Perpignan, troisième semaine d’octobre 2025 — Des nuages de « fourmis volantes » ont surpris les habitants en soirée. Le phénomène, bref et spectaculaire, correspond à un essaimage nuptial déclenché par le retour des pluies après une période sèche.
PERPIGNAN — mi-octobre 2025 — Des essaims de fourmis ailées ont été observés en plusieurs points de la ville et de l’agglomération, surtout autour des éclairages publics. Les témoignages décrivent « des milliers d’insectes » durant quelques heures, avant une dissipation rapide en fin de nuit. Aucune alerte sanitaire ni mesure de fermeture n’a été décidée.
Nuées soudaines après les pluies : un essaimage nuptial et non une invasion durable
Les observations concordent avec un vol nuptial synchronisé : des reines et des mâles, munis d’ailes, émergent simultanément de nids voisins lorsque des signaux environnementaux sont réunis. Les sources myrmécologiques et la presse locale décrivent un enchaînement typique « pluie + redoux + éclaircie » qui provoque la sortie coordonnée de cohortes reproductrices. La fenêtre temporelle est courte : elle maximise les chances de rencontre entre sexes, tout en profitant d’un sol humidifié favorable à la fondation des nids.
Par effet d’optique, la concentration d’ailés vers des points lumineux urbains crée l’illusion d’une « invasion ». Il ne s’agit pas d’une installation progressive en intérieurs mais d’une séquence de reproduction, puis d’une dispersion : les mâles meurent rapidement après l’accouplement et les femelles fécondées perdent leurs ailes pour chercher un site de nidification, le plus souvent en sol meuble extérieur (pelouses, pieds de haies, fissures de sol). Les rédactions nationales n’ont pas signalé de suites particulières, ce qui confirme la nature transitoire de l’épisode.
Un épisode bref, visible en ville, sans mesure sanitaire
À Perpignan, les « pics » ont été notés en début de soirée au cours de la 2ᵉ à 3ᵉ semaine d’octobre, immédiatement après un retour des précipitations. Les signalements font état de « nuages » d’ailés près des lampadaires, de dépôts d’ailes tombées sur terrasses et bordures, et d’une présence accrue autour des façades éclairées. Le phénomène a reflué en quelques heures, sans appel à des services d’urgence, ni fermeture d’équipements.
Les retours d’expérience d’épisodes comparables (Vendée 2023) indiquent des gênes mineures possibles : irritations cutanées légères ou piqûres ponctuelles, sans gravité rapportée. À Perpignan, aucune alerte institutionnelle n’a été émise (mairie, ARS). L’absence de communication formelle est cohérente avec un événement classé “naturel et sans danger majeur”, clos dès le lendemain.
Météo et biologie : pourquoi maintenant, en automne ?
Selon les espèces, les vols nuptiaux s’étalent du printemps à l’automne. Dans les Pyrénées-Orientales, des essaimages tardifs ont déjà été documentés les années marquées par une sécheresse prolongée suivie d’épisodes pluvieux automnaux. La pluie humidifie le sol et assouplit la couche superficielle, ce qui facilite l’excavation d’une loge initiale par les reines fécondées. Ce couplage météo–biologie explique des « surprises » urbaines à des périodes inhabituelles.
En 2025, la séquence locale — retour de la pluie après période sèche — correspond aux déclencheurs décrits par les entomologistes : synchronisation inter-nids, essor des ailés sur une brève plage horaire, puis retombée rapide du phénomène. Le ressenti d’« ampleur exceptionnelle » est accentué par la concentration visuelle en zones éclairées et ne préjuge pas d’une dynamique invasive.
Ce que disent les témoins : surprise, visibilité… puis retour au calme
Les médias locaux résument le ressenti par « Il y en a partout ! » : captures vidéo en contre-jour, halos d’insectes autour des réverbères, nappes d’ailes tombées au petit matin. Ces marqueurs correspondent aux signes attendus d’un soir d’essaimage : attraction lumineuse, vol dense, dissipation en fin de nuit. Les foyers d’observation se situent à l’échelle du quartier, parfois à l’échelle de l’agglomération quand la fenêtre météo est large.
Le lendemain, la situation est revenue à la normale : pas de fermatures de sites, pas de consignes particulières, pas de bilan sanitaire notable. L’absence de dépêche nationale et la couverture essentiellement locale confirment la faible criticité de l’événement, malgré son caractère spectaculaire pour les riverains.





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