Tout savoir sur les rongeurs : Guide complet des espèces et caractéristiques

Qu’est-ce qu’un rongeur ?

Le mot « rongeur » provient du latin rodere, qui signifie « ronger ». Ce terme décrit une caractéristique fondamentale de ces animaux : leur besoin incessant de ronger pour user leurs dents, qui poussent tout au long de leur vie. Ce comportement est essentiel à leur survie et les distingue des autres mammifères.

Définition et caractéristiques générales

Les rongeurs appartiennent à l’ordre des Rodentiens (Rodentia). Ils se caractérisent principalement par la présence de deux paires d’incisives, situées sur la mâchoire supérieure et inférieure, qui croissent en continu. Ces dents sont recouvertes d’émail sur la face avant, ce qui leur permet de rester tranchantes au fil du rongement.

Leur morphologie simple mais efficace leur permet de s’adapter à de nombreux environnements. Leur corps est souvent compact, avec des membres adaptés pour grimper, creuser ou se faufiler dans de petits espaces. Ces caractéristiques leur confèrent une incroyable capacité d’adaptation, leur permettant de prospérer dans presque tous les types d’habitats terrestres.

Leur place dans le règne animal

Les rongeurs occupent une place majeure au sein du règne animal. Ils font partie des mammifères placentaires, une catégorie qui nourrit ses petits via un placenta pendant la gestation. Leur ordre, Rodentia, regroupe les mammifères caractérisés par une dentition spécialisée et un mode de vie centré sur le rongement.

Grâce à leur capacité d’adaptation et à leur incroyable diversité, les rongeurs constituent environ 40 % des espèces de mammifères. Leur présence est essentielle à l’équilibre écologique, mais leur comportement peut également poser des problèmes lorsqu’ils cohabitent avec l’homme.

Les différentes familles de rongeurs

Les rongeurs, appartenant à l’ordre des Rodentia, forment l’un des groupes les plus diversifiés du règne animal. Cet ordre regroupe plus de 2 000 espèces réparties en 5 grands sous-ordres et environ 30 familles. Leur succès évolutif repose sur leur capacité à s’adapter à des environnements variés et à jouer des rôles écologiques cruciaux, comme la dispersion des graines et l’aération des sols.

Malgré leur diversité, près de 300 espèces ont disparu, principalement en raison des activités humaines et des changements environnementaux. Cette disparition met en lumière l’importance de préserver les écosystèmes pour maintenir leur richesse biologique.

Qu’est-ce qu’un sous-ordre et une famille de rongeurs ?

Les sous-ordres et les familles sont des classifications scientifiques utilisées pour organiser les espèces en fonction de leurs caractéristiques communes. Un sous-ordre regroupe plusieurs familles ayant des traits morphologiques similaires, comme la structure de la dentition ou les adaptations écologiques. À l’intérieur de chaque sous-ordre, les familles regroupent des espèces partageant des comportements et des habitats comparables.

Voici les 5 sous-ordres actuels de rongeurs :

• Sciuromorpha : Inclut les écureuils, les lérotins et les castors de montagne.
• Anomaluromorpha : Représenté par les écureuils volants et les lièvres sauteurs.
• Castorimorpha : Comprend les castors, les gaufres à poche et les souris-kangourous.
• Hystricomorpha : Inclut les cobayes, les porcs-épics et les chinchillas.
• Myomorpha : Le plus vaste sous-ordre, regroupant les rats, souris, hamsters et campagnols.

Les familles de rongeurs les plus connues

Chaque famille regroupe des espèces aux caractéristiques uniques. Voici une présentation des familles les plus emblématiques :

Les Muridés : Les omniprésents

Les Muridés représentent l’une des familles les plus vastes et incluent des espèces bien connues comme le rat brun (Rattus norvegicus) et la souris domestique (Mus musculus). Ces rongeurs se distinguent par leur adaptabilité exceptionnelle, leur reproduction rapide et leur omniprésence dans les habitats humains.

Les Cricétidés : Les rongeurs des champs

Les Cricétidés incluent des rongeurs comme le campagnol terrestre (Arvicola terrestris) et le hamster commun (Cricetus cricetus). Ces espèces herbivores jouent un rôle écologique essentiel en dispersant les graines et en creusant des galeries qui aèrent les sols. Cependant, leur activité peut causer des pertes agricoles significatives.

