L214 diffuse des images de cafards et de porcelets morts dans deux élevages porcins fournisseurs de la grande distribution, tandis qu’un contrôle officiel conclut à « aucune non-conformité ».
L214 a dévoilé des images tournées dans au moins deux élevages de porcs en Bretagne, où l’on voit des porcelets agonisants, des cadavres au sol et des cafards circulant dans les bâtiments. Ces sites fournissent notamment la filière Carrefour. Après contrôle, la préfecture et les services vétérinaires affirment n’avoir relevé « aucune non-conformité », suscitant incompréhension et réactions en chaîne. Au-delà du choc des images, ce dossier pose une question centrale pour les filières porcines : comment sont réellement gérés les nuisibles et l’hygiène dans les élevages intensifs français ?
Des élevages porcins bretons infestés de cafards révélés par L214
Une vidéo choc sur des sites intensifs fournisseurs de Carrefour
L214, association de défense des animaux connue pour ses enquêtes tournées en abattoirs et en élevages industriels depuis 2008, a rendu publique le 27 novembre 2025 une nouvelle vidéo tournée dans deux élevages de porcs situés en Côtes-d’Armor, à Plénée-Jugon et Éréac. Ces exploitations intensives appartiennent à Bernard Rouxel, éleveur breton mais surtout président de la coopérative porcine Cooperl, acteur central de la filière porcine française.
Les deux sites regroupent environ 8 200 porcs (environ 7 000 à Plénée-Jugon et 1 200 à Éréac). Ils fournissent la Filière Qualité Carrefour pour des produits de porc comme le jambon découenné, les lardons ou les rôtis. Sur certains emballages, l’enseigne mettait en avant le visage du producteur présenté comme « Bernard, producteur engagé », posé devant un décor champêtre, ce qui renforce le contraste avec les images tournées par L214.
La vidéo montre des cafards par centaines, identifiés comme des blattes germaniques, qui grouillent sur les murs, les cloisons, les couloirs, et jusque dans les auges et mangeoires où s’alimentent les porcs. On y voit aussi des porcelets agonisants ou déjà morts, laissés au sol dans les cases, certains cadavres étant manifestement en décomposition. Des cochons blessés, avec abcès, hernies importantes ou boiteries, ne semblent ni isolés ni soignés. Des truies sont filmées en cages de gestation exiguës, incapables de se retourner.
L214 insiste sur l’état des bâtiments : sols souillés, caillebotis bétonnés sans litière, forte densité d’animaux, air vicié, absence totale de matériaux d’enrichissement (paille, jouets) et comportements agressifs qui ont conduit à la coupe des queues (caudectomie) des porcelets. La vidéo montre également la pratique du « claquage » de porcelets chétifs ou malades, projetés violemment au sol ou contre un mur. Pour l’association, l’ensemble traduit un « état sanitaire alarmant » mêlant maltraitance animale et problèmes d’hygiène.
Les images ont été tournées en septembre, octobre et novembre 2025, horodatées et confiées à un vétérinaire pour analyse. Elles servent de base au dossier transmis à la justice.
L’association porte plainte pour maltraitance et tromperie
Le 26 novembre 2025, la veille de la publication, L214 dépose plainte auprès du procureur de la République de Saint-Malo. Deux volets sont visés : d’une part, les gérants des élevages pour « mauvais traitements envers les animaux par un professionnel », sur la base du Code rural et du Code pénal (animaux blessés non soignés, conditions d’élevage insalubres, pratiques d’euthanasie brutales, caudectomie de routine). D’autre part, l’enseigne Carrefour pour « pratiques commerciales trompeuses », en raison de la communication de sa Filière Qualité qui promet des méthodes d’élevage respectueuses du bien-être animal alors que ces élevages sont intégrés à cette filière.
La démarche s’inscrit dans la continuité de campagnes précédentes de L214 contre la filière porcine. En 2020, l’association avait déjà diffusé des images d’un élevage fournisseur de Herta, montrant coups portés aux porcelets et bâtiments sales, puis en 2021 des vidéos d’un autre élevage où les services vétérinaires avaient minimisé les problèmes lors d’une inspection. Dans ces dossiers, L214 avait également déposé plainte pour mauvais traitements et tromperie et, dans certains cas, obtenu des condamnations pour caudectomie systématique ou abandon d’élevage.
Dans cette nouvelle affaire bretonne, l’association ne se contente donc pas de choquer l’opinion : elle cherche des suites judiciaires contre l’éleveur et contre Carrefour, en s’appuyant sur des textes précis sur le bien-être porcin, l’hygiène des élevages, la gestion des nuisibles et la protection du consommateur.
