Paris – 7 novembre 2025 : des spectateurs piqués par des punaises de lit lors d’une projection du film Alien à la Cinémathèque française.
Ils étaient venus voir un classique du cinéma de science-fiction. Ce soir-là, à la Cinémathèque française, le film Alien n’était pas la seule menace dans la salle. Plusieurs spectateurs ont affirmé avoir été piqués par des punaises de lit, vendredi 7 novembre, pendant la projection, provoquant stupeur et indignation. Photos de morsures, témoignages postés sur les réseaux sociaux : l’incident a rapidement suscité une vague de réactions et relancé les craintes autour de la présence de ces parasites dans les lieux recevant du public. La direction s’est exprimée, mais des zones d’ombre subsistent sur l’ampleur de l’infestation.
Projection d’« Alien » à Paris : une dizaine de spectateurs piqués le 7 novembre
Le 7 novembre 2025, durant la projection du film Alien à la Cinémathèque française (salle Henri-Langlois, Paris 12e) en présence de Sigourney Weaver pour une masterclass exceptionnelle, plusieurs spectateurs affirment avoir été piqués par des punaises de lit. Selon les médias, la salle était comble pour cette soirée hommage consacrée au long-métrage culte de Ridley Scott, avec environ 300 à 400 personnes présentes .
Dès la nuit du 7 au 8 novembre, un premier témoin publie une photo d’un insecte écrasé en déclarant : « Voilà ce que l’on trouve à la Cinémathèque, des punaises de lit » (X/Twitter, témoignage relayé par RTL). D’autres signalements suivent, évoquant des piqûres multiples et des insectes visibles pendant la séance.
Parmi les récits recensés, un spectateur raconte : « Sur les deux premiers rangs, c’était l’hécatombe » (BFMTV). Un autre, Antonio R., affirme avoir découvert au réveil « mon bras complètement bouffé » (TF1 Info). Plusieurs photos partagées sur les réseaux montrent des doigts gonflés, des traces rouges et une punaise écrasée sur la peau.
Certains participants évoquent des piqûres immédiates à la sortie de la séance, d’autres les découvrent le lendemain matin. Plusieurs témoignages concordent sur la présence d’insectes sur les vêtements, sacs et accoudoirs durant la projection. Le nombre exact de personnes touchées n’est pas établi, mais une dizaine de signalements ont été publiés en ligne entre le 8 et le 10 novembre (HuffPost, TF1 Info, RTL).
Indignation, polémique et réponse officielle : la Cinémathèque contrainte de réagir
Dès la nuit du 7 au 8 novembre, les premiers témoignages publiés sur X ont déclenché une vague d’indignation en ligne. Le message de Madani B., accompagné d’une photo d’une punaise de lit écrasée, devient viral. Il affirme : « Quand on apporte cette info au directeur, il tourne le dos en disant d’envoyer un mail de réclamation » (RTL, 8 novembre). D’autres spectateurs confirment avoir vu les insectes « courir sur les sièges et les habits », évoquant pour certains une « hécatombe » dans les premiers rangs (BFMTV, 12 novembre).
Le week-end suivant, plusieurs médias contactent l’institution. La direction dément toute indifférence. Selon une réponse transmise au Parisien, le directeur général « était occupé avec Sigourney Weaver » et aurait alerté les équipes « dès le lendemain matin » (Le Parisien, 12 novembre).
Face à la polémique, la Cinémathèque publie un communiqué le 11 novembre. Elle y reconnaît le risque punaises de lit dans tous les lieux publics et affirme prendre le sujet « très au sérieux ». L’établissement rappelle son protocole en place depuis 2021 — désinfection hebdomadaire, détection canine trimestrielle, traitement vapeur 180°C — et annonce son renforcement immédiat : inspection canine et traitement vapeur chaque semaine (Cinémathèque française, communiqué du 11 novembre).
La Cinémathèque invite également les spectateurs piqués à se signaler via un formulaire dédié, précisant qu’un traitement complet de la salle a été réalisé durant le week-end suivant l’incident (Le Point, 11 novembre).
