Les tiques font partie du quotidien des chiens, souvent sans que leurs propriétaires s’en rendent compte. Il suffit d’une simple sortie dans l’herbe pour qu’une tique trouve son chemin jusqu’à la peau, se fixe, et commence à s’alimenter en toute discrétion.
La plupart du temps, une tique ne se signale par aucun signe visible immédiat. C’est au maître d’apprendre à inspecter, à repérer les anomalies, et à intervenir avant que les choses ne se compliquent. Savoir où chercher, comment réagir, et surtout ne pas se tromper dans les gestes compte plus qu’on ne l’imagine.
Comment repérer une tique avant qu’elle ne s’installe ? Comment agir sans risque pour votre chien ? Quelles méthodes simples permettent d’éviter les erreurs les plus courantes ? Voici ce qu’il faut vraiment savoir.
Qu’est-ce qu’une tique du chien ? À quoi ressemble-t-elle ?
La tique est un parasite externe de la famille des acariens. Elle vit dans la végétation et attend le passage d’un hôte, comme un chien, pour s’accrocher à sa peau. Une fois fixée, elle reste attachée plusieurs heures ou plusieurs jours, sans bouger, pour se nourrir du sang de l’animal.
À l’œil nu, une tique fraîchement accrochée ressemble à un petit point brun foncé ou noir, d’environ 2 à 4 millimètres. Elle est plate avant de se nourrir. En se gorgeant de sang, son corps gonfle progressivement pour devenir une boule arrondie de couleur grise ou brunâtre, parfois aussi grosse qu’un petit pois.
La tique possède quatre paires de pattes et une petite tête équipée d’un rostre, un organe qui lui permet de percer la peau et de s’y maintenir solidement. Son corps est souple et élastique, ce qui lui permet de gonfler considérablement au fur et à mesure de son repas.
Chez les chiens en France, la tique la plus fréquente est Ixodes ricinus. Mais d’autres espèces comme Dermacentor ou Rhipicephalus peuvent aussi transmettre des maladies graves. Même une tique très petite peut transmettre une infection en quelques heures.

Risques et dangers des tiques pour les chiens et leur entourage
La présence d’une tique sur un chien n’est pas toujours synonyme de maladie grave immédiate. Mais dès son attachement, elle peut provoquer une série de réactions physiques, comportementales et sanitaires qu’il ne faut jamais prendre à la légère.
Voici comment évoluent les conséquences d’une tique, du plus discret au plus grave :
- Dérangements et comportements inhabituels : le chien peut se gratter de façon insistante, se lécher une zone précise, être agité sans raison apparente, ou au contraire paraître plus fatigué que d’habitude.
- Inflammation locale : à l’endroit où la tique s’est fixée, on observe souvent une petite rougeur, un gonflement ou un nodule sensible au toucher. Même sans infection, cette irritation peut gêner l’animal plusieurs jours.
- Infections cutanées secondaires : une tique mal retirée ou une morsure grattée par le chien peut s’infecter, créant des abcès, des plaies suintantes ou des dermatites difficiles à traiter sans soins vétérinaires.
- Transmission de maladies infectieuses graves : certaines tiques transmettent des parasites ou des bactéries responsables de maladies potentiellement mortelles pour le chien, comme la piroplasmose, la maladie de Lyme, l’ehrlichiose ou l’anaplasmose.
- Affaiblissement général de l’état de santé : un chien exposé régulièrement aux tiques peut présenter une fatigue chronique, une perte de poids, une diminution de l’appétit et une baisse de son immunité naturelle face à d’autres infections.
- Risques pour l’humain : une tique fixée sur un chien peut se détacher et mordre un humain à son tour. Si votre chien dort à vos côtés, monte sur votre canapé ou partage votre quotidien, il est tout à fait possible qu’une tique passe de son pelage à votre peau sans que vous vous en rendiez compte.
- Transmission de maladies zoonotiques : certaines infections transmises par les tiques (comme la maladie de Lyme) affectent aussi les humains. Un chien porteur sain peut involontairement augmenter votre exposition à ces risques, surtout s’il n’est pas protégé régulièrement.
