La dengue circule activement en Martinique, selon les autorités sanitaires, dans un contexte climatique et urbain qui complique la maîtrise du moustique vecteur et ravive les inquiétudes locales.
La dengue circule activement en Martinique. L’information est confirmée par les autorités sanitaires, mais sur le terrain, ce sont surtout les moustiques qui imposent leur rythme. Dans plusieurs quartiers, les habitants décrivent une présence constante, malgré les traitements visibles et les messages de prévention.
L’épisode relance une réalité bien connue localement : lorsque le moustique Aedes s’installe durablement, la lutte devient plus complexe que ne le laissent entendre les annonces officielles.
Dengue en Martinique : une circulation virale toujours élevée
Les indicateurs épidémiologiques produits par Santé publique France (SpF) confirment une recrudescence du virus de la dengue sur l’ensemble du territoire martiniquais. L’épidémie, amorcée à la fin du mois de juillet 2023, se poursuit avec des niveaux de surveillance toujours élevés. Le sérotype 2, actuellement dominant, concerne une population peu immunisée, ce qui favorise une diffusion plus large du virus.
Depuis le début de cet épisode, les autorités estiment que plus de 18 000 personnes ont consulté en médecine de ville pour des symptômes évocateurs. À la fin du mois d’avril, une trentaine de cas graves ont nécessité une hospitalisation et plusieurs décès ont été recensés, rappelant que la dengue n’est pas une pathologie anodine, en particulier chez les publics fragiles.
Sur le terrain, le ressenti est plus immédiat. Dans certains secteurs résidentiels, les moustiques sont omniprésents, de jour comme de nuit. Les habitants évoquent des piqûres répétées, parfois à l’intérieur même des logements, un phénomène bien connu des professionnels qui détaillent les réactions locales et les symptômes associés aux piqûres de moustique.
Du côté des collectivités, les opérations de démoustication sont bien engagées, mais elles s’inscrivent dans un calendrier contraint par les moyens humains, les conditions météorologiques et l’accessibilité des zones à traiter. Plusieurs responsables locaux reconnaissent que ces actions successives peinent à produire des effets durables, notamment dans les quartiers densément urbanisés ou à l’habitat ancien.
Dengue en Martinique : les facteurs qui compliquent la maîtrise du moustique
La dengue est transmise par le moustique Aedes aegypti, un insecte particulièrement adapté aux environnements tropicaux et urbains. Contrairement aux moustiques dits « de marais », Aedes prolifère dans de très faibles volumes d’eau stagnante : soucoupes de pots, gouttières obstruées, réserves d’eau non couvertes ou déchets abandonnés. Cette capacité rend la lutte fortement dépendante des pratiques quotidiennes au sein des habitats.
Les campagnes de pulvérisation d’insecticides, souvent perçues comme la réponse principale, offrent une efficacité limitée dans le temps. Elles ciblent essentiellement les moustiques adultes et laissent intacte une grande partie des gîtes larvaires. Dans un climat chaud et humide, le cycle de reproduction reprend rapidement, parfois en quelques jours seulement.
L’urbanisme martiniquais constitue une contrainte supplémentaire. Zones pavillonnaires, cours intérieures difficiles d’accès et terrains privés multiplient les points d’eau potentiels. Les équipes de lutte anti-vectorielle ne peuvent intervenir partout, ce qui renforce l’intérêt de dispositifs professionnels ciblés, comme ceux proposés dans le cadre d’interventions anti-moustiques, adaptées aux réalités locales.
À plus long terme, les limites apparaissent clairement. Les traitements ponctuels réduisent la nuisance immédiate, mais ne suffisent pas à freiner durablement la circulation du virus. Sans entretien régulier des habitats et suppression systématique des gîtes larvaires, la pression vectorielle demeure élevée.
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La dengue : une maladie virale transmise par le moustique Aedes
La dengue est une maladie virale transmise à l’homme par la piqûre d’un moustique infecté, principalement Aedes aegypti, un insecte largement présent en milieu urbain tropical. Contrairement à d’autres maladies vectorielles, la transmission ne dépend pas de zones rurales isolées : de simples accumulations d’eau stagnante à proximité des habitations suffisent à maintenir un risque élevé.
Les symptômes les plus fréquemment observés associent une fièvre élevée, des douleurs musculaires et articulaires marquées, des maux de tête et une fatigue intense. Sur le terrain, ces signes sont souvent banalisés lors des premiers jours, ce qui peut retarder la consultation médicale. Dans certains cas, l’évolution devient plus sévère et impose une prise en charge hospitalière, notamment chez les personnes fragiles ou déjà exposées lors d’épisodes précédents.
En Martinique, la circulation simultanée de plusieurs sérotypes complique la situation. Une infection antérieure n’apporte qu’une protection partielle et temporaire, exposant une partie de la population à des formes potentiellement plus graves lors d’une nouvelle contamination. Pour les professionnels de la lutte anti-moustique, cette réalité renforce la nécessité d’une prévention continue, y compris en dehors des périodes de forte circulation virale.
Au-delà de l’urgence sanitaire, une lutte de long terme
Pour les spécialistes de la lutte contre les nuisibles et de la lutte anti-vectorielle, la situation actuelle en Martinique renvoie à un problème structurel plus qu’à une crise soudaine. À l’image de la première épidémie autochtone majeure de chikungunya en France, la dengue ne relève pas uniquement de la santé publique. Elle engage aussi la gestion de l’environnement, l’organisation des territoires et la capacité à intervenir dans la durée face aux maladies transmises par les moustiques.
Les experts du secteur soulignent que l’une des erreurs récurrentes consiste à surestimer l’impact des traitements chimiques ponctuels, au détriment d’un travail de prévention constant. La suppression des gîtes larvaires reste le levier le plus efficace, mais aussi le plus exigeant, car elle suppose une vigilance continue et une mobilisation collective.
« Sur le terrain, on observe un décalage constant entre les annonces de renforcement des dispositifs et la réalité opérationnelle : les interventions existent, mais elles sont souvent limitées par l’accessibilité des sites, les délais d’action et la rapidité de reproduction du moustique Aedes », analyse Solution Nuisible, cité comme acteur expert parmi d’autres. « Sans coordination étroite entre collectivités, habitants et intervenants, les actions perdent rapidement en efficacité. »
Les professionnels du nuisible convergent sur un constat partagé : aucune mesure isolée ne permet de contrôler durablement la dengue. Les pratiques les plus réalistes reposent sur une combinaison d’actions, surveillance continue, interventions ciblées, entretien régulier des habitats et implication des résidents, dans une logique de travail de fond, exigeante et permanente.
Se protéger face à la dengue et limiter la prolifération des moustiques
Face à la dengue, la réponse sanitaire ne peut pas se limiter à une accumulation de gestes individuels ou à des campagnes ponctuelles. Les spécialistes de la santé publique soulignent que l’efficacité des mesures repose sur leur continuité et leur articulation à l’échelle collective. La protection des habitants dépend autant des comportements quotidiens que de la capacité des territoires à réduire durablement les conditions favorables à la prolifération du moustique.
Dans un contexte tropical comme celui de la Martinique, les traitements anti-moustiques doivent s’inscrire dans une stratégie globale, combinant prévention, surveillance et interventions ciblées. Les données sanitaires montrent que les actions isolées, même bien appliquées, perdent rapidement leur effet lorsque les gîtes larvaires persistent ou se reconstituent. C’est cette dynamique, plus que l’intensité des traitements, qui conditionne l’évolution du risque sanitaire à moyen terme.






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