Inspection officielle : « aucune non-conformité », incompréhension de L214
Contrôle express de la préfecture, RAS selon les services vétérinaires
Alertée par L214, la Direction départementale de la protection des populations (DDPP) des Côtes-d’Armor se rend dès le 26 novembre 2025 dans l’un des deux élevages, à Plénée-Jugon, pour une inspection inopinée. Cette visite a lieu avant la diffusion publique de la vidéo, sur la base du signalement de l’association et du dépôt de plainte.
Le même jour, la préfecture des Côtes-d’Armor publie un communiqué. Elle y indique qu’« aucune non-conformité n’a été constatée » lors de ce contrôle et annonce que la seconde exploitation, à Éréac, sera inspectée dans les jours suivants. Autrement dit, pour les services vétérinaires de l’État, l’élevage visité respecte les normes réglementaires en vigueur, tant en matière de bien-être animal que d’hygiène et de biosécurité.
Selon les éléments communiqués, l’inspection a porté sur les points habituels : état des animaux, densité, accès à l’eau et à la nourriture, hygiène des bâtiments, gestion des cadavres, existence d’un plan de lutte contre les nuisibles et de mesures de biosécurité. Les registres d’élevage, les plans sanitaires et les dispositifs de lutte anti-nuisibles ont été examinés. Aucun manquement n’a été retenu ce jour-là, et aucune mise en demeure n’a été prononcée.
La préfecture ne mentionne pas d’infestation de cafards, pas plus qu’une présence anormale de cadavres ou de porcs en détresse immédiate. Le message officiel donné aux médias le 27 novembre est donc celui d’une exploitation « conforme » au regard des contrôles.
L214 dénonce un décalage entre le constat administratif et les images
C’est précisément ce contraste qui fait réagir L214. Pour l’association, les faits visibles sur la vidéo sont difficilement compatibles avec l’absence totale de non-conformité relevée par la DDPP. Elle met en avant plusieurs points :
- Nuisibles : la vidéo montre une infestation massive de blattes sur les murs, les murets, les couloirs et jusque dans les mangeoires. L214 parle de bâtiments « infestés de cafards ». Or le contrôle officiel n’en fait pas état, se contentant de constater l’existence d’un plan de lutte et de traitements à chaque vide sanitaire.
- Animaux blessés et cadavres : des porcs avec de grosses hernies, des plaies ouvertes ou des boiteries sévères sont filmés sans isolement ni soins visibles. Des cadavres de porcelets restent au sol, parfois en décomposition. Légalement, les animaux gravement blessés doivent être soignés ou euthanasiés rapidement, et les cadavres évacués dans un conteneur fermé puis enlevés par l’équarrisseur.
- Conditions d’élevage : forte promiscuité sur caillebotis bétonnés, absence de paille ou de matériaux manipulables, truies en cage de gestation, queues systématiquement coupées. La directive européenne et l’arrêté français imposent pourtant l’accès à des matériaux manipulables et interdisent la caudectomie de routine.
Pour L214, ces éléments remplissent les critères de plusieurs non-conformités, voire de « mauvais traitements ». L’association relève que ce n’est pas la première fois qu’un tel décalage se produit : dans un élevage porcin de l’Allier filmé en 2020, la préfecture avait également conclu à une « bonne tenue » de l’élevage avant qu’un tribunal ne condamne ensuite le responsable pour pratiques illégales.
Le vétérinaire consulté par L214 souligne par ailleurs que la présence aussi massive de cafards indique un manque de maîtrise de l’hygiène et de la biosécurité, avec des risques de transmission de bactéries (E. coli, Salmonella, etc.) aux animaux. L’association y voit une nouvelle illustration des limites des contrôles actuels et de leur capacité à repérer des dérives pourtant documentées par des images précises.
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Carrefour suspend le fournisseur, Cooperl se défend
Carrefour réagit : approvisionnements stoppés et audit lancé
Informé dès le 26 novembre au soir par L214, Carrefour réagit rapidement. Le 27 novembre au matin, l’enseigne diffuse un communiqué dans lequel elle juge les pratiques décrites « absolument inacceptables ». Carrefour affirme que ces conditions sont en totale contradiction avec les engagements de sa Filière Qualité.
L’enseigne annonce deux mesures immédiates :
- Suspension des approvisionnements : Carrefour suspend sans délai tout achat de porcs en provenance de l’élevage de Plénée-Jugon pour ses produits à marque Carrefour, et en particulier pour la Filière Qualité Carrefour.
- Audit externe : un audit indépendant est mandaté sur cet élevage afin de vérifier, au-delà du contrôle officiel, la conformité aux standards de Carrefour en matière d’hygiène et de bien-être animal. L’enseigne indique qu’elle décidera, à l’issue de cet audit et des investigations des services vétérinaires, d’un éventuel déréférencement définitif et se réserve la possibilité de porter plainte contre le fournisseur.