La tique n’est pas qu’un problème de peau. C’est un vecteur silencieux qui, en quelques heures, peut impacter la santé de votre chien et potentiellement la vôtre. Être attentif aux signes, inspecter votre animal régulièrement et réagir sans attendre sont les meilleurs moyens de limiter les dégâts.
Maintenant que vous connaissez les vrais risques, voyons comment détecter efficacement la présence d’une tique sur votre chien.
Comment un chien attrape une tique : toutes les causes et sources d’infestation
Un chien peut attraper une tique dans des situations beaucoup plus courantes qu’on ne le pense. Pas besoin d’une forêt profonde ni d’une randonnée loin de chez soi : il suffit d’un simple contact avec la mauvaise herbe, au mauvais moment. Voici les vraies sources d’infestation que tout propriétaire doit connaître :
- Marcher dans l’herbe haute : dès que le chien avance dans des herbes non coupées, même sur quelques mètres, il peut récupérer des tiques postées à l’affût sur les tiges.
- Se coucher dans un jardin non entretenu : un chien qui s’allonge dans une pelouse haute, dans un jardin envahi de mauvaises herbes ou près de haies épaisses devient une cible idéale pour les tiques.
- Fouiller les buissons ou les fourrés : en passant sa tête dans des massifs ou des broussailles, le chien offre un point d’accroche parfait aux parasites cachés dans la végétation.
- Explorer les bords de chemins, sentiers ou routes rurales : les tiques se tiennent aussi au ras du sol ou sur les plantes basses au bord des pistes et des trottoirs en milieu naturel ou semi-urbain.
- Se promener dans les parcs publics : même en ville, les parcs avec de grandes zones d’herbe, des arbres ou des jardins non désherbés peuvent héberger des tiques actives toute l’année.
- Rencontrer d’autres animaux porteurs : chiens, chats, renards, hérissons… tout animal de passage peut transporter des tiques. Un simple contact ou reniflement peut suffire pour qu’une tique change d’hôte.
- Rester longtemps immobile au sol : un chien qui s’assoit ou dort dans une zone infestée (jardin, parc, sous-bois) laisse aux tiques tout le temps de grimper et de trouver un endroit pour mordre.
- Traverser des zones humides : les lisières de forêts, les rives de plans d’eau, les fossés enherbés sont des lieux où les tiques sont particulièrement nombreuses et agressives.
- Vivre dans un environnement mal entretenu : tas de bois, herbes folles, broussailles au fond du jardin, cabane abandonnée… ces endroits favorisent la survie et la prolifération des tiques.
- Monter dans une voiture ou rentrer à la maison après une sortie : une tique fixée sur le pelage peut rester plusieurs heures avant de piquer. Sans inspection rapide, elle peut mordre plus tard, à la maison ou en voiture.
Les tiques ne préviennent pas. Pour éviter qu’elles ne s’installent discrètement sur votre chien, il faut connaître ces situations à risque et agir dès chaque retour de promenade.
Comment savoir si votre chien a une tique : comportements et signes qui doivent vous alerter
Inspecter son chien après chaque sortie, ou même pendant les moments de jeu, doit devenir un réflexe simple au quotidien. Ce geste permet souvent de repérer une tique avant qu’elle ne passe inaperçue pendant plusieurs jours. Mais il existe aussi d’autres signes qui peuvent mettre la puce à l’oreille avant même de l’avoir trouvée.
Les comportements et indices les plus fréquents sont :
- Grattage ou léchage insistant : votre chien se gratte toujours la même zone ou y passe sa langue de façon inhabituelle.
- Changements dans le comportement : irritabilité, agitation soudaine ou nervosité peuvent trahir une gêne localisée.
- Rougeur visible ou petite masse sous la peau : en caressant votre chien, vous pouvez sentir ou voir un point sensible inhabituel.
- Mouvements étranges de la tête ou du cou : secousses, grincements de dents ou frottements répétés si la tique est dans une zone sensible comme l’oreille ou le cou.
