On les surnomme « frelons géants ». Rien que le nom suffit à inquiéter. Leur simple évocation provoque souvent un mélange de curiosité et d’appréhension. On les imagine massifs, bruyants, menaçants… mais au fond, peu savent réellement ce qu’ils sont. Entre fantasmes viraux et peur du danger, le sujet intrigue autant qu’il désoriente.
Qu’est-ce qu’un frelon géant ? D’où vient cette réputation ? Peut-on en croiser en France ? Est-ce dangereux pour l’homme ? Et surtout : que faire si l’on pense en avoir vu un ou si un nid apparaît dans son jardin ?
Qu’est-ce qu’un frelon géant ?
Le terme « frelon géant » désigne deux espèces bien distinctes du genre Vespa, connues pour être les plus grandes jamais observées parmi les hyménoptères sociaux. Elles appartiennent à la famille des Vespidés, comme les guêpes ou les frelons européens, mais s’en distinguent par leur gabarit et leur comportement.
Il s’agit de Vespa mandarinia, souvent appelé « frelon géant du Nord », et de Vespa soror, parfois surnommé « frelon géant du Sud ». Ces deux espèces ne forment pas un groupe scientifique à part entière, mais sont regroupées sous ce nom en raison de leur taille exceptionnelle et de leur statut de prédateurs parmi les plus redoutés dans le monde des insectes sociaux.
Leur point commun ? Une morphologie massive, un dard long capable de piquer plusieurs fois, et un rôle écologique parfois perturbateur lorsqu’ils s’implantent hors de leur aire d’origine. Ils ne sont ni une variété de guêpe, ni une évolution du frelon européen, mais bien des espèces à part entière du genre Vespa, connues depuis plus d’un siècle.
Dans les classifications entomologiques, V. mandarinia et V. soror occupent une place à part par leur physiologie, leur structure sociale et leurs interactions brutales avec les colonies d’abeilles. Ce sont ces caractéristiques biologiques qui justifient leur nom vernaculaire, mais aussi l’attention qu’ils suscitent dès qu’ils franchissent les frontières naturelles.

Identification : comment reconnaître un frelon géant ?
Le frelon géant se reconnaît à son gabarit massif, sa tête orange et son vol sonore. C’est un insecte qui impose par sa structure, bien différente des espèces locales.
Sa morphologie ne laisse pas de doute, même à distance : on n’est pas face à un frelon commun.
À quoi ressemble un frelon géant : taille et caractéristiques morphologiques
La tête est large, arrondie, de couleur orange vif. Les yeux sont noirs, bombés, et les mandibules épaisses peuvent trancher des proies. Le thorax est noir ou brun sombre, compact, supportant deux ailes ambrées. L’abdomen est rayé, alternance de bandes noires et jaunes plus ou moins orangées selon l’espèce. En bout de corps, un dard lisse de 6 mm, rétractable, capable de piquer plusieurs fois.
- Longueur : ouvrière entre 38 et 42 mm, reine jusqu’à 55 mm
- Tête : orange, large, yeux noirs écartés
- Thorax : brun-noir, massif
- Abdomen : rayé noir et jaune/orange, arrondi
- Dard : lisse, fonctionnel à répétition
- Mandibules : visibles, noires, très développées
Ce gabarit, combiné à une structure musculaire très dense, distingue immédiatement le frelon géant de toutes les espèces locales, y compris les frelons européens les plus robustes.
Vespa mandarinia vs Vespa soror : différences
Ces deux espèces sont regroupées sous le terme “frelons géants” car elles partagent une morphologie massive et un comportement prédateur commun. Mais sur le terrain, plusieurs éléments permettent de les distinguer avec précision.
Vespa mandarinia, le plus connu, présente une tête orange soutenu avec un corps long et cylindrique, souvent plus contrasté. Il est légèrement plus massif que Vespa soror, avec une reine pouvant atteindre 55 mm. Ses colonies occupent en majorité des cavités souterraines.
Vespa soror, parfois appelé “frelon géant du Sud”, affiche une tête plus jaune-orangé, légèrement plus claire, et un abdomen plus court. Les reines dépassent rarement 46 à 48 mm. Contrairement à V. mandarinia, cette espèce installe aussi ses nids dans les arbres ou en hauteur, notamment dans les zones tropicales humides.
Critère | Vespa mandarinia | Vespa soror |
---|---|---|
Taille moyenne ouvrière | 38–42 mm | 35–40 mm |
Taille reine | jusqu’à 55 mm | jusqu’à 46–48 mm |
Couleur de la tête | Orange vif homogène | Jaune-orangé plus clair |
Type de nidification | Majoritairement souterraine | Souvent aérienne (troncs, arbres) |
Zone native | Japon, Corée, Chine nord | Vietnam, Laos, Chine sud |
Confusions possibles avec d’autres insectes
En France, la panique liée aux frelons géants a souvent pour origine des erreurs d’identification. Plusieurs insectes imposants peuvent être confondus avec eux, à tort. Il est crucial de savoir les différencier pour éviter les fausses alertes.