Les Sciuridés : Les acrobates des arbres

Les Sciuridés, comme l’écureuil roux (Sciurus vulgaris) et la marmotte alpine (Marmota marmota), sont principalement arboricoles ou terrestres. Ces rongeurs agiles sont connus pour leur habileté à stocker de la nourriture et à disperser les graines, jouant ainsi un rôle crucial dans la régénération des forêts.

Les Castoridés : Les ingénieurs de la nature

Les Castoridés, représentés par le castor européen (Castor fiber), modifient leur environnement grâce à la construction de barrages. Ces structures créent des zones humides favorables à la biodiversité, bien que les castors puissent parfois provoquer des conflits avec les agriculteurs.

La classification des rongeurs en sous-ordres et en familles illustre leur incroyable diversité et leur capacité d’adaptation. Cette organisation scientifique permet de mieux comprendre leurs rôles écologiques et leur impact sur les écosystèmes et les activités humaines.

Les caractéristiques des rongeurs

Les rongeurs se distinguent par des caractéristiques spécifiques qui leur permettent de survivre et de prospérer dans de nombreux habitats. Ces traits incluent leur dentition unique, leur morphologie adaptée et leur reproduction rapide, faisant d’eux l’un des ordres de mammifères les plus répandus.

Dentition des rongeurs : un outil essentiel

La dentition des rongeurs est leur trait le plus distinctif. Ils possèdent une paire d’incisives sur la mâchoire supérieure et inférieure qui poussent en continu tout au long de leur vie. Cette croissance incessante nécessite un rongement constant pour les maintenir à une longueur fonctionnelle.

Ces dents sont recouvertes d’un émail extrêmement dur à l’avant et d’une dentine plus tendre à l’arrière. Ce contraste permet aux dents de rester pointues et tranchantes, idéales pour ronger des matériaux variés, comme le bois, les graines, ou même des câbles électriques.

Morphologie des rongeurs : petits et efficaces

La morphologie des rongeurs est parfaitement adaptée à leur mode de vie. Leur corps est généralement compact, leur permettant de se faufiler dans des espaces restreints. Leur queue longue leur offre un équilibre essentiel, surtout pour les espèces arboricoles.

Ils possèdent également des vibrisses sensibles (moustaches), qui leur permettent de détecter leur environnement, surtout dans l’obscurité. Leur ouïe fine et leur odorat développé compensent une vision souvent limitée.

Reproduction des rongeurs : une croissance fulgurante

La reproduction des rongeurs est extrêmement rapide et constitue un facteur majeur de leur succès évolutif. Une femelle peut donner naissance à plusieurs portées par an, contenant parfois plus de dix petits.

Cette reproduction rapide est due à un cycle de gestation court, souvent de 20 à 30 jours selon les espèces, et à une maturité sexuelle précoce, certains rongeurs étant capables de se reproduire dès l’âge de 6 semaines. Ces caractéristiques expliquent pourquoi les populations de rongeurs peuvent proliférer rapidement en l’absence de prédateurs ou de mesures de contrôle.

Ces caractéristiques – leur dentition, leur morphologie et leur reproduction – font des rongeurs des animaux incroyablement adaptables. Cela leur permet de prospérer dans une grande variété d’écosystèmes, mais aussi de représenter un défi majeur dans les environnements humains.

Les espèces de rongeurs : une classification complète

Les rongeurs constituent l’un des ordres de mammifères les plus diversifiés et adaptables. Ils se trouvent dans une large variété d’habitats, naturels comme anthropisés, et remplissent des rôles écologiques essentiels. Cette classification explore les rongeurs des milieux naturels, mettant en lumière leurs caractéristiques, comportements, et impacts sur l’environnement.

Les espèces des milieux naturels

Les milieux naturels, tels que les forêts, montagnes et prairies, abritent une grande diversité de rongeurs. Ces espèces jouent un rôle crucial dans la régénération des écosystèmes, la dispersion des graines, et l’équilibre des chaînes alimentaires. Voici quelques exemples détaillés.

Sciurus vulgaris (écureuil roux)

L’écureuil roux, emblématique des forêts européennes, mesure environ 20 cm, avec une queue en panache de même longueur. Arboricole, il se déplace avec agilité dans les arbres grâce à ses griffes acérées. Son régime alimentaire se compose principalement de graines, noix, et champignons, qu’il cache dans des cachettes pour l’hiver. Cependant, il oublie souvent certaines de ces réserves, contribuant ainsi à la dispersion des graines et à la régénération forestière. Sa population décline dans certaines régions en raison de la compétition avec l’écureuil gris, une espèce invasive introduite en Europe.