- Baisse d’énergie ou d’appétit : même sans infection déclarée, certaines tiques provoquent une fatigue inhabituelle dès les premiers jours.
- Réaction au toucher : si votre chien réagit, sursaute ou gémit quand vous effleurez une zone précise, vérifiez soigneusement cette partie du corps.
Les comportements inhabituels sont souvent les premiers indices. Restez attentif au quotidien pour éviter que le parasite ne reste fixé longtemps sans que vous ne le remarquiez.
Comment trouver une tique sur son chien : méthode complète et gestes précis
Ne pas voir de signe visible sur son chien ne veut pas dire qu’il n’y a rien. Beaucoup de tiques restent cachées plusieurs jours sans provoquer de réaction immédiate. Chercher devient donc une habitude à prendre systématiquement, que ce soit après une promenade, un passage au jardin ou même après une simple sieste dans l’herbe.
Pour ne rien laisser passer, il faut apprendre à inspecter son chien avec méthode, patience et attention.
Comment chercher une tique sur son chien
Que vous soyez propriétaire depuis longtemps ou débutant, la recherche d’une tique demande toujours un peu d’organisation. L’idée est d’inspecter calmement, en profondeur, et de détecter même ce qui n’est pas visible au premier coup d’œil.
Voici la méthode précise pour bien chercher une tique sur votre chien :
- Choisissez un endroit calme et bien éclairé : après une balade ou un moment de jeu, installez votre chien sur une surface confortable. Plus il est détendu, plus l’inspection sera facile.
- Immobilisez-le doucement : parlez-lui calmement, caressez-le, et gardez-le en place sans forcer. Si besoin, demandez à une autre personne de vous aider à le tenir pendant l’inspection.
- Préparez vos outils : munissez-vous d’un peigne fin, d’une petite lampe pour les zones sombres et, si possible, d’une serviette claire pour mieux voir ce qui pourrait tomber du pelage.
- Passez vos mains lentement sur tout son corps : utilisez la paume de vos mains et vos doigts pour sentir sous les poils. Recherchez toute petite bosse, rugosité ou résistance inhabituelle.
- Séparez les poils avec soin : dans les zones épaisses, ouvrez manuellement le pelage pour voir directement la peau. Les tiques s’accrochent souvent là où elles sont invisibles au simple toucher.
- Surveillez les réactions du chien : s’il sursaute, gémit ou se tend à un endroit précis, c’est souvent un signe qu’une tique est fixée et gêne sa peau.
- Peignez les zones épaisses et sous le collier : un peigne fin aide à attraper ce qui est collé aux poils et révèle parfois des tiques trop petites pour être détectées à la main.
- Ne vous fiez pas uniquement au premier passage : répétez l’inspection si nécessaire, car certaines tiques sont minuscules lors des premières heures d’attachement.
Un passage sérieux suffit souvent à détecter les tiques avant qu’elles ne causent de problème. Mais pour rendre votre inspection encore plus efficace, il est important de savoir précisément où chercher en priorité.
Zones du corps à inspecter en priorité
Les tiques ne s’installent pas au hasard. Elles choisissent les endroits où la peau est fine, humide, difficilement accessible au chien, et riches en vaisseaux sanguins. Connaître ces zones permet de gagner du temps et d’augmenter ses chances de les trouver avant qu’elles ne causent des problèmes.
Voici les parties du corps à vérifier en premier lors de chaque inspection :
- Autour des oreilles : à l’intérieur et derrière les oreilles, où la peau est fine et peu exposée au grattage naturel du chien.
- Sous le collier et au niveau du cou : le collier crée une zone chaude, protégée et souvent négligée pendant les inspections rapides.
- Entre les doigts et sous les coussinets : les tiques adorent se glisser entre les orteils, là où la chaleur et l’humidité facilitent leur fixation discrète.
- Aisselles : jonction entre la patte avant et le corps, endroit difficile à voir et à atteindre pour le chien lui-même.
- Entre les cuisses et autour des parties génitales : zones humides et protégées qui attirent facilement les parasites.