Le plus fréquent des confondus est le frelon asiatique à pattes jaunes (Vespa velutina). Présent sur tout le territoire, il est bien plus petit : 25 à 30 mm pour les ouvrières. Sa tête est noire, ses pattes jaunes à l’extrémité, et son abdomen forme une bande orangée unique. Son vol est plus discret, son comportement moins agressif hors nid.
Le frelon européen (Vespa crabro) peut impressionner par sa taille (jusqu’à 35 mm), mais il a une tête plus claire, un abdomen rayé large jaune/brun et un comportement pacifique. Il ne décime pas les ruches.
Enfin, dans le sud de la France, un insecte souvent signalé à tort est la scolie à front jaune (Megascolia maculata). C’est une grosse guêpe solitaire, noire avec des reflets bleutés et un front jaune, pouvant mesurer jusqu’à 45 mm. Elle ne pique que très rarement et s’intéresse aux larves de coléoptères, pas aux humains.

Cycle de vie et comportement des frelons géants
Pour comprendre le risque posé par Vespa mandarinia et Vespa soror, il faut suivre leur développement saisonnier. Chaque phase de leur cycle amplifie leur présence et leur agressivité, en particulier autour du nid.
Fondation de la colonie et reproduction
Tout commence au printemps. Une reine fécondée sort d’hibernation et cherche un abri protégé : ancien terrier, tronc creux, cavité artificielle. Elle construit les premières alvéoles et y pond une poignée d’œufs.
Seule, elle nourrit les larves jusqu’à l’émergence des premières ouvrières. Une fois ces auxiliaires disponibles, la reine cesse de quitter le nid. Elle devient une machine à pondre continue, soutenue par une colonie en expansion rapide.
En fin de saison, la colonie produit des sexués : jeunes reines et mâles. Après l’accouplement, les futures reines s’envolent pour hiverner. La colonie d’origine meurt entièrement à l’arrivée du froid.
Rythme saisonnier et durée de vie
Le cycle annuel des frelons géants suit une logique climatique. En zone tempérée, la fondation du nid commence en avril–mai. L’activité culmine à la fin de l’été, avec une population maximale entre août et octobre.
Les ouvrières vivent en moyenne 30 à 40 jours. La reine, elle, survit de 6 à 8 mois selon les conditions. Elle meurt avant l’hiver, laissant place à une nouvelle génération qui hivernent individuellement.
Ce rythme explique pourquoi les rencontres avec les frelons géants sont plus fréquentes à la fin de l’été, quand la colonie est à son apogée et plus agressive près du nid.
Comportement alimentaire et prédation des abeilles
Le frelon géant est un prédateur insectivore très organisé. Il cible principalement les ruches domestiques : une éclaireuse marque la cible, puis plusieurs ouvrières mènent un raid coordonné.
Leur méthode est brutale : abeilles décapitées une à une, accès rapide aux nymphes et aux réserves. Une poignée de frelons suffit à anéantir une ruche en moins d’une heure.
Leur régime ne se limite pas aux abeilles. Ils attaquent également guêpes, bourdons, papillons et parfois même de petits vertébrés (lézards, souris) quand les conditions le permettent.
- 1 frelon géant peut tuer jusqu’à 40 abeilles par minute
- Une attaque complète implique souvent 10 à 30 ouvrières
- Les larves sont nourries d’un bouillon protéiné issu des proies
Le nid du frelon géant : architecture, implantation et taille de colonie
Le nid de Vespa mandarinia, et dans une moindre mesure celui de V. soror, est un édifice impressionnant par sa taille, sa profondeur et la concentration de population qu’il héberge. En pleine saison, il peut contenir près de 2 000 individus adultes, répartis sur plusieurs rayons alvéolés étagés, avec une enveloppe papyracée partiellement développée.
Sa détection est rendue difficile par son ancrage discret, son camouflage naturel et l’absence de structure externe visible en surface. Le risque : s’en approcher sans le savoir et déclencher une attaque groupée.

À quoi ressemble un nid de frelon géant ?
Un nid de frelon géant n’a rien d’une boule suspendue classique. Il s’organise généralement en profondeur, dans une cavité creusée ou recyclée, avec une architecture interne complexe. En son cœur, on trouve entre 4 et 12 rayons (ou « combs »), empilés à la verticale comme les étages d’un immeuble, chacun garni de cellules hexagonales pour les œufs, larves et nymphes.
Le diamètre du plus grand rayon peut dépasser 25 cm, et l’enveloppe extérieure, faite de fibres de bois mâchées, est partiellement formée. Contrairement au frelon asiatique, elle n’entoure pas toujours entièrement la structure : une partie inférieure reste souvent ouverte pour la ventilation.