Marmota marmota (marmotte des Alpes)

La marmotte des Alpes, habitante des zones montagneuses, est un rongeur de grande taille pouvant peser jusqu’à 8 kg. Elle creuse des terriers profonds et complexes, essentiels pour échapper aux prédateurs et survivre aux rigueurs hivernales. Ces terriers jouent aussi un rôle dans l’aération des sols. Herbivore, elle consomme des herbes, fleurs, et racines, accumulant des réserves de graisse pour hiberner plusieurs mois durant l’hiver. Pendant cette période, son métabolisme ralentit considérablement pour économiser de l’énergie.

Apodemus sylvaticus (mulot sylvestre)

Le mulot sylvestre est un petit rongeur nocturne pesant environ 20 g, vivant principalement dans les bois, les prairies, et parfois les jardins. Omnivore, il se nourrit de graines, fruits, et insectes, jouant un rôle important dans la dispersion des graines grâce à ses habitudes alimentaires. Très actif et discret, il est souvent observé la nuit. Son comportement de collecte de nourriture en fait un contributeur clé à l’équilibre des écosystèmes forestiers.

Eliomys quercinus (lérot)

Le lérot, reconnaissable à son masque noir autour des yeux, mesure environ 15 cm et possède une longue queue touffue. Il est principalement nocturne et fréquente les zones rurales, boisées, et les vieux bâtiments. Son régime alimentaire inclut des fruits, noix, et petits insectes, ce qui en fait un rongeur opportuniste. Sa capacité à s’adapter à divers environnements en fait une espèce intéressante, mais il est parfois considéré comme nuisible dans les zones habitées.

Chinchilla lanigera (chinchilla)

Originaire des Andes, le chinchilla est un rongeur vivant dans des environnements rocheux et arides. Il se distingue par sa fourrure exceptionnellement dense et douce, qui le protège du froid extrême des hautes altitudes. Malheureusement, cette caractéristique a fait de lui une cible pour le commerce de fourrures, entraînant une diminution alarmante de sa population à l’état sauvage. Aujourd’hui, des efforts de conservation visent à protéger cette espèce emblématique, largement reconnue pour sa beauté et son rôle écologique dans les Andes.

Les espèces communes dans les zones urbaines et rurales

Les rongeurs urbains et ruraux profitent de leur proximité avec l’homme pour trouver de la nourriture et des abris. Ces espèces sont souvent considérées comme nuisibles en raison des dégâts qu’elles causent et des risques sanitaires qu’elles posent.

Les espèces semi-aquatiques

Ces rongeurs vivent près des cours d’eau et sont adaptés à un mode de vie semi-aquatique. Ils jouent un rôle clé dans la gestion des écosystèmes humides, bien que certaines espèces soient considérées comme invasives.

Castor fiber (castor d’Eurasie)

Le castor d’Eurasie est un architecte naturel, construisant des barrages avec des troncs d’arbres, modifiant les cours d’eau et créant des zones humides favorables à la biodiversité. Il peut mesurer jusqu’à 1 m et peser environ 25 kg. Son régime alimentaire se compose principalement d’écorce, de feuilles et de plantes aquatiques. Grâce à ses barrages, il améliore l’habitat pour de nombreuses espèces animales et végétales.

Ondatra zibethicus (ragondin)

Le ragondin, introduit en Europe, est une espèce invasive causant des dégâts aux berges et consommant des plantes aquatiques. Ce rongeur peut atteindre environ 60 cm de longueur pour un poids allant jusqu’à 10 kg. Bien qu’il contribue à l’écosystème aquatique, sa prolifération excessive perturbe les habitats naturels et les activités humaines.

Hydrochoerus hydrochaeris (capybara)

Originaire d’Amérique du Sud, le capybara est le plus grand rongeur du monde, mesurant jusqu’à 1,3 m pour un poids de 65 kg. Vivant en groupes près des rivières et des lacs, il est semi-aquatique et se nourrit principalement d’herbes et de plantes aquatiques. Sa sociabilité et son rôle dans la chaîne alimentaire en font une espèce fascinante.