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Punaises de lit : un phénomène en progression en France qui touche aussi les lieux recevant du public
Les réactions autour de la soirée du 7 novembre interviennent dans un contexte national marqué par une recrudescence des punaises de lit. Selon l’ANSES, plus de 10 % des foyers français ont été infestés entre 2017 et 2022, avec un impact économique estimé à 1,4 milliard d’euros sur cinq ans. L’agence rappelle que les piqûres, bien que très inconfortables, ne transmettent pas de maladies.
Le phénomène continue de progresser. D’après le Syndicat des experts en détection canine, le nombre de cas a augmenté d’environ 50 % entre juin 2024 et juin 2025 (donnée relayée par Le Point et BFMTV). Cette hausse concerne à la fois les habitations et les espaces fréquentés par le public.
Dans les salles de cinéma, France 3 souligne la difficulté technique des traitements : chaque fauteuil doit être inspecté, puis exposé à une vapeur chauffée entre 120°C et 180°C, souvent après le passage d’un chien détecteur. Ce type d’intervention, lourd et coûteux, explique pourquoi certaines infestations ne sont repérées qu’après coup, lorsque les spectateurs constatent les premières piqûres.
Plusieurs experts interrogés par RTL et Franceinfo rappellent que les punaises se déplacent principalement via les vêtements et les sacs des usagers, un mécanisme qui les rend particulièrement difficiles à empêcher dans les lieux à forte circulation de personnes.
Lecture d’experts : ce que cet incident révèle sur la dynamique des punaises de lit dans les salles de cinéma
Pour les professionnels du secteur, la situation observée le 7 novembre s’inscrit dans la logique de fonctionnement de Cimex lectularius. Les punaises de lit se déplacent exclusivement par transport passif : elles s’accrochent aux fibres textiles, aux sacs et aux vêtements, ce qui permet à un individu isolé de se retrouver dans un lieu collectif sans qu’il y ait d’infestation installée. Les salles de cinéma, avec leurs fauteuils rembourrés, la faible luminosité et la chaleur générée par le public, font partie des environnements où l’insecte peut temporairement se fixer.
Les signalements recensés ces dernières années montrent que ces espaces sont surtout confrontés à des « introductions ponctuelles ». Un insecte transporté par un visiteur peut rester caché dans une couture, piquer pendant la séance, puis disparaître dans la structure du siège. Les experts interrogés par France 3 rappellent que chaque fauteuil possède plusieurs zones de rétention possibles, difficiles à inspecter rapidement, ce qui complique l’identification immédiate d’un foyer.
L’ANSES souligne par ailleurs que les punaises de lit démontrent une résistance croissante à certaines molécules insecticides, un élément qui explique la persistance du phénomène en France malgré les traitements menés dans les logements et les lieux recevant du public. Les professionnels constatent aussi que la hausse du volume de déplacements et la densité urbaine parisienne favorisent l’apparition de cas sporadiques dans les lieux culturels, même lorsque ceux-ci appliquent un protocole de contrôle régulier.
Les témoignages recueillis après la projection du 7 novembre illustrent un autre point connu des équipes de terrain : l’absence de réaction immédiatement visible ne signifie pas l’absence de présence. Les piqûres apparaissent parfois plusieurs heures plus tard, ce qui rend la détection dépendante des déclarations des usagers. Les signalements centralisés sur quelques jours, comme observé ici, correspondent au schéma typique d’une introduction unique, repérée après coup.
Sur le plan technique, les spécialistes rappellent que les salles obscures figurent parmi les environnements les plus complexes à traiter. Les interventions professionnelles s’appuient généralement sur deux leviers complémentaires : la vapeur haute température (120 à 180 °C), utilisée pour atteindre les insectes et les œufs dans les textiles épais, et la détection canine, indispensable pour localiser précisément les zones actives sans démonter l’intégralité de la salle. Selon France 3, chaque fauteuil doit être inspecté individuellement, ce qui rallonge le temps d’intervention et limite les traitements chimiques, peu adaptés à des espaces recevant du public.
Les opérateurs de terrain expliquent également que certains cinémas intègrent désormais des passages réguliers de chiens détecteurs, non pas pour répondre à une infestation installée, mais pour identifier rapidement les introductions isolées. C’est l’un des rares outils permettant d’intervenir avant que les punaises de lit aient le temps de se disperser dans les structures en bois ou dans les fixations métalliques des sièges.





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