Chez Vespa soror, on observe parfois des ajouts spécifiques : de petites « chambres d’air » en haut de l’enveloppe, destinées à améliorer la circulation de l’air chaud et à éviter les surchauffes.
Visuellement, l’ensemble ressemble à une masse brun-gris stratifiée, avec des motifs ondulés irréguliers, souvent dissimulée dans la terre, sous des racines, ou dans une souche.
- Rayons alvéolés empilés (4 à 12 selon le stade)
- Largeur totale : jusqu’à 60 cm en terrain dégagé
- Enveloppe externe partielle, brun fibreux
- Base ouverte pour aération naturelle
- Matériau : cellulose issue de bois pourri
Où les frelons géants construisent-ils leur nid ?
Vespa mandarinia choisit presque exclusivement des cavités souterraines. Elle installe sa colonie dans un ancien terrier de rongeur, une souche pourrie ou entre des racines profondes. L’entrée, étroite, est souvent masquée par la végétation ou les débris du sol. En profondeur, la chambre principale se situe entre 6 et 60 cm sous la surface, parfois davantage en terrain meuble.
Le nid est élargi de l’intérieur à mesure que la colonie croît. Sa cavité peut atteindre 60 cm de large, parfois plus. Des observations au Japon ont montré des structures de plus de 61 cm de diamètre. Dans la majorité des cas, aucun indice n’est visible depuis la surface hormis un trafic d’insectes rapides au ras du sol.
Chez Vespa soror, des nids ont été détectés dans des cavités semi-aériennes : troncs creux à 1,5 m de haut, combles, ou boiseries dégradées. Ces cas restent rares et concernent des zones subtropicales. Le premier nid nord-américain découvert en 2020 se trouvait dans un tronc d’aulne à 2,5 mètres du sol.
Ce type de localisation rend la détection difficile et augmente les risques d’approche accidentelle, surtout pour les enfants, les animaux de compagnie ou les travailleurs en forêt.
- Préférence marquée pour les cavités souterraines humides
- Profondeur moyenne : 6 à 60 cm sous la surface
- Cas rares de nids aériens chez V. soror (troncs, combles)
- Entrée camouflée, parfois verticale ou en pente douce
- Silence apparent, mais trafic intense à l’entrée en saison
Combien d’individus dans un nid ?
La population d’un nid évolue rapidement au fil des mois. Au printemps, la fondatrice élève seule ses premières ouvrières dans 30 à 50 cellules. Dès l’été, la colonie passe à plusieurs centaines d’individus. À l’automne, on atteint le pic : en moyenne 700 frelons, parfois jusqu’à 1 900 recensés dans les études japonaises et nord-américaines.
La croissance est organisée en rayons successifs. On compte 4 à 8 rayons en croissance active l’été, et jusqu’à 12 en phase de production sexuée (mâles et futures reines). C’est à ce stade que la colonie devient la plus agressive : elle défend intensément ses ressources, son couvain et ses femelles reproductrices.
Vespa soror présente une dynamique similaire, avec parfois une saison plus longue (jusqu’à 8 mois), ce qui permet une colonie plus volumineuse dans les régions chaudes comme le Vietnam ou le Laos.
Après la première gelée, toutes les ouvrières et les mâles meurent. Seules les jeunes reines fécondées quittent le nid pour hiberner individuellement dans la litière forestière ou les fissures de bois mort.
- Printemps : 30 à 50 individus (1 reine + couvain)
- Été : 300 à 500 ouvrières, croissance rapide
- Automne : 700 à 1 900 adultes, + reines/mâles
- Rayons actifs : 8 à 12 au pic de saison
- Cycle achevé après la première gelée
Le danger du frelon géant : piqûres, allergies et agressivité
Le frelon géant n’attaque pas par plaisir. Mais lorsqu’on s’approche de son nid, le simple fait de perturber son périmètre de sécurité suffit à déclencher une réponse collective violente. Voici pourquoi ces insectes sont considérés comme parmi les plus redoutables d’Asie… et désormais surveillés de près en Europe.
Pourquoi les frelons géants défendent-ils leur nid avec autant de violence ?
Un frelon isolé en vol ne cherche pas le conflit. Mais s’il estime qu’on menace son nid, la situation bascule. À partir de 5 mètres de distance, la colonie considère qu’un danger potentiel approche. Le comportement défensif se déclenche alors sans avertissement explicite pour l’humain non averti.
Les ouvrières sortent en vol stationnaire à hauteur de visage, vrombissent de façon grave, et si l’intrus reste, claquent des mandibules pour signaler la charge imminente. Le danger ne vient pas d’un seul individu, mais de la capacité du groupe à se coordonner. Une alarme chimique est diffusée, et les frelons alentour convergent pour piquer en rafale.
