Les différentes espèces de fourmis : qui sont-elles ? Combien d'espèces ?

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par Solution Nuisible | 8 Juin 2021

Les fourmis sont des insectes rampants qui vivent en castes dans des galeries très complexes. Leurs colonies composées de plusieurs milliers d’individus se développent très rapidement, infestant ainsi les habitations ou les locaux d’entreprise. En France, il existe différentes espèces de fourmis que l’on peut croiser dans une habitation ou une entreprise; les voici.

Sommaire

Classification et diversité des fourmis

Les fourmis sont des insectes eusociaux appartenant à la famille des Formicidae, elle-même incluse dans l’ordre des Hyménoptères. Cette famille se distingue par une structure sociale complexe, des comportements collectifs avancés, et une grande variabilité morphologique entre castes (reines, ouvrières, mâles).

En biologie, les fourmis sont classées selon une hiérarchie stricte qui permet de les différencier avec précision et de regrouper les espèces par affinités morphologiques ou comportementales. Cette classification est indispensable pour l’identification sur le terrain et la mise en place de stratégies de lutte ciblées.

Base taxonomique (classification scientifique)

La classification des fourmis suit les règles du système binomial introduit par Linné. Chaque espèce est désignée par un nom scientifique latin en deux parties : le genre (avec majuscule) et l’espèce (en minuscules), par exemple Lasius niger. Ce nom est universel et évite toute confusion.

  • Règne : Animalia
  • Embranchement : Arthropoda
  • Classe : Insecta
  • Ordre : Hymenoptera
  • Famille : Formicidae
  • Sous-familles présentes en France : Myrmicinae, Formicinae, Dolichoderinae, Ponerinae

Chaque sous-famille regroupe plusieurs genres, chacun comportant une ou plusieurs espèces. Les espèces sont identifiées en fonction de critères morphologiques (forme du thorax, antennes, segmentation), comportementaux (mode de nidification, régime alimentaire) et écologiques (type d’habitat, altitude, humidité…).

Diversité mondiale

À l’échelle mondiale, les fourmis constituent l’un des groupes les plus diversifiés et les plus abondants de tout le règne animal. À ce jour, plus de 14 000 espèces valides ont été décrites scientifiquement. Ce chiffre ne cesse d’augmenter avec les découvertes régulières dans les zones tropicales et subtropicales encore peu explorées.

Les régions les plus riches en diversité spécifique sont l’Amazonie, l’Asie du Sud-Est, l’Afrique équatoriale et les forêts humides d’Amérique centrale. Dans certains écosystèmes tropicaux, les fourmis peuvent représenter jusqu’à 25 % de la biomasse animale terrestre. Leur répartition mondiale suit des logiques de climat, de végétation et de stabilité des sols.

Les espèces décrites diffèrent par leur taille (de 1 mm à plus de 20 mm), leur structure sociale (monogyne ou polygynes), leur type de communication chimique (phéromones spécialisées), et leur rôle écologique (prédatrices, granivores, symbiotes, charognardes…).

Diversité en France métropolitaine

La faune française compte actuellement environ 220 espèces de fourmis recensées. Cette richesse est répartie de manière hétérogène selon les régions et les altitudes. Les zones les plus diversifiées sont les massifs forestiers (Alpes, Jura, Vosges), les forêts humides de l’Ouest, le littoral méditerranéen, et les habitats semi-naturels bien préservés.

En France, la majorité des espèces appartient aux sous-familles Myrmicinae et Formicinae. On y retrouve à la fois des espèces strictement forestières (comme Formica rufa), des espèces montagnardes peu visibles (ex : Leptothorax spp.), et quelques espèces urbaines adaptées aux milieux construits. Leur rôle est souvent neutre ou bénéfique, notamment dans la régulation des populations de petits invertébrés et la décomposition organique.

  • Fourmi noire des jardins
  • Fourmi charpentière
  • Fourmi d’Argentine
  • Fourmi pharaon
  • Fourmi rouge
  • Tapinoma magnum
  • Formica rufa
  • Fourmi acrobate
  • Lasius emarginatus
  • Lasius fuliginosus
  • Fourmi amazone
  • Solenopsis fugax

Seule une minorité d’espèces est considérée comme problématique (nuisible) en zone habitée. Ces espèces se caractérisent par leur capacité à pénétrer les constructions humaines, à former des colonies proches de l’activité humaine, ou à causer des nuisances matérielles (bois, câbles, nourriture). Ce sont celles-ci qui justifient une surveillance et, si besoin, une intervention ciblée.