- Autour des yeux, des babines et sous la mâchoire : bien que moins fréquent, il arrive que des tiques s’accrochent aux zones sensibles du visage.
- Bas du dos, base de la queue : la peau fine à la base de la queue constitue aussi un point d’ancrage fréquent pour les tiques.
En prenant l’habitude de vérifier systématiquement ces zones sensibles, vous détecterez la majorité des tiques avant qu’elles ne causent des complications. Une inspection sérieuse ne s’improvise pas : elle se construit avec méthode, patience et régularité.

Retirer une tique sur votre chien : gestes précis pour éviter toute erreur
Après avoir trouvé une tique, il ne suffit pas de tirer dessus pour régler le problème. Un retrait mal fait peut entraîner l’infection de la zone, laisser des morceaux sous la peau, voire augmenter le risque de transmission de maladies. Il faut intervenir avec méthode, calme et utiliser les bons outils.
Outils indispensables pour retirer une tique proprement
Avant de toucher à la tique, il est essentiel de préparer tout ce qu’il faut pour un retrait rapide et sans risque. Voici les outils à toujours avoir sous la main :
- Pinces à tiques adaptées : spécifiquement conçues pour saisir fermement la tique sans l’écraser, ni comprimer son abdomen.
- Crochets tire-tiques : en plastique ou en métal, ils permettent de décrocher la tique en douceur, par simple mouvement de rotation sans tirer brusquement.
- Antiseptique doux sans alcool : pour désinfecter la zone après extraction, sans irriter la peau du chien.
- Gants jetables (optionnel mais recommandé) : pour éviter tout contact direct avec le parasite et limiter le risque de contamination.
Une fois votre matériel prêt, il est temps de passer à l’action en suivant une méthode rigoureuse.
Comment enlever correctement une tique : étapes précises à suivre
Pour retirer une tique sans risque, il est indispensable de respecter certaines étapes dans l’ordre. Voici la marche à suivre, sans improvisation :
- Immobiliser votre chien en douceur : installez-le confortablement et demandez à une autre personne de le rassurer ou de le tenir si besoin. Le chien doit rester calme pendant toute la manœuvre.
- Choisir le bon outil : si la tique est grosse et gonflée, utilisez un crochet tire-tique ; si elle est petite et plate, préférez une pince spéciale tiques.
- Positionner l’outil au plus près de la peau : glissez doucement le crochet ou la pince sous la tique, sans la presser ni l’écraser.
- Tourner lentement sans tirer : faites pivoter l’outil plusieurs fois dans le même sens pour décrocher la tique en douceur. Ne jamais tirer d’un coup sec.
- Désinfecter soigneusement la zone : une fois la tique retirée, appliquez un antiseptique doux sur la morsure pour prévenir toute infection locale.
En suivant ces gestes simples mais précis, vous limitez considérablement les risques pour votre chien. Mais le travail ne s’arrête pas au retrait : il reste à surveiller attentivement votre compagnon.
Que faire après avoir retiré une tique sur votre chien ?
Après avoir extrait une tique, il est important de ne pas relâcher votre vigilance. Même retirée proprement, une morsure peut entraîner des suites invisibles au début.
- Observer l’état de la peau : surveillez la zone pendant plusieurs jours. Si une rougeur, un gonflement ou un écoulement apparaissent, consultez rapidement un vétérinaire.
- Guetter l’apparition de symptômes généraux : fièvre, fatigue inhabituelle, perte d’appétit, boiterie… Ces signes peuvent indiquer une maladie transmise par la tique.
- Conserver la tique si possible : placez-la dans un petit récipient hermétique ou un sac plastique pour analyse si des symptômes apparaissent. Cela peut aider le vétérinaire à identifier l’infection en cause.
Un suivi attentif les jours qui suivent reste votre meilleure arme pour détecter rapidement toute complication et protéger efficacement votre chien.