Ces attaques peuvent se poursuivre sur plusieurs mètres. Dans certains cas, des frelons ont poursuivi des promeneurs sur plus de 20 mètres en forêt. C’est cette stratégie défensive de masse qui rend les nids dangereux, même si les frelons eux-mêmes n’ont aucune intention hostile en dehors de ce périmètre.
- Vol stationnaire menaçant juste avant attaque
- Claquement de mandibules perçu à courte distance
- Poursuite jusqu’à 20 mètres selon l’insistance
- Signal chimique qui appelle les autres ouvrières
- Défense collective sans relâche jusqu’à fuite ou immobilité
Quels sont les effets d’une piqûre de frelon géant ?
La piqûre d’un frelon géant est réputée pour sa violence. Plusieurs entomologistes l’ont décrite comme une sensation de métal brûlant sous la peau. Contrairement à l’abeille, le dard du frelon est lisse : il peut piquer plusieurs fois de suite sans y laisser la vie, injectant une dose de venin bien plus conséquente à chaque attaque.
Le venin contient des neurotoxines comme la mandaratoxine, qui ciblent le système nerveux, mais aussi des enzymes cytotoxiques qui dégradent les tissus et causent des nécroses localisées. La douleur est immédiate, fulgurante, accompagnée d’un œdème marqué, rougeur, chaleur, parfois fièvre et chute de tension.
Une seule piqûre délivre autant de venin que 6 à 8 abeilles réunies. En cas de piqûres multiples ou mal localisées (cou, visage, gorge), les effets peuvent devenir systémiques en quelques minutes.
- Douleur intense immédiate, souvent décrite comme « brûlure vive »
- Dard lisse, piqûres multiples possibles en quelques secondes
- Mandaratoxine : neurotoxine présente uniquement chez V. mandarinia
- Enzymes digestives : destruction de tissu local autour du point de piqûre
Peut-on mourir d’une attaque de frelons géants ?
Chez une personne allergique, un seul contact peut suffire à provoquer un choc anaphylactique mortel en moins de cinq minutes. Chez une personne non allergique, c’est le nombre de piqûres et la vitesse d’envenimation qui posent problème.
Lors d’une attaque groupée, jusqu’à 30 individus peuvent piquer en rafale. On observe alors une envenimation systémique : nausées, vertiges, insuffisance rénale aiguë, chute de la pression artérielle et dans certains cas, décès.
Au Japon, on déplore en moyenne 50 décès par an liés aux frelons géants (principalement Vespa mandarinia). En Chine, certaines attaques collectives ont fait plus de 40 morts en une seule saison, comme en 2013 dans le Shaanxi. En comparaison, le frelon européen (V. crabro) est rarement impliqué dans des décès hors allergie sévère.
- Choc anaphylactique possible en quelques minutes
- Piqûres multiples = envenimation systémique, même chez les non-allergiques
- 50 décès/an au Japon en moyenne (données officielles)
- Attaque record : 40 morts recensés en Chine lors d’une série d’attaques en 2013
Pourquoi sont-ils encore plus agressifs en fin de saison ?
À partir de fin août, les frelons géants protègent bien plus que des larves : ils défendent les futurs reproducteurs. Le nid héberge alors les jeunes reines, les mâles et un stock conséquent de couvain. C’est la phase la plus cruciale pour la survie de l’espèce.
Le niveau d’agressivité monte nettement. Les seuils d’alerte baissent : une simple vibration (tondeuse, pas lourd, voix) peut être interprétée comme une menace. L’odeur du venin sécrété agit comme un marqueur chimique : chaque piqûre déclenche une vague de renforts. C’est ainsi que des attaques en rafale surviennent, même sans contact direct avec le nid.
Cette période – septembre, octobre – est la plus risquée pour les promeneurs, apiculteurs ou professionnels des espaces verts. Même un individu prudent peut se retrouver en zone de danger sans le savoir.
- Protection des reines et mâles en fin de cycle
- Réaction plus rapide et plus brutale à toute perturbation
- Marquage chimique amplifiant l’agression collective
- Défense du nid prioritaire sur toute autre activité
Quel danger pour l’environnement et l’apiculture si les frelons géants s’installent en Europe ?
Des prédateurs superdominants capables de déséquilibrer un écosystème
Vespa mandarinia et Vespa soror sont des prédateurs de haut niveau dans leur biotope d’origine. Lorsqu’ils pénètrent un nouvel environnement, ils n’ont aucun régulateur naturel efficace. Leur pression prédatrice s’exerce alors sans contrepoids sur des espèces locales qui ne sont pas adaptées à leur présence.
Le précédent du frelon asiatique (Vespa velutina) en Europe montre le risque concret : arrivé discrètement en 2004, il a proliféré sur tout le territoire français en moins de deux décennies. Résultat : décimations massives de colonies d’abeilles, pollinisateurs en chute libre, écosystèmes agricoles et forestiers perturbés.