Fourmis noires – Lasius niger

Lasius niger, plus connue sous le nom de fourmi noire des jardins, est l’espèce la plus répandue dans les zones urbaines et périurbaines d’Europe occidentale. Elle appartient à l’ordre des Hyménoptères, famille des Formicidae, sous-famille des Formicinae. Le genre Lasius regroupe plusieurs espèces adaptées aux climats tempérés, mais Lasius niger domine clairement les milieux anthropisés, profitant des infrastructures humaines pour nicher et se nourrir.

Présente dans toute la France, des plaines aux zones suburbaines, elle colonise les pelouses, les trottoirs, les bords de routes, les interstices de dalles, les bordures de maison et même les bacs à fleurs. Elle affectionne les sols secs, les environnements ensoleillés et les substrats meubles, où elle creuse des galeries profondes mais peu ramifiées. Une colonie peut contenir plusieurs dizaines de milliers d’individus, avec une seule reine fondatrice qui vit jusqu’à 15 ans.

Facilement reconnaissable, la fourmi noire des jardins mesure entre 3 et 5 mm pour les ouvrières, 7 à 9 mm pour les mâles, et jusqu’à 11 mm pour les reines ailées. Son corps est entièrement noir ou brun très foncé, avec une surface lisse et brillante. Les antennes coudées, le pétiole à un seul segment (caractéristique des Formicinae), et l’absence de dard la distinguent de nombreuses autres espèces. Elle possède cependant un orifice appelé acidopore, capable de projeter de l’acide formique pour se défendre.

  • Couleur : noir uniforme à reflets métalliques selon la lumière
  • Taille des ouvrières : de 3 à 5 mm ; reines jusqu’à 11 mm
  • Nidification : dans les sols secs, fissures, dallages, pelouses, murs
  • Organisation sociale : monogynie stricte (une seule reine par colonie)
  • Moyen de défense : projection d’acide formique via l’acidopore

La colonie se développe de mars à octobre, avec un essaimage caractéristique en fin d’été (juillet–août), où des centaines d’individus ailés (mâles et futures reines) émergent simultanément pour la reproduction. Ce phénomène, très visible, est souvent signalé par les habitants comme une « invasion soudaine de fourmis volantes ».

Le régime alimentaire est typiquement opportuniste : cette espèce recherche des liquides sucrés (miellat de puceron, jus de fruits, sodas, restes sucrés dans les cuisines), mais se nourrit aussi de protéines animales (insectes morts, restes carnés). Elle entretient une relation symbiotique avec les pucerons, qu’elle « traite » pour récolter leur miellat, ce qui peut favoriser indirectement des infestations de pucerons dans les jardins.

  • Alimentation : sucrée (miellat, sirops, fruits) + protéines (insectes morts)
  • Zones d’activité : terrasses, cuisines, sous-sols, jardins, murs extérieurs
  • Horaires : surtout diurnes ; pics d’activité en fin d’après-midi
  • Activité saisonnière : mars à octobre ; pic de vols nuptiaux en juillet-août
  • Interaction avec l’humain : entre discrétion et nuisance selon les densités

En termes de nuisibilité, Lasius niger est considérée comme une espèce gênante mais non dangereuse. Elle ne pique pas, ne mord pas, ne transporte pas de pathogène connu. En revanche, son caractère invasif dans les cuisines ou sous les huisseries peut vite devenir insupportable. Les colonies peuvent s’infiltrer dans les cloisons, les gaines techniques ou sous les plinthes, provoquant des désagréments répétés, voire des dommages secondaires par humidification ou déplacement de substrat.

Dans les établissements alimentaires, les invasions peuvent poser problème au regard de l’hygiène et du respect des normes sanitaires. Bien qu’inoffensive, sa présence massive est mal tolérée, notamment quand les fourmis se fraient un chemin jusque dans les denrées stockées.

Son statut réglementaire en France reste neutre : elle n’est pas classée nuisible au sens légal, ni invasive. Toutefois, dans certaines copropriétés ou communes, des traitements réguliers sont mis en place par des professionnels pour limiter son expansion dans les bâtiments résidentiels collectifs.