Signes d’infection ou de maladie après une piqûre de tique
Après avoir retiré une tique, la vigilance ne doit pas s’arrêter là. Certaines maladies transmises par les tiques peuvent se développer plusieurs jours, voire plusieurs semaines après la morsure, sans symptôme immédiat. Surveiller votre chien de près pendant cette période est essentiel pour détecter rapidement le moindre signe anormal et agir sans perdre de temps.
Quels symptômes doivent vous inquiéter ?
Si votre chien a été mordu par une tique, certains symptômes doivent vous alerter. Ils peuvent apparaître discrètement et évoluer rapidement, selon la maladie transmise.
- Fièvre et abattement soudain : le chien devient amorphe, dort beaucoup plus que d’habitude et refuse de jouer ou de sortir.
- Boiterie inexpliquée : une douleur articulaire peut apparaître, avec des boiteries qui changent de patte d’un jour à l’autre, signe typique d’une infection comme la maladie de Lyme.
- Urines foncées ou sanglantes : signe possible d’une atteinte des globules rouges comme dans la piroplasmose (babésiose).
- Perte d’appétit et amaigrissement : un chien qui refuse de manger ou maigrit sans explication après une piqûre doit être montré rapidement au vétérinaire.
Même en l’absence de tique visible ou de symptômes immédiats, rester attentif durant plusieurs semaines après une piqûre est une précaution essentielle.
Les maladies transmises par les tiques : ce qu’il faut savoir
Les tiques peuvent transmettre plusieurs maladies graves aux chiens. Voici les principales infections à connaître :
- Piroplasmose (babésiose) : maladie parasitaire qui détruit les globules rouges du chien. Très fréquente en France, elle peut tuer un chien en quelques jours sans traitement adapté.
- Maladie de Lyme (borréliose) : infection bactérienne qui touche les articulations, les reins, et peut entraîner de lourdes complications si elle n’est pas diagnostiquée à temps.
- Ehrlichiose : maladie bactérienne provoquant de fortes fièvres, des hémorragies internes et parfois une atteinte chronique de la moelle osseuse.
Les symptômes varient selon la maladie, mais certains signes doivent toujours vous alerter :
- Fièvre élevée et fatigue importante
- Douleurs articulaires et musculaires
- Perte d’appétit et amaigrissement progressif
- Urines très foncées ou sanglantes
- Troubles rénaux ou hépatiques (plus rares mais graves)
Connaître ces maladies et savoir reconnaître leurs premiers signes est crucial pour protéger la santé de votre chien. Plus l’infection est prise tôt, meilleures sont les chances d’une guérison complète.
Que faire si des symptômes apparaissent après une piqûre de tique ?
Si vous observez un comportement anormal chez votre chien après avoir retiré une tique, il ne faut jamais attendre de voir si cela passe tout seul. Certaines infections progressent vite et nécessitent une prise en charge vétérinaire rapide pour éviter des complications graves.
Voici les gestes essentiels à adopter :
- Notez les symptômes observés : durée, intensité, localisation (exemple : patte droite qui boite, perte d’appétit depuis deux jours, urine foncée ce matin).
- Ne tentez pas d’auto-médication : ne donnez jamais d’anti-inflammatoires humains ou d’antibiotiques sans avis vétérinaire, cela pourrait aggraver la situation.
- Contactez votre vétérinaire sans attendre : précisez la date de la piqûre de tique, les signes observés, et tout changement de comportement.
- Apportez la tique si vous l’avez conservée : elle peut aider à orienter le diagnostic, notamment pour identifier certaines maladies spécifiques.
Face à une maladie transmise par une tique, la vitesse de réaction peut faire toute la différence. Même si votre chien semble aller « à peu près bien », n’hésitez jamais à demander conseil dès le moindre doute.
Prévenir les infestations de tiques chez le chien : solutions naturelles et traitements efficaces
Empêcher les tiques de s’installer sur votre chien est bien plus simple que de traiter une infection. Aujourd’hui, plusieurs méthodes existent, adaptées à tous les chiens et à tous les modes de vie. Voici comment choisir la meilleure protection pour votre compagnon.
