PARIS — 28 octobre 2025 — Un agriculteur britannique de 31 ans, mordu au coude par un taon fin août dans le Shropshire, s’est effondré environ deux semaines plus tard et est décédé le 18 septembre 2025 d’une septicémie, selon les récits publiés par La Dépêche du Midi et People. La blessure avait d’abord été jugée sans gravité, puis traitée par antibiotiques début septembre.
Après une phase de coma artificiel, une amélioration transitoire a été décrite avant une rechute brutale et un choc septique fulgurant, toujours d’après ces mêmes sources. Le décès est intervenu à l’hôpital de Cramlington (Northumberland). Aucune information publique n’a précisé le germe en cause ni l’existence d’une enquête médico-légale.
Les taons : insectes hématophages redoutés des élevages
Ces mouches épaisses de la famille des Tabanidae pullulent près des points d’eau et des troupeaux. Attirées par le CO₂, la chaleur et la sueur, elles piquent surtout les bovins et les chevaux, mais aussi l’homme quand il s’approche. En été, elles représentent un vrai fléau pour les éleveurs : perte de sang, stress du bétail, baisse de production laitière. Leur morsure est violente et saigne immédiatement — une particularité qui augmente le risque de contamination bactérienne.
Dans les régions humides du sud de la France, on observe parfois des épidémies animales de tularémie, transmissible à l’homme. Heureusement, les cas humains restent exceptionnels : 133 cas recensés en France en 2018, selon l’ARS. Le vrai danger, comme dans le cas d’Andrew, vient moins d’un germe exotique que d’une infection locale négligée.
Que se passe-t-il dans le corps après une morsure de taon ?
Le taon n’a rien d’un simple moustique. Sa femelle tranche la peau avec des mandibules puissantes, puis lèche le sang. Cette plaie ouverte devient une porte d’entrée pour les bactéries de l’environnement ou de la peau : staphylocoques, streptocoques, ou, plus rarement, la Francisella tularensis, agent de la tularémie. Dans la plupart des cas, une simple désinfection suffit. Mais si la blessure gonfle, rougit ou suinte, l’infection locale peut se propager.
Quand la bactérie atteint la circulation sanguine, le système immunitaire s’emballe : fièvre, malaise, accélération du rythme cardiaque. C’est là que le risque devient vital. L’organisme s’attaque à lui-même, les organes cessent de fonctionner, et le choc septique peut survenir en quelques heures. Même un adulte en bonne santé, comme Andrew, peut succomber s’il ne reçoit pas d’antibiotiques à temps.
« Je n’aurais jamais imaginé qu’une simple piqûre de mouche puisse aller jusque-là », a indiqué Rachel Kane, mère de la victime (People, 23 octobre 2025).
À ce stade, aucune enquête publique n’a encore été communiquée par les autorités sanitaires britanniques.





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