Présence établie : La fourmi noire des jardins (Lasius niger) est présente dans toutes les régions françaises, y compris en altitude jusqu’à 1800 mètres.
Fourmis noires – Lasius niger

Fourmis charpentières – Camponotus spp.

Les fourmis charpentières, regroupées principalement sous le genre Camponotus, constituent l’un des groupes les plus imposants et problématiques en matière de nuisances structurelles. Appartenant à l’ordre des Hyménoptères, famille des Formicidae, sous-famille des Formicinae, elles se distinguent par leur capacité à creuser des galeries dans le bois pour y loger leurs colonies. Contrairement aux termites, elles ne consomment pas le bois : elles le fragilisent mécaniquement, souvent de manière silencieuse et progressive, ce qui rend leur détection tardive et les dégâts parfois sévères.

Leur morphologie est massive et facilement reconnaissable : les ouvrières mesurent entre 6 à 13 mm, tandis que les reines peuvent dépasser les 17 mm. Le corps est robuste, segmenté, avec un pétiole unique, une tête large et des mandibules puissantes capables de creuser le bois fibreux ou humide. Leur couleur varie du noir profond au rouge brunâtre selon les espèces. Leur déplacement peut produire un léger bruit sec dans les structures boisées infestées, souvent perceptible en milieu silencieux.

  • Taille ouvrières : 6 à 13 mm ; reines jusqu’à 17 mm
  • Couleur corporelle : noir, brun ou rouge selon les espèces (ex. : Camponotus ligniperda)
  • Particularité morphologique : pétiole unique, absence de dard, acidopore terminal projetant de l’acide formique
  • Signes visuels : sciure sèche (frass), présence d’ouvrières massives, bruit de grattement nocturne

Leur organisation sociale est très structurée. Selon les conditions, les colonies peuvent être monogynes (une seule reine) ou polygynes (plusieurs reines), avec plusieurs milliers d’individus, parfois organisés en nids principaux et satellites. Ces nids sont creusés dans du bois humide, altéré ou mal entretenu. Contrairement aux fourmis de jardin, elles ne forment pas de monticules visibles : les nids sont invisibles, cachés à l’intérieur des matériaux boisés.

Les lieux de nidification sont variés, mais toujours à base de cellulose : charpentes, solives, plinthes, poutres, cloisons, encadrements de portes ou fenêtres, planchers anciens… À l’extérieur, elles colonisent souches d’arbres, clôtures, abris de jardin ou bûches. Leur préférence va au bois humide, décomposé, ou ayant subi des fuites d’eau. Une infestation peut donc être le symptôme d’un dégât des eaux antérieur ou d’un problème d’humidité non résolu.

  • Lieu de nidification : bois humide ou dégradé – charpente, planchers, murs intérieurs
  • Comportement de dispersion : création de nids secondaires en silence (nids satellites)
  • Milieu extérieur : souches, clôtures, arbres morts, vieilles poutres
  • Milieu intérieur : murs chauffés, isolations poreuses, faux plafonds

Le régime alimentaire des fourmis charpentières est omnivore et opportuniste : elles ne consomment pas le bois mais recherchent activement des substances sucrées (miellat, nectar, résidus sucrés ménagers) et des protéines (insectes morts, déchets carnés, œufs, etc.). Elles sont donc fréquemment observées dans les cuisines, les poubelles ou les réserves alimentaires. Leur forte activité nocturne explique leur discrétion dans les premières phases d’infestation.

En milieu extérieur, leur activité se concentre de mars à octobre, avec un pic au printemps et en début d’été. En intérieur, surtout dans les murs ou plafonds chauffés, l’activité peut être continue. Les vols nuptiaux, très visibles, libèrent des individus ailés (mâles et reines) entre mai et juillet, parfois massivement autour des luminaires.

  • Alimentation : résidus sucrés, miellat, insectes, protéines animales
  • Activité : nocturne, discrète, amplifiée en printemps/été
  • Déplacement : le long des gaines, fissures, faux plafonds, discret mais régulier
  • Vols nuptiaux : observés entre mai et juillet, parfois massifs en intérieur

Les risques et dégâts liés aux fourmis charpentières sont avant tout structurels. En creusant le bois pour former leurs galeries, elles affaiblissent les éléments porteurs. À long terme, cela peut provoquer des affaissements localisés, des pertes d’isolation thermique et des moisissures dues à l’humidité. Les habitations anciennes, les ERP en bois (restaurants, écoles, hôtels) ou les chalets mal entretenus sont particulièrement vulnérables. En plus de l’impact matériel, leur présence engendre un rejet psychologique et sanitaire, surtout dans les espaces collectifs ou les chambres d’enfants.