Un scénario similaire, mais encore plus brutal, pourrait se produire si les frelons géants s’implantaient durablement. Leur gabarit, leur voracité et leur stratégie de chasse les placent au sommet de la chaîne alimentaire des insectes.
- Aucune prédation naturelle connue en Europe
- Risque de prolifération rapide en l’absence de régulation
- Antécédent V. velutina = invasion confirmée et impact massif
Une menace directe pour les abeilles domestiques et les apiculteurs
Les frelons géants sont spécialisés dans la prédation des ruches. Une éclaireuse repère la colonie, marque l’entrée, et une escouade d’ouvrières mène l’assaut. En moins d’une heure, une ruche entière peut être décimée. Les abeilles sont décapitées une à une, les larves extraites pour nourrir les frelons.
Ce comportement provoque non seulement des pertes économiques directes pour les apiculteurs, mais surtout un stress chronique dans les ruchers. Les abeilles, en alerte constante, réduisent leur activité, leur reproduction, et donc leur efficacité pollinisatrice.
En Espagne, où Vespa velutina est déjà omniprésent, des chercheurs craignent que l’arrivée conjointe de V. soror provoque un effet cumulatif catastrophique. Plusieurs régions anticipent des plans de défense intégrés face à une double pression sur les ruches.
- Ruches anéanties en quelques dizaines de minutes
- Pollinisation en baisse par stress ou destruction
- Apiculture fragilisée dans toutes ses composantes
Pollinisateurs sauvages, biodiversité locale : les autres victimes invisibles
Les abeilles domestiques ne sont pas les seules cibles. Dans leur habitat naturel, les frelons géants consomment aussi des papillons, des guêpes, des mouches pollinisatrices, des bourdons ou même de petits insectes auxiliaires comme les syrphes. En Europe, aucune de ces espèces n’a développé de stratégie défensive contre un prédateur aussi massif.
Résultat probable : une chute rapide de la diversité entomologique locale, et des effets en cascade sur la reproduction des plantes, les chaînes alimentaires, les équilibres agricoles. Le rôle écologique des frelons géants, utile dans leur pays d’origine, devient nuisible ailleurs par disproportion.
- Abeilles sauvages, bourdons, papillons ciblés sans distinction
- Perte de services écosystémiques (pollinisation, contrôle d’insectes)
- Déclin de la biodiversité même en dehors des zones agricoles
Compétition avec les espèces locales : un rapport de force perdu d’avance
Le frelon européen (Vespa crabro), bien qu’imposant, ne fait pas le poids face à V. mandarinia ou V. soror. En cas de cohabitation, les frelons géants domineraient pour l’accès aux ressources alimentaires, aux sites de nidification et à la prédation sur les mêmes proies.
Cette compétition déséquilibrée pourrait conduire à un déclin progressif de nos espèces indigènes, déjà en recul. Le phénomène a été observé en Corée et au Japon dans les zones de colonisation croisée : le frelon géant supplante rapidement les autres espèces de Vespa locales.
- Frelon européen éclipsé en taille et agressivité
- Sites de nidification occupés de force par les frelons géants
- Disparition des espèces locales par compétition directe
Origine et répartition : où trouve-t-on les frelons géants ?
En Asie, berceau des frelons géants
Les frelons géants sont des espèces strictement asiatiques à l’origine, bien intégrées dans leurs écosystèmes respectifs. Vespa mandarinia, le plus massif, se rencontre principalement au Japon (notamment sur l’île de Honshu), en Corée du Sud, dans une grande partie de la Chine (centre et sud-est), à Taïwan, au nord de l’Inde et parfois jusqu’au Népal et à l’est du Pakistan. Il affectionne les zones boisées tempérées et installe ses nids sous terre.
Vespa soror, légèrement plus petit, occupe les zones tropicales humides : nord du Vietnam, Laos, Thaïlande, province méridionale de Chine, et parfois jusqu’au Cambodge. Cette espèce tolère mieux la chaleur, ce qui lui permet d’avoir des cycles plus longs.
Dans ces régions, ces frelons font partie du paysage entomologique courant. Les apiculteurs asiatiques ont développé une connaissance précise de leur comportement, et certaines abeilles locales comme Apis cerana ont mis au point des stratégies de défense spécifiques : formation de « boules thermiques » pour surchauffer le frelon jusqu’à sa mort, camouflage de l’entrée de la ruche avec des excréments, etc. Ce contraste est frappant avec la vulnérabilité des abeilles européennes face aux mêmes prédateurs.
- Vespa mandarinia : Japon, Corée, Chine, Taïwan, nord de l’Inde
- Vespa soror : Vietnam, Laos, Thaïlande, sud de la Chine
- Milieux favorables : forêts tempérées et tropicales humides
- Coévolution avec certaines abeilles locales (Apis cerana)
Premières incursions en Amérique du Nord (2019–2020)
À la fin de l’année 2019, des apiculteurs de l’État de Washington (États-Unis) signalent la présence inhabituelle de frelons géants. Les premières analyses confirment : il s’agit bien de Vespa mandarinia. Peu après, un autre individu est identifié dans la Colombie-Britannique (Canada), à quelques dizaines de kilomètres de là. L’inquiétude gagne les services d’agriculture des deux pays.
