Lassés d’une infestation jugée « ancienne », des résidents d’une résidence autonomie de la rue Pauline-Borghèse ont accueilli le maire Jean-Christophe Fromantin avec un bocal rempli de cafards pour le pousser à agir.
Cafards à Neuilly : un geste choc, un traitement d’urgence annoncé
À Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine), des résidents de la résidence autonomie Beloeuil-Miller (foyer-logement public situé 55–57 rue Pauline-Borghèse, capacité environ 112–113 logements) ont remis mi-septembre 2025 au maire Jean-Christophe Fromantin un bocal rempli de cafards pour dénoncer une infestation jugée ancienne.
Selon l’élu, une saisine de l’ARS et une mise en demeure du gestionnaire (CASVP) ont suivi ; un traitement d’urgence a été annoncé pour huit studios parmi les plus touchés. L’épisode a été rendu public le 30 septembre 2025 puis reprise les 1ᵉʳ–2 octobre 2025 par des agrégateurs d’actualité. Sources : article local Contact92 (30/09) et reprise Yahoo Actualités (01–02/10) ; adresse et capacité confirmées par des annuaires médico-sociaux ; identité du maire vérifiée sur le site officiel de la ville.
Chronologie de l’infestation à Neuilly-sur-Seine
Ci-dessous figure la chronologie vérifiable de l’épisode, établie à partir des publications consultables. Certaines étapes demeurent en attente de confirmation par les services municipaux ou l’Agence régionale de santé (ARS).
En juillet 2025, une première mise en demeure a été adressée par une résidente au Centre d’action sociale de la Ville de Paris (CASVP), signalant la présence persistante de cafards dans l’immeuble concerné. Une seconde mise en demeure a suivi en août 2025, sans réponse satisfaisante de la part de l’organisme gestionnaire.
À la mi-septembre 2025, plusieurs habitants ont rencontré le maire de Neuilly-sur-Seine et lui ont remis symboliquement un bocal contenant des cafards afin d’illustrer la gravité de la situation. À la fin du même mois, l’élu a annoncé avoir saisi l’ARS et mis en demeure le CASVP, tandis que la Mairie de Paris indiquait qu’un traitement d’urgence avait été effectué dans huit studios de la résidence.
Le 30 septembre 2025, le média local Contact92 a publié un article de synthèse reprenant des éléments issus de 20 Minutes et du Parisien. Les 1ᵉʳ et 2 octobre 2025, plusieurs agrégateurs d’actualité, dont Yahoo Actualités, ont relayé l’information, confirmant l’existence de la mobilisation citoyenne et des premières mesures de désinsectisation.
Remarque : les chiffres de capacité (112 à 113 logements) correspondent à la taille de la résidence et ne permettent pas, à ce stade, d’évaluer précisément le nombre d’appartements concernés par l’infestation.
Réactions des autorités et mobilisation des habitants
Face à l’inaction des autorités concernant l’infestation de cafards à Neuilly-sur-Seine, les résidents ont pris des mesures extraordinaires. En juillet et août 2025, une résidente a envoyé deux lettres de mise en demeure au Centre d’action sociale de la Ville de Paris (CASVP), gestionnaire de l’immeuble, sans obtenir de réponse satisfaisante.
« Tout le monde se renvoie la balle », déplore cette sexagénaire. Mi-septembre, les habitants ont décidé de changer de stratégie. Lors d’une rencontre avec Jean-Christophe Fromantin, maire de Neuilly-sur-Seine, une dizaine de résidents lui ont remis un bocal rempli de cafards collectés dans leurs logements
Malgré ce geste peu conventionnel, l’élu affirme soutenir les résidents. Il avait déjà adressé deux courriers à Anne Hidalgo, maire de Paris , et saisi l’Agence régionale de santé (ARS). Il a également envoyé une mise en demeure au CASVP
Ces démarches semblent avoir porté leurs fruits. La Ville de Paris a finalement annoncé un plan d’action concret : un traitement d’urgence sera réalisé dans les huit logements les plus infestés, les parties communes et les vide-ordures. De plus, tous les appartements bénéficieront d’un traitement au gel insecticide dès début octobre
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Contexte sanitaire et réglementaire
La présence de cafards à Neuilly-sur-Seine s’inscrit dans un cadre réglementaire précis. Le Règlement Sanitaire Départemental des Hauts-de-Seine, notamment dans son article 119, impose aux propriétaires d’immeubles de « prendre toutes mesures pour éviter l’introduction des rongeurs et tenir constamment en bon état d’entretien les dispositifs de protection ».