Les espèces des zones désertiques et arides

Les rongeurs des déserts ont développé des adaptations uniques pour survivre dans des environnements extrêmes, caractérisés par des températures élevées et un manque d’eau.

Dipodomys spp. (kangourou-rat)

Le kangourou-rat utilise ses puissantes pattes postérieures pour se déplacer par bonds, une adaptation parfaite pour les terrains désertiques. Il peut survivre sans boire d’eau directement, tirant toute son hydratation des graines et autres aliments qu’il consomme. Cette capacité lui permet de prospérer dans des habitats extrêmement secs.

Jaculus jaculus (gerboise d’Égypte)

La gerboise d’Égypte, habitante des zones arides, est reconnue pour sa capacité à bondir rapidement pour échapper aux prédateurs. Elle se nourrit principalement de graines et d’insectes, tirant ses besoins en eau de ces ressources. Sa morphologie légère et ses bonds impressionnants en font une championne de l’adaptation désertique.

Cette classification met en lumière la diversité des rongeurs à travers le monde. Chaque espèce contribue de manière unique à l’équilibre écologique, bien que certaines soient perçues comme nuisibles lorsqu’elles interagissent avec les activités humaines.

Les espèces de rongeurs présentes en France

La France abrite une grande diversité de rongeurs, répartis entre les milieux naturels, agricoles et urbains. Certains de ces rongeurs jouent un rôle clé dans les écosystèmes locaux, comme la dispersion des graines ou l’aération des sols. D’autres, en revanche, sont considérés comme nuisibles en raison des dégâts matériels qu’ils causent ou des risques sanitaires qu’ils représentent.

Voici une liste complète des principaux rongeurs présents en France :

• Rattus norvegicus (rat brun ou surmulot) : Très commun dans les égouts et les sous-sols des villes, il est connu pour sa robustesse et sa capacité à vivre dans des conditions difficiles.
• Rattus rattus (rat noir) : Ce rongeur préfère les endroits élevés comme les greniers et les toits, mais il est également fréquent dans les zones rurales.
• Mus musculus (souris domestique) : Présente aussi bien dans les habitations que dans les exploitations agricoles, elle est très prolifique et cause souvent des nuisances importantes.
• Apodemus sylvaticus (mulot sylvestre) : Habitant des forêts et des prairies, ce petit rongeur omnivore est aussi fréquent dans les jardins et les zones agricoles.
• Apodemus flavicollis (mulot à collier) : Similaire au mulot sylvestre, il est identifiable par son collier jaune distinctif et préfère les milieux boisés.
• Arvicola terrestris (campagnol terrestre ou rat taupier) : Rongeur fouisseur, il est une menace pour les cultures agricoles en raison de sa consommation de racines et de tubercules.
• Microtus arvalis (campagnol des champs) : Espèce très prolifique, il est souvent à l’origine de pertes agricoles importantes dans les zones rurales.
• Sciurus vulgaris (écureuil roux) : Arboricole et emblématique des forêts françaises, il joue un rôle important dans la régénération forestière grâce à la dispersion des graines.
• Glis glis (loir gris) : Nocturne et hibernant, il est fréquent dans les greniers et les forêts, où il se nourrit de fruits et de graines.
• Eliomys quercinus (lérot) : Présent dans les zones boisées et rurales, ce petit rongeur est reconnaissable par son masque noir autour des yeux.
• Ondatra zibethicus (ragondin) : Espèce invasive semi-aquatique, il cause des dommages aux berges et perturbe les écosystèmes humides.
• Castor fiber (castor d’Eurasie) : Ce grand rongeur semi-aquatique contribue à la création de zones humides, bien qu’il puisse entrer en conflit avec les activités humaines.

Ces rongeurs, bien que diversifiés, partagent des interactions variées avec l’homme et leur environnement. Leur présence dans les écosystèmes français illustre leur capacité d’adaptation et leur importance écologique.

Les rongeurs nuisibles : quels sont-ils et pourquoi ?

Qu’est-ce qu’un rongeur nuisible ?

Un rongeur nuisible est une espèce dont les activités, souvent liées à leur proximité avec l’homme, causent des dégâts matériels, des risques sanitaires ou des perturbations environnementales. Ces espèces prolifèrent grâce à leur capacité d’adaptation exceptionnelle et leur reproduction rapide, mais elles deviennent problématiques lorsqu’elles envahissent les espaces humains ou perturbent les écosystèmes locaux.