Des programmes de surveillance sont immédiatement lancés. Des pièges sont installés en grand nombre, et des frelons capturés sont équipés de balises radio pour retrouver le nid. En octobre 2020, le premier nid américain est découvert et détruit. Il se trouvait dans la cavité d’un arbre et contenait plusieurs centaines d’individus, dont des femelles reproductrices prêtes à fonder de nouvelles colonies.
Les analyses génétiques ont révélé que les frelons trouvés aux États-Unis et au Canada provenaient d’au moins deux introductions distinctes, probablement via des cargaisons maritimes ou aériennes en provenance d’Asie. Grâce aux efforts coordonnés, aucun individu n’a été détecté depuis 2022, laissant penser que l’espèce n’a pas réussi à s’établir durablement en Amérique du Nord.
- 2019–2020 : détection dans l’État de Washington (USA) et Colombie-Britannique (Canada)
- Éradication rapide du premier nid américain (octobre 2020)
- Introduction probable via cargo depuis l’Asie
- Plus aucun cas confirmé depuis 2022
Une nouvelle menace aux portes de l’Europe (2022–2025)
En mars 2022, une reine de Vespa soror est capturée dans les Asturies, en Espagne. Ce frelon géant du Sud n’avait jamais été observé sur le continent européen. L’année suivante, en 2023, de nouvelles ouvrières sont détectées dans la même région, suggérant qu’une colonie éphémère a pu exister pendant la saison précédente.
Devant ce signal d’alerte, les autorités espagnoles publient en novembre 2024 un rapport d’alerte scientifique, relayé dans toute l’Europe. Des mesures de surveillance sont renforcées : installation de pièges, veille entomologique, signalements automatisés. Bien que seuls quatre individus isolés aient été capturés entre 2022 et 2024, la vigilance reste maximale.
L’origine de l’introduction n’est pas confirmée, mais les spécialistes soupçonnent un transport accidentel via des produits végétaux ou du bois expédiés depuis l’Asie du Sud-Est. Pour l’instant, aucun nid n’a été retrouvé, et aucune preuve d’installation durable n’existe encore sur le continent. Mais l’apparition répétée de V. soror inquiète les entomologistes européens, car l’espèce s’adapte bien aux climats chauds et humides du sud du continent.
- 2022 : capture d’une reine de V. soror dans les Asturies
- 2023 : ouvrières capturées dans la même région
- Origine probable : importation via cargaison végétale
- Surveillance renforcée depuis 2024 dans le sud de l’Europe
Frelons géants en France : quelle est la situation ?
À ce jour, aucun frelon géant – ni Vespa mandarinia ni Vespa soror – n’a été observé en France. Le seul frelon exotique effectivement installé sur le territoire est Vespa velutina, le frelon asiatique à pattes jaunes, introduit en 2004 dans une cargaison de poteries venues de Chine. Il est beaucoup plus petit et moins dangereux que les véritables frelons géants, mais souvent confondu avec eux par le public.
La situation reste toutefois sous surveillance. En 2022 et 2023, des individus de V. soror ont été détectés dans le nord de l’Espagne, à quelques dizaines de kilomètres de la frontière française. Si aucune colonie pérenne n’a été trouvée pour l’instant, la proximité géographique, combinée aux échanges commerciaux transfrontaliers, justifie une vigilance accrue. De même, une introduction future de V. mandarinia par cargo ou avion ne peut être exclue à moyen terme.
Face à cette menace, plusieurs dispositifs sont en place en France : réseaux de surveillance entomologique, formation des douanes, campagnes d’information, et mobilisation d’outils de signalement comme l’application INPN Espèces (gérée par le MNHN et l’OFB) ou la plateforme frelonasiatique.mnhn.fr.
La peur du frelon géant ne doit pas se transformer en panique. Il n’est pas là, mais il pourrait arriver. L’enjeu est donc de rester informé, attentif aux signes d’introduction, et de soutenir les efforts de détection précoce. Ce n’est pas l’alerte rouge, mais le moment d’ouvrir l’œil — pour éviter de l’avoir un jour dans son jardin.
Comment prévenir l’apparition d’un nid de frelons géants ?
La meilleure défense face à une espèce invasive, c’est l’anticipation. Si Vespa soror ou Vespa mandarinia venait à s’implanter en France, il serait crucial d’agir dès les premiers signaux. Voici ce que chaque particulier peut observer, faire et mettre en place pour éviter l’installation d’un nid près de chez lui, et contribuer à la surveillance nationale.
Quels signes doivent alerter autour de chez vous ?