Depuis la loi ELAN de 2018, le cadre juridique s’est renforcé. En effet, cette législation stipule que tout logement doit être « exempt de toute infestation d’espèces nuisibles et parasites ». Cette obligation s’impose aux bailleurs, qui doivent fournir un logement décent ne présentant aucun risque pour la santé des occupants.
Les conséquences sanitaires d’une infestation de cafards sont multiples. Ces nuisibles peuvent causer des allergies, des difficultés respiratoires et des démangeaisons cutanées. Ils contaminent également les aliments par leurs excréments.
Pour les habitants de Neuilly-sur-Seine, ces dispositions légales constituent le fondement juridique de leurs réclamations auprès des autorités.
Ce que l’on sait à ce stade
Cette situation à Neuilly-sur-Seine met en lumière l’importance d’une mobilisation collective face aux problèmes d’insalubrité. Après des mois de plaintes ignorées, les résidents ont finalement obtenu des résultats concrets grâce à leur action peu conventionnelle. La remise d’un bocal de cafards au maire a effectivement servi de catalyseur pour déclencher une réponse institutionnelle.
Néanmoins, cette crise souligne les défaillances dans l’application des réglementations sanitaires existantes. En dépit des lois clairement établies, comme la loi ELAN de 2018, les habitants ont dû recourir à des méthodes inhabituelles pour faire respecter leurs droits fondamentaux à un logement décent.
À la suite de cette mobilisation, la Ville de Paris a finalement présenté un plan d’action incluant des traitements d’urgence et l’application de gel insecticide dans tous les appartements. Pour les résidents confrontés à des problèmes similaires, plusieurs solutions existent.
Ainsi, cette affaire démontre que la vigilance citoyenne peut contraindre les autorités à assumer leurs responsabilités légales. Les habitants de Neuilly-sur-Seine ont prouvé que la persévérance et l’action collective peuvent effectivement aboutir à des résultats concrets face aux problèmes sanitaires qui affectent leur qualité de vie quotidienne.
Éléments factuels de la situation
Face à une infestation persistante de cafards, les habitants de Neuilly-sur-Seine ont démontré l’efficacité d’une mobilisation citoyenne coordonnée pour alerter les autorités et obtenir une intervention concrète.
- Mobilisation citoyenne efficace : Après plusieurs mois de signalements restés sans suite, les résidents ont interpellé la mairie en remettant symboliquement un bocal de cafards au maire.
- Obligations légales des bailleurs : En vertu de la loi ELAN (2018), tout logement doit être exempt d’infestations, la responsabilité financière de la désinsectisation incombant au propriétaire ou au bailleur.
- Réaction institutionnelle : La Ville de Neuilly-sur-Seine a annoncé la mise en place d’un plan d’urgence incluant des traitements dans les immeubles concernés.
- Enjeu sanitaire réel : Les cafards peuvent provoquer des allergies, aggraver les troubles respiratoires et contaminer les denrées alimentaires, justifiant une prise en charge rapide.
- Persévérance collective : Cette action illustre comment une mobilisation locale peut inciter les autorités à faire respecter le droit à un logement sain et décent.
Ce cas met en lumière le rôle concret des habitants dans la mise en œuvre des obligations sanitaires et la régulation des situations d’insalubrité en milieu urbain.





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