Carrefour rappelle aussi que ses audits précédents n’avaient pas mis en lumière de problèmes graves dans cet élevage. Cette reconnaissance laisse entendre que le dispositif de contrôle interne de l’enseigne n’a pas permis de détecter la situation révélée par L214, ce qui fragilise l’image de la Filière Qualité et des promesses associées.
La coopérative Cooperl solidaire de l’éleveur mis en cause
Du côté des éleveurs, c’est Cooperl, la coopérative dont Bernard Rouxel est président, qui prend la parole. Dans son communiqué, elle « rejette les accusations de L214 » et décrit la vidéo comme « tournée illégalement ». La coopérative affirme que, dans les élevages visés, un plan de lutte contre les nuisibles est bien en place et que des traitements sont appliqués à chaque vide sanitaire. Elle conteste donc l’idée d’une insalubrité durable.
Sur le volet bien-être, Cooperl assure que « les animaux blessés sont pris en charge et isolés pour être soignés ». Elle met en avant les audits réguliers, les plans de biosécurité et la conformité de ses élevages aux contrôles vétérinaires. La ligne défendue est claire : l’éleveur respecterait les règles, et la vidéo ne montrerait que des situations ponctuelles, sorties de leur contexte.
La coopérative reproche aussi à L214 de s’attaquer symboliquement à son président pour « mettre à mal la politique ambitieuse » de Cooperl. Elle accuse l’association de vouloir imposer un modèle d’élevage plus coûteux jugé « non viable » économiquement et de menacer la souveraineté alimentaire en demandant une forte réduction de l’élevage intensif.
Les syndicats agricoles majoritaires (FNSEA, FNP) se rangent derrière Cooperl. Ils dénoncent une « mise en scène » visant à discréditer toute la filière porcine bretonne et insistent sur le fait que « la très grande majorité des éleveurs respectent les règles ». Certains responsables agricoles reconnaissent toutefois que ces images font du tort à l’ensemble de la profession et appellent à ce que « les éventuels manquements individuels soient corrigés ».
Le débat sur le modèle d’élevage relancé
L214 ne se limite pas à la dénonciation de deux fermes. L’association profite de l’affaire pour pousser ses revendications de fond : fermeture des sites incriminés, poursuites pénales contre l’éleveur, rupture durable des contrats par Carrefour, mais aussi remise en cause plus large du modèle d’élevage industriel.
Elle demande à Carrefour de signer le « Plant Protein Pact » et de réduire de 50 % la part des produits issus d’élevages intensifs dans ses rayons d’ici 2030. Elle appelle à un moratoire sur les nouveaux élevages intensifs, à la fin des cages de gestation pour les truies, à des contrôles indépendants et plus transparents, et à une révision de la façon dont l’État applique la réglementation. Selon L214, « 95 % des cochons sont élevés dans ces conditions désastreuses » et « 65 % des Français souhaitent diviser par deux le nombre d’animaux tués pour l’alimentation », ce qui justifierait une transition rapide.
Sur le terrain politique, des élus écologistes et de la gauche insistent sur le fossé entre les images et le communiqué préfectoral parlant d’absence de non-conformité. Ils y voient un problème de confiance dans les services vétérinaires d’État et plaident pour des contrôles plus indépendants. D’autres responsables politiques défendent l’élevage breton, dénoncent les méthodes de L214, mais admettent que les « abus » doivent être sanctionnés si la justice les confirme.
Dans ce contexte, l’affaire dépasse largement le cas de Plénée-Jugon et Éréac. Elle remet sur la table la question de l’élevage intensif, du rôle des grandes enseignes dans la sélection de leurs fournisseurs, et de la capacité des contrôles publics à garantir à la fois la santé animale, l’hygiène et la confiance des consommateurs.
Cafards et hygiène en porcherie : quel impact sanitaire ?
Pourquoi des blattes prolifèrent dans ces bâtiments d’élevage
Les cafards filmés par L214 dans ces élevages sont décrits comme des blattes germaniques, une espèce très fréquente dans les bâtiments d’élevage chauffés. Leur présence en grand nombre n’a rien d’un hasard : une porcherie intensive réunit presque tous les facteurs favorables à leur installation.
D’abord la température. Les salles d’élevage, surtout en maternité, sont maintenues à des températures élevées (souvent autour de 28–30 °C pour les porcelets). C’est exactement la plage idéale de reproduction de la blatte germanique, qui boucle son cycle en à peine deux mois à ces températures. Dans un élevage qui tourne en continu, la chaleur ne redescend jamais vraiment, ce qui permet aux populations de cafards de se multiplier sans interruption.