Collier anti-tiques : une protection longue durée
Le collier antiparasitaire reste l’une des solutions les plus simples pour protéger un chien contre les tiques. Il diffuse en continu un insecticide ou un répulsif sur l’ensemble du pelage, créant une barrière qui repousse ou tue les tiques au contact.
Le collier agit pendant 6 à 8 mois selon le modèle. Il est idéal pour les chiens vivant en milieu rural ou ayant un accès fréquent aux jardins et bois. Mais attention : un collier peut être arraché, notamment chez les chiens très actifs, et il faut veiller à son bon ajustement.
Pipettes spot-on : une application rapide et efficace
Les pipettes spot-on s’appliquent directement sur la peau du chien, généralement entre les omoplates. Elles libèrent un produit qui se diffuse progressivement sur tout le corps, créant une protection active contre les tiques pendant environ un mois.
Ce traitement est rapide à appliquer et très efficace pour les chiens qui se promènent souvent en zones à risque. Il faut cependant penser à renouveler l’application tous les 30 jours pour maintenir une protection optimale.
Comprimés oraux : une protection invisible et complète
Les comprimés anti-tiques, prescrits par le vétérinaire, agissent de l’intérieur. Une fois ingéré, le médicament circule dans le sang du chien. Quand une tique mord, elle est empoisonnée et meurt avant de pouvoir transmettre une infection.
Les comprimés offrent une protection de 1 à 3 mois selon le produit. Ils sont particulièrement utiles pour les chiens nageurs ou les chiens dont le pelage rend les traitements externes peu efficaces.
Seule contrainte : ils nécessitent une ordonnance vétérinaire et parfois un suivi en cas de traitement prolongé.
Sprays anti-tiques : une solution d’appoint efficace
Les sprays antiparasitaires permettent de traiter rapidement un chien avant une sortie en forêt ou en campagne. Ils agissent en déposant un film protecteur sur le pelage, qui tue ou repousse les tiques.
Le spray est utile en complément d’un autre traitement, ou pour des besoins ponctuels. Son efficacité dépend toutefois de la régularité de l’application et de la couverture complète du corps.
Solutions naturelles pour renforcer la protection
Pour les chiens sensibles aux traitements chimiques ou pour renforcer la protection classique, certaines solutions naturelles peuvent être utilisées :
- Huiles essentielles répulsives : lavande vraie, géranium rosat ou eucalyptus citronné peuvent repousser les tiques. À utiliser uniquement en très faible dose et diluées, après avis vétérinaire.
- Plantes répulsives dans l’environnement : planter de la menthe poivrée, du thym citron ou du romarin dans votre jardin aide à limiter naturellement la présence de tiques.
- Vinaigre de cidre en dilution légère : certains propriétaires utilisent un mélange dilué de vinaigre de cidre et d’eau en brumisation légère sur le pelage (sous réserve d’acceptation par le chien).
Ces méthodes naturelles ne remplacent pas un vrai traitement antiparasitaire, mais elles peuvent renforcer la barrière contre les tiques au quotidien.
Vaccination : une protection complémentaire contre certaines maladies
Il existe des vaccins vétérinaires contre certaines maladies transmises par les tiques. Ils ne protègent pas contre les morsures, mais limitent les risques d’infection grave en cas de piqûre.
- Vaccin contre la piroplasmose : recommandé dans les zones rurales ou boisées. Il protège contre la forme sévère de la maladie.
- Vaccin contre la maladie de Lyme : proposé pour les chiens exposés fréquemment aux zones humides et infestées. Il réduit fortement les risques de complications articulaires graves.
Discutez avec votre vétérinaire pour savoir si ces vaccinations sont pertinentes selon votre région et le mode de vie de votre chien.
Saisons et environnements à risque : quand et où les tiques sont-elles les plus dangereuses ?
Le risque de piqûre de tique n’est pas constant toute l’année. Il varie beaucoup selon la saison et selon les lieux que fréquente votre chien. Mieux comprendre quand et où les tiques sont les plus actives permet de renforcer la vigilance au bon moment et d’adapter ses gestes de prévention.
À quelle période faut-il être particulièrement vigilant ?