Le frelon géant n’est pas discret. Sa taille imposante (jusqu’à 5,5 cm), son vol bruyant, et ses mouvements proches du sol ou autour des souches peuvent attirer l’attention. À la différence du frelon européen ou asiatique, il peut entrer ou sortir d’un trou au sol, notamment en zone herbeuse, talus, ou jardin peu entretenu.
Voici ce qui doit vous alerter :
- Allées et venues répétées d’insectes massifs à ras du sol ou autour d’un tas de bois
- Bourdonnement sourd, régulier, près d’un talus ou d’un abri de jardin
- Entrée de terrier ou de souche avec du passage à intervalles constants
- Vol stationnaire face à vous : signe d’avertissement d’un nid proche
Que faire si vous pensez avoir vu un frelon géant ?
Vous observez un insecte anormalement gros, bruyant, avec une tête orange ou un comportement inhabituel ? Ne vous approchez pas. Même isolé, un frelon géant peut réagir violemment, surtout s’il défend un nid proche. Ne cherchez jamais à l’attraper ou à l’écraser.
Gardez vos distances (5 à 10 mètres) et essayez de prendre une photo nette à distance. Cela suffit à enclencher une identification fiable sans risque.
Pour savoir immédiatement de quoi il s’agit, utilisez ScanNuisible AI, notre outil expert d’identification en ligne. Téléversez simplement votre photo, et en moins de 2 secondes, l’intelligence artificielle vous dira s’il s’agit :
- d’un frelon géant (Vespa mandarinia ou soror)
- ou d’un frelon asiatique ou européen
- ou encore d’un insecte inoffensif (comme une scolie)
Ensuite, vous pouvez signaler votre observation via les canaux suivants :
- INPN Espèces (application officielle de surveillance nationale)
- FREDON ou FDGDON de votre département (réseau de vigilance faune invasive)
- Les services entomologiques ou vétérinaires départementaux
Peut-on empêcher l’installation d’un nid près de son domicile ?
Oui. Même si aucune colonie de frelons géants n’a encore été confirmée en France, certains gestes simples permettent de limiter les risques :
- Inspecter régulièrement les abris de jardin, combles, souches creuses et cavités au sol
- Grillager les évents et ouvertures en toiture, combles, remises
- Éviter d’accumuler du bois pourri au sol, surtout près des murs ou haies
- Fermer hermétiquement les poubelles, ne pas laisser traîner de nourriture sucrée ou protéinée à l’extérieur
Au printemps, les reines fondatrices cherchent un abri pour construire leur première alvéole. C’est à cette étape que la prévention est la plus efficace.
Et en cas de découverte d’un nid ?
Si vous repérez un nid suspect — bourdonnement intense venant du sol, structure en fibres brun-gris dans un tronc ou un abri — n’approchez sous aucun prétexte. La zone doit être immédiatement évacuée pour éviter toute attaque collective.
Ne tentez jamais une destruction vous-même. Les frelons géants réagissent violemment à toute intrusion, surtout en fin de saison. Le bon réflexe : contacter une entreprise spécialisée en destruction de nids de guêpes et frelons.
- Intervention rapide et sécurisée par des techniciens formés
- Utilisation d’équipements adaptés : combinaison intégrale, biocides spécifiques, méthode nocturne
- Reconnaissance de l’espèce avant destruction : évite les erreurs ou les sur-réactions
Les professionnels savent identifier s’il s’agit d’un frelon européen, asiatique, ou d’un suspect géant. Ils sont les seuls à pouvoir agir efficacement et sans danger pour vous et votre entourage.
Solution Nuisible intervient partout en France pour éliminer les nids de frelons, y compris les frelons géants
Un nid de frelons géants ne se traite pas avec un insecticide grand public ni avec un bâton. Ces colonies défendent leur territoire en essaim, poursuivent sur plusieurs mètres, et attaquent en rafale. Qu’il soit enfoui dans un talus, dissimulé sous une toiture ou logé dans un tronc creux, ce type de nid exige une intervention professionnelle équipée, protégée, et sans erreur possible. Attendre ou improviser revient à exposer sa famille, ses animaux, et ses voisins à un vrai risque.
Solution Nuisible intervient sur tous types de nids de frelons – géants, asiatiques, européens – avec des protocoles adaptés à chaque espèce, chaque saison et chaque configuration de terrain.
- Techniciens certifiés, formés et expérimentés : chaque intervention est planifiée avec méthode, sans improvisation
- Produits puissants réservés aux professionnels : action létale immédiate, diffusion complète, effet résiduel
- Couverture nationale : intervention rapide en métropole et DOM-TOM grâce à notre réseau de spécialistes agréés
- Devis gratuit, immédiat et personnalisé : par téléphone ou via formulaire, sans engagement, avec réponse ciblée
Un nid de frelons non traité aujourd’hui peut devenir une menace sérieuse dès demain. Appelez Solution Nuisible au 06 22 35 16 29 – nous répondons tous les jours de 8h à 21h, dimanche compris. Vous pouvez aussi demander un rappel via le formulaire de contact. Un technicien vous recontactera rapidement pour enclencher l’action.