Ensuite, l’humidité et les sources d’eau : fosses à lisier sous les caillebotis, abreuvoirs qui gouttent ou débordent, condensation sur les parois… Les blattes ont besoin d’eau pour survivre et trouvent dans ces bâtiments une hygrométrie quasi parfaite. Sur des sols sales, humides, avec des flaques d’eau et du lisier, elles disposent de tout ce qu’il leur faut.
La nourriture est également abondante. Même dans des systèmes bien réglés, des résidus d’aliments (poussières de granulés, morceaux tombés, restes collés dans les mangeoires) sont présents. Les cafards sont omnivores : ils mangent les restes d’aliments, les excréments, les matières organiques en décomposition, y compris les tissus de cadavres. Dans la vidéo, on les voit d’ailleurs circuler directement dans les mangeoires des porcs.
Les bâtiments offrent aussi de nombreux refuges : fissures dans le béton, interstices derrière les panneaux isolants, dessous des auges, gaines techniques, faux plafonds. Lucifuges, les cafards se cachent le jour dans ces anfractuosités et sortent la nuit pour se nourrir. À partir de quelques individus introduits (matériel venu d’un autre site, palettes d’aliments, remontée par les réseaux, personnel travaillant sur plusieurs élevages), une population peut exploser si aucune lutte rigoureuse n’est menée.
En théorie, un élevage porcin moderne doit disposer d’un plan de lutte anti-nuisibles intégré à son plan de maîtrise sanitaire : surveillance par pièges de monitoring, nettoyage approfondi à chaque vide sanitaire, réparations des fuites d’eau, entretien des abords, traitements insecticides ciblés (souvent sous forme de gels appâts) et traçabilité des interventions professionnelles. La présence de cafards en quantité, visibles en plein jour sur les murs et les mangeoires, indique que la maîtrise de ces paramètres n’est pas effective, même si des traitements sont réalisés sur le papier.
Quels risques pour les animaux et pour la chaîne alimentaire ?
Sur le plan sanitaire, les cafards sont considérés comme des vecteurs mécaniques de nombreux agents infectieux. Ils se déplacent librement entre zones très souillées (fosses à lisier, cadavres, excréments) et zones en contact direct avec les animaux (mangeoires, abreuvoirs, surfaces des cases). En chemin, ils transportent sur leur cuticule et via leurs déjections des bactéries, des virus, des spores et des parasites.
Des travaux cités par des vétérinaires et des industriels de la désinsectisation montrent que les blattes germaniques peuvent héberger des souches d’E. coli vérotoxinogènes impliquées dans les diarrhées post-sevrage chez le porc, mais aussi des Salmonella et d’autres germes. Des bactéries résistantes aux antibiotiques ont été isolées chez des blattes vivant au contact du lisier de porc, preuve qu’elles peuvent contribuer à la dissémination de souches résistantes dans l’élevage.
Pour les animaux, les principaux effets sont :
- Maladies digestives : contamination des aliments et de l’eau par des germes transportés par les cafards, favorisant diarrhées chez les porcelets, baisse de croissance, recours accru aux antibiotiques.
- Infections de plaies : des porcs blessés dans un milieu infesté ont plus de risques de voir leurs plaies colonisées par des bactéries opportunistes portées par les insectes.
- Stress chronique : présence permanente d’insectes se déplaçant dans les mangeoires, sur les animaux ou dans leur environnement immédiat, ce qui nuit au confort et au bien-être, surtout chez des animaux déjà confinés et incapables de fuir.
Pour le consommateur, la situation est plus indirecte. La viande porcine issue de ces élevages passe par des contrôles vétérinaires à l’abattoir : inspection des animaux vivants, contrôle des carcasses, retrait des pièces anormales. La cuisson des produits (comme le jambon cuit) élimine la plupart des bactéries. Les autorités n’ont d’ailleurs pas annoncé de retrait de produits ni alerté sur un risque direct pour la santé des clients.
En revanche, un élevage en mauvais état sanitaire augmente le risque de portage de Salmonella et d’autres germes par les porcs. Plus l’environnement est contaminé, plus la probabilité de retrouver ces bactéries dans les intestins et sur la peau des animaux est élevée. La filière porcine européenne s’efforce depuis des années de réduire cette prévalence, car elle conditionne le risque de contamination de la viande au moment de l’abattage. Un élevage envahi de nuisibles va en sens inverse de cet objectif.
Cette affaire met donc en lumière un point souvent peu visible du grand public : la lutte contre les cafards et autres nuisibles en élevage n’est pas un simple détail d’image. C’est un élément structurant de l’hygiène, du bien-être animal et, à terme, de la confiance dans toute la chaîne alimentaire. Quand des cafards grouillent en masse dans les mangeoires, c’est le signe que la barrière sanitaire du premier maillon – l’élevage – est fragilisée, même si les étapes suivantes (abattoir, cuisson) limitent le risque direct pour l’assiette.





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