Les tiques deviennent particulièrement agressives au printemps, de mars à juin, lorsque les températures remontent et que l’humidité favorise leur activité. Un deuxième pic de risque important survient aussi à l’automne, de septembre à novembre, surtout après les pluies. Contrairement à une idée reçue, les tiques restent actives tant que la température dépasse 5°C, même en hiver doux.
Quels environnements favorisent les tiques ?
Les tiques ne vivent pas uniquement en forêt profonde. Voici les endroits les plus favorables à leur développement :
- Zones boisées et sous-bois humides : feuilles mortes, mousses et fougères offrent l’abri parfait pour les tiques.
- Prairies hautes et herbes non entretenues : plus la végétation est dense et humide, plus elle abrite de tiques prêtes à grimper sur un hôte de passage.
- Jardins à l’abandon et parcs urbains : même en ville, les tiques peuvent survivre dans des espaces verts mal entretenus ou proches des zones boisées.
Adapter vos sorties et inspecter votre chien selon les saisons et les lieux visités permet de réduire considérablement les risques liés aux tiques.
Réagir vite contre les tiques : protéger son chien et son environnement
Les tiques ne doivent jamais être prises à la légère. Une seule morsure peut suffire à transmettre une maladie grave à votre chien, comme la piroplasmose ou la maladie de Lyme. Prendre l’habitude de traiter votre compagnon régulièrement contre les tiques est essentiel pour éviter des problèmes de santé difficiles à soigner.
Mais il ne suffit pas de protéger uniquement votre chien. Les rats, les souris, les fouines et même les pigeons peuvent ramener des tiques jusque dans votre jardin, votre maison ou vos combles sans que vous vous en rendiez compte. Votre chien peut se faire contaminer en se couchant simplement sur l’herbe ou sur un canapé infesté sans que personne ne le voie venir.
Si vous voyez des rongeurs ou des pigeons près de chez vous, il est urgent d’agir. Une dératisation, un dépigeonnage ou une désinsectisation professionnelle peut éviter que les tiques s’installent durablement dans votre environnement et contaminent votre chien ou votre famille.
Si vous avez besoin d’une intervention rapide et sérieuse, contactez-nous dès maintenant par téléphone au 06 22 35 16 29 ou demandez à être rappelé en remplissant notre formulaire de contact. Nos équipes spécialistes en lutte anti-nuisibles sont prêtes à intervenir pour vous protéger durablement.
? Questions – Réponses (FAQ)
Est-ce grave de laisser une tique sur un chien ?
Oui, c’est grave. Une tique laissée plusieurs heures ou jours augmente fortement le risque de transmission de maladies graves comme la piroplasmose, la maladie de Lyme ou l’ehrlichiose. Plus la tique reste accrochée, plus le risque d’infection est élevé. Il faut retirer une tique dès que possible, sans attendre.
Pourquoi les tiques sont-elles plus nombreuses après des pluies abondantes ?
Les tiques adorent l’humidité. Après des pluies abondantes, les sols restent humides, ce qui favorise leur développement et leur activité. Elles remontent alors plus facilement dans les herbes hautes pour chercher un hôte.
Y a-t-il des races de chiens plus sensibles aux tiques ?
Oui. Les chiens à poil long, dense ou bouclé (comme les Golden Retrievers, Cockers, Bergers) sont plus difficiles à inspecter et donc plus exposés aux morsures de tiques non détectées. Mais en réalité, tous les chiens peuvent être infestés, quelle que soit leur race.
Peut-on protéger un chien contre les tiques avec un shampoing spécifique ?
Oui, mais seulement en complément. Certains shampoings antiparasitaires peuvent tuer les tiques présentes sur le pelage au moment du bain, mais ils n’assurent pas une protection longue durée. Un traitement régulier par pipette, collier ou comprimé reste indispensable pour prévenir les nouvelles infestations.
Peut-on ramener des tiques à la maison sans avoir de chien ?