? Questions – Réponses (FAQ)
Les frelons géants ont-ils des prédateurs dans leur habitat naturel ?
Oui, mais très peu. Dans leur zone d’origine (Asie de l’Est), les frelons géants comme Vespa mandarinia ou Vespa soror sont au sommet de la chaîne alimentaire entomologique. Leurs seuls prédateurs identifiés sont certains oiseaux comme les guêpiers orientaux ou quelques mammifères insectivores opportunistes. Mais ces attaques sont rares. Le vrai régulateur dans la nature, c’est l’équilibre des ressources et la compétition entre colonies.
Le frelon géant mérite-t-il vraiment son surnom de « frelon tueur » ?
Le terme « frelon meurtrier » vient d’un emballement médiatique, notamment aux États-Unis. Vespa mandarinia n’est pas un tueur en série, mais un insecte territorial qui défend son nid avec une extrême agressivité. C’est dans ce cadre précis (proximité du nid) que les attaques groupées peuvent survenir. En dehors de ce contexte, l’insecte évite l’homme. La peur est justifiée si le nid est proche, pas si l’on croise un frelon isolé.
Quelle est la vitesse de vol maximale d’un frelon géant ?
Les frelons géants sont rapides pour leur taille. En ligne droite, ils peuvent atteindre jusqu’à 40 km/h sur de courtes distances. Ce chiffre a été observé notamment chez les éclaireuses en vol tendu. Le vol est bruyant, rectiligne, et impressionne par sa stabilité, même contre le vent. En comparaison, une abeille dépasse rarement 24 km/h.
Les frelons géants sont-ils attirés par des odeurs spécifiques ?
Oui. Comme tous les Vespidés, ils sont très sensibles aux odeurs sucrées, fermentées ou protéinées. Fruits trop mûrs, restes de viande, boissons sucrées ou même parfums floraux peuvent attirer leur curiosité, surtout en fin d’été. Cela ne signifie pas qu’ils attaquent pour autant, mais un poste de pique-nique mal nettoyé peut provoquer un attroupement rapide.
Les frelons géants peuvent-ils voir la nuit ?
Non. Ce sont des insectes strictement diurnes. Leur vision est adaptée à la lumière du jour. Dès que la luminosité baisse, leur activité chute brutalement. Les interventions de nuit sont donc privilégiées par les professionnels pour détruire un nid sans provoquer d’alerte défensive. La seule exception observée : certaines reines en recherche de site de nidification peuvent bouger à l’aube ou au crépuscule.
Pourquoi la tête du frelon géant est-elle si grosse et de couleur orange vif ?
La taille de la tête n’est pas décorative. Elle abrite des mandibules puissantes, capables de trancher en un seul mouvement. Elle permet aussi d’abriter un système nerveux plus développé, utile à la coordination des attaques. Quant à la couleur orange vif, elle joue un rôle dans la reconnaissance entre individus et peut aussi avertir visuellement les proies et les prédateurs potentiels.
À quelle profondeur un nid de Vespa mandarinia peut-il être creusé ?
En moyenne entre 20 et 60 cm, parfois plus. Des cas documentés montrent des nids de Vespa mandarinia installés jusqu’à 1 mètre de profondeur, surtout en terrain meuble. Ces structures complexes, enfouies, rendent la détection extrêmement difficile sans observation précise du trafic d’insectes en surface.
Les pièges à frelons asiatiques vendus dans le commerce sont-ils efficaces contre les frelons géants ?
Non. Ces pièges (type bouteille appâtée ou piège à entonnoir) sont conçus pour Vespa velutina, beaucoup plus petit. Les frelons géants ne s’y engouffrent pas ou s’en échappent facilement. Leur piège éventuel nécessite des dispositifs renforcés, calibrés, avec des appâts spécifiques, utilisés uniquement dans les protocoles scientifiques de capture.
Est-il obligatoire de déclarer la présence suspectée d’un frelon géant ?
Ce n’est pas une obligation légale pour un particulier, mais le signalement est fortement recommandé. Il alimente les bases de données scientifiques et permet une réaction rapide en cas de suspicion sérieuse. La plateforme INPN Espèces centralise ces signalements en lien avec l’OFB (Office français de la biodiversité).
Pourquoi les frelons géants ne se sont-ils pas encore installés en Europe alors que le frelon asiatique a proliféré si vite ?
Trois raisons principales : moins d’introductions accidentelles (via cargo ou bois), besoin d’un climat plus spécifique (humide, chaud mais non aride), et une structure coloniale plus exigeante en ressources. En clair, les frelons géants n’ont pas encore trouvé en Europe un environnement parfaitement favorable — mais la marge est mince, surtout avec le réchauffement climatique.
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