Les principales espèces de rongeurs nuisibles

Voici les espèces de rongeurs nuisibles les plus courantes et les plus problématiques en raison de leurs impacts sur la santé, les infrastructures et les écosystèmes :

• Rattus norvegicus (rat brun ou surmulot) : Ce rongeur prolifique contamine les stocks alimentaires, creuse des terriers et peut transmettre des maladies graves.
• Rattus rattus (rat noir) : Arboricole, il détruit les stocks de céréales, transporte des parasites et endommage les greniers.
• Mus musculus (souris domestique) : Très petite, elle peut s’infiltrer partout, endommager les câbles électriques et contaminer les denrées alimentaires.
• Arvicola terrestris (campagnol terrestre) : Ce rongeur fouisseur détruit les cultures agricoles en s’attaquant aux racines et tubercules.
• Microtus arvalis (campagnol des champs) : Particulièrement nuisible en forte densité, il provoque des pertes massives dans les champs cultivés.
• Ondatra zibethicus (ragondin) : Espèce invasive, il cause des dégâts majeurs aux berges et perturbe les écosystèmes humides.

Les risques pour la santé liés aux rongeurs nuisibles

Les rongeurs nuisibles représentent un danger important pour la santé humaine et animale. Ils sont vecteurs de nombreuses zoonoses (maladies transmissibles de l’animal à l’homme), par le biais de leurs excréments, urine ou morsures. Voici les principaux risques sanitaires :

• La leptospirose : Transmise par l’urine des rongeurs, cette maladie peut provoquer des troubles rénaux et hépatiques graves.
• La salmonellose : Due à la contamination des aliments, elle entraîne des problèmes gastro-intestinaux sévères.
• La peste bubonique : Historiquement propagée par les rats noirs, elle est aujourd’hui rare mais reste un exemple marquant des dangers des rongeurs.

Les dégâts matériels causés par les rongeurs nuisibles

Les rongeurs nuisibles causent également des dommages matériels considérables, en raison de leur besoin constant de ronger pour user leurs dents en croissance continue. Ces dégâts ont des conséquences économiques importantes :

• Destruction des infrastructures : En rongeant les câbles électriques, les rongeurs augmentent les risques de courts-circuits et d’incendies.
• Détérioration des bâtiments : Le creusement de galeries fragilise les fondations et les murs.
• Pertes agricoles : Les campagnols, notamment, détruisent les cultures et perturbent les systèmes d’irrigation.

Les rongeurs nuisibles représentent donc un défi majeur, tant sur le plan sanitaire que matériel. La mise en place de stratégies de prévention et de dératisation efficaces est essentielle pour limiter leurs impacts et protéger les environnements humains et naturels.

Les méthodes pour lutter contre les rongeurs

Les rongeurs, lorsqu’ils envahissent les espaces humains, peuvent causer des dégâts matériels importants et poser des risques sanitaires graves. Une lutte efficace repose sur une combinaison de différentes méthodes adaptées à chaque situation. Voici un tour d’horizon des solutions disponibles.

Les pièges mécaniques

Les pièges anti rongeurs sont des outils classiques mais toujours efficaces pour capturer les rongeurs. Ils se déclinent en plusieurs types :

• Tapettes classiques : Simples et économiques, elles conviennent particulièrement pour les souris et les petits rats.
• Pièges à cage : Utilisés pour capturer les rongeurs vivants, souvent préférés dans une approche respectueuse de l’environnement.
• Pièges à bascule : Pratiques pour attraper plusieurs rongeurs sans réinitialisation immédiate.
• Collets : Moins fréquents, mais efficaces pour les rongeurs de taille moyenne.

Les rodenticides

Les rodenticides, ou poisons anti-rongeurs, sont des solutions chimiques conçues pour éliminer les rongeurs. Ces produits agissent de différentes manières :

• Anticoagulants : Provoquent des hémorragies internes mortelles.
• Toxines métaboliques : Perturbent des fonctions vitales comme la respiration ou la digestion.

Ces produits doivent être manipulés avec précaution pour éviter tout danger pour les humains et les animaux domestiques.

Les ultrasons et répulsifs

Les dispositifs à ultrasons et les répulsifs agissent pour éloigner les rongeurs sans les tuer :

• Ultrasons : Émettent des fréquences sonores désagréables pour les rongeurs, les incitant à quitter les lieux.
• Répulsifs naturels : Huiles essentielles comme la menthe poivrée, le poivre ou l’ammoniaque.
• Répulsifs chimiques : Produits synthétiques appliqués en spray pour protéger les zones sensibles.