Oui. En se promenant dans des zones à risque (forêt, prairie), vous pouvez ramener des tiques sur vos vêtements, vos chaussures ou vos sacs. Elles peuvent alors tomber dans votre maison et chercher un nouvel hôte, humain ou animal.
Mon chien dort sur mon lit, suis-je à risque de piqûre de tique ?
Oui. Si votre chien ramène une tique dans votre lit, elle peut quitter son pelage et vous piquer à votre tour. C’est pour cela qu’il est important de traiter votre chien régulièrement et d’inspecter son corps après chaque promenade à risque.
Est-ce que les tiques peuvent survivre sur des vêtements ou des canapés ?
Oui, temporairement. Une tique peut survivre quelques heures voire plusieurs jours sur des vêtements, des tissus ou des canapés en attendant de trouver un nouvel hôte. Il est donc important de laver régulièrement ce qui a été en contact avec la nature si vous suspectez une exposition.
Les tiques peuvent-elles rester dans une voiture après une balade ?
Oui. Si une tique tombe du chien ou de vos vêtements dans la voiture, elle peut s’y cacher pendant plusieurs jours. Pensez à inspecter votre véhicule après des promenades dans des zones infestées, surtout si votre chien voyage dans le coffre ou sur les sièges.
Combien de temps une tique peut-elle survivre dans une maison sans hôte ?
En moyenne de quelques jours à quelques semaines. Sans accès à du sang, une tique peut survivre entre 3 jours et 3 semaines selon l’humidité et la température ambiante. Plus l’air est humide, plus elle peut tenir longtemps.
Une tique accrochée à mon chien peut-elle aussi me piquer ?
Oui, une tique présente sur un chien peut aussi entraîner une piqûre de tique chez l’humain si elle cherche un nouvel hôte. Après une balade ou un contact étroit (câlin, sommeil sur le lit, canapé), il est important d’inspecter soigneusement votre chien, mais aussi vos vêtements et votre peau pour éviter toute mauvaise surprise. Même en intérieur, la vigilance reste indispensable.
Existe-t-il des sprays naturels sans produits chimiques contre les tiques ?
Oui. Certains sprays à base d’huiles essentielles (lavande, citronnelle, eucalyptus citronné) permettent de repousser les tiques de manière naturelle. Attention toutefois : toujours utiliser des produits formulés spécifiquement pour les chiens, car certaines huiles peuvent être toxiques à forte dose.
Faut-il traiter aussi un chien qui ne sort que dans un jardin privé ?
Oui, absolument. Les tiques peuvent être présentes dans un simple jardin, surtout si celui-ci est entouré d’arbustes, de broussailles ou s’il est fréquenté par des rongeurs ou des oiseaux. Même un chien « d’intérieur » a besoin d’une protection antiparasitaire régulière.
Comment protéger un chien de chasse contre les tiques pendant la saison ?
Une double protection est souvent recommandée. L’idéal est de combiner un collier antiparasitaire longue durée avec des pipettes mensuelles ou des comprimés oraux. Inspecter soigneusement le chien après chaque sortie est aussi indispensable pour détecter les tiques accrochées avant qu’elles ne transmettent une maladie.
Douche après balade : est-ce utile pour enlever les tiques sur le chien ?
Non, pas totalement. La douche peut enlever des tiques non fixées sur le poil, mais elle n’élimine pas une tique déjà accrochée à la peau. Il faut toujours inspecter manuellement votre chien après la promenade, même après un lavage.
Faut-il rincer son chien après chaque promenade en forêt ?
Ce n’est pas obligatoire, mais c’est conseillé. Un rinçage rapide peut retirer la poussière, le pollen et éventuellement quelques parasites accrochés superficiellement. Cela facilite aussi l’inspection et permet de détecter plus vite les tiques fixées.
L’eau chaude aide-t-elle à déloger une tique fixée sur la peau ?
Non. L’eau chaude ne détache pas une tique. Pire : elle peut stresser la tique, la faire régurgiter dans la plaie et augmenter les risques d’infection. La seule bonne méthode est de retirer la tique mécaniquement avec un crochet tire-tique ou une pince adaptée.
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