Colmatage et bouchage des accès

Les rongeurs accèdent souvent aux habitations par de petits trous, fissures ou interstices. Le colmatage et le bouchage des accès sont des étapes essentielles pour limiter leur intrusion. Voici les principales recommandations :

• Repérer les points d’entrée : Vérifiez les murs, les toits, les fenêtres, et les conduits de ventilation.
• Utiliser des matériaux résistants : Optez pour du métal, du béton ou du grillage en acier pour combler les ouvertures.
• Installer des protections spécifiques : Posez des grilles métalliques sur les conduits et les évacuations.

La prévention

La prévention est la clé pour limiter l’installation des rongeurs. Voici quelques pratiques essentielles :

• Maintenir une bonne hygiène : Éliminez régulièrement les déchets et nettoyez les espaces de stockage.
• Protéger les denrées alimentaires : Utilisez des boîtes hermétiques pour stocker les aliments.
• Éliminer les sources d’eau : Assurez-vous que les robinets et les canalisations ne fuient pas.

Faire appel à des professionnels

Dans les cas d’infestation sévère, il est recommandé de faire appel à des spécialistes de la dératisation. Ces professionnels disposent d’outils et de techniques avancées pour éliminer les rongeurs en toute sécurité et de manière durable. Ils offrent également des conseils adaptés pour prévenir une nouvelle infestation.

En combinant ces différentes approches, il est possible de gérer efficacement la présence de rongeurs tout en protégeant votre santé, votre habitat et l’environnement.

Particularités et culture populaire des rongeurs

Les rongeurs, bien que souvent perçus comme des nuisibles, occupent une place fascinante dans la nature et la culture humaine. Leur symbolisme, leurs particularités biologiques et les anecdotes qui les entourent révèlent des aspects inattendus et parfois méconnus de ces animaux. Voici un tour d’horizon des différentes facettes des rongeurs.

Le symbolisme des rongeurs

Dans de nombreuses cultures, les rongeurs ont acquis des significations symboliques variées, allant du positif au négatif :

• La souris : Associée à l’agilité, à la ruse et à l’intelligence dans des contes et mythes, comme l’histoire du « Rat de la Lune » dans le zodiaque chinois, où elle symbolise la débrouillardise.
• Le rat : En Occident, il est souvent vu comme porteur de malheurs, mais en Asie, notamment en Chine, le rat symbolise la richesse et la prospérité.
• Le castor : Symbole de l’industrie et du travail acharné, il est célébré pour ses capacités d’ingénierie dans l’écosystème.

Particularités des rongeurs

Les rongeurs possèdent des caractéristiques biologiques uniques qui expliquent leur incroyable succès évolutif :

• Incisives à croissance continue : Ces dents nécessitent une usure constante, obligeant les rongeurs à ronger régulièrement des matériaux durs comme le bois ou le plastique.
• Capacité d’adaptation : Ils vivent dans des habitats variés, des déserts aux forêts tropicales, en passant par les villes densément peuplées.
• Reproduction rapide : Certaines espèces, comme la souris domestique, peuvent avoir jusqu’à 10 portées par an, ce qui leur permet de proliférer rapidement.

Anecdotes et curiosités sur des rongeurs

Les rongeurs ont aussi des particularités surprenantes qui fascinent les scientifiques et le grand public :

• Le castor : Il est capable de couper un arbre d’un diamètre de 30 cm en une seule nuit grâce à ses dents puissantes.
• L’écureuil : Ces animaux enterrent des milliers de graines chaque année, mais en oublient une grande partie, contribuant ainsi à la régénération des forêts.
• Le capybara : Plus grand rongeur du monde, il peut peser jusqu’à 65 kg et vit en communauté, souvent en harmonie avec d’autres espèces comme les oiseaux.
• Les rats : Ils sont capables de nager sur de longues distances, et certaines espèces peuvent retenir leur souffle sous l’eau pendant plusieurs minutes.

Ces particularités et anecdotes montrent que les rongeurs sont bien plus que de simples nuisibles. Ils jouent des rôles importants dans les écosystèmes et continuent de captiver par leur ingéniosité et leur diversité.

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