  • Dégâts matériels : creusement invisible des poutres, affaissement, perte de portance
  • Signes indirects : sciure sèche en bas des murs, fissures, sons de grattement nocturne
  • Risques sanitaires : pas de piqûre mais rejet fort dans les ERP, risques de moisissures associées
  • Impact économique : réparations lourdes, interventions destructives, traitement long et coûteux

La détection d’une colonie de Camponotus nécessite une vigilance accrue : sciure suspecte, ouvrières imposantes visibles la nuit, ou déformation anormale des éléments en bois. En cas de doute, une inspection technique avec caméra thermique ou ouverture ciblée peut s’avérer nécessaire. Le traitement repose sur la localisation précise du ou des nids, leur destruction mécanique ou chimique, l’assèchement des matériaux boisés, et une surveillance renforcée pendant plusieurs semaines. Faire appel à une entreprise spécialisée dans le traitement des fourmis charpentières permet d’agir rapidement, avec des méthodes professionnelles adaptées à la complexité de ces infestations souvent dissimulées.

fourmi charpentière

Fourmi pharaon – Monomorium pharaonis

Monomorium pharaonis, appelée couramment fourmi pharaon, est une espèce exotique d’origine tropicale, probablement originaire d’Afrique ou d’Asie du Sud (l’origine exacte fait encore débat chez les myrmécologues). Elle appartient à l’ordre des Hyménoptères, à la famille des Formicidae, sous-famille des Myrmicinae, et au genre Monomorium, qui regroupe plusieurs espèces thermophiles. Cette fourmi est devenue une problématique majeure dans les bâtiments chauffés à travers le monde, et en particulier dans les structures collectives où l’humidité et la chaleur sont constantes : hôpitaux, résidences, immeubles, maisons de retraite ou laboratoires alimentaires.

Le corps de cette espèce est de très petite taille : les ouvrières mesurent entre 1,5 et 2 mm. De couleur jaune miel à brun clair translucide, elles présentent une fine pilosité visible à la loupe, un thorax sans épines, et un pétiole en deux segments bien distincts. Les reines, plus foncées, mesurent environ 4 à 5 mm, tandis que les mâles, ailés, atteignent 3 mm et sont souvent confondus avec de petits moucherons. Contrairement à d’autres espèces, les fourmis pharaon ne possèdent pas de dard, mais peuvent dégager de fines sécrétions acides si elles sont dérangées. Leur taille minuscule leur permet de pénétrer dans les moindres interstices, ce qui rend leur identification et leur éradication particulièrement complexes dans les habitats humains.

  • Couleur : jaune clair à brun miel, aspect translucide
  • Taille : 1,5 à 2 mm pour les ouvrières, 4 à 5 mm pour les reines
  • Nombre de segments : tête, thorax, pétiole en deux parties, abdomen
  • Particularité : pas de dard, mais forte propension à se faufiler dans les matériaux poreux
  • Reproduction : colonie polygynique, essaimages internes et multiplication rapide

Les colonies sont très structurées, polygynes (plusieurs reines reproductrices par colonie), et peuvent compter plusieurs dizaines de milliers d’individus. Contrairement à d’autres espèces, elles n’ont pas besoin d’essaimer pour se développer. Les reines restent dans les bâtiments, pondent en continu, et créent de nouvelles colonies secondaires à proximité dès que les conditions changent ou que l’espace devient limité. Cela donne lieu à des infestations durables, invisibles pendant de longues semaines, puis très rapides une fois le seuil de visibilité franchi. Ce mode de reproduction dit « budding » (bourgeonnement) est à l’origine de leur caractère invasif dans les environnements chauffés artificiellement.

La fourmi pharaon vit exclusivement en intérieur dans les climats tempérés. Elle recherche des lieux chauds, humides, sombres et calmes pour établir ses nids : gaines techniques, doublages de murs, interstices sous les plinthes, cloisons creuses, boîtiers électriques ou conduits d’aération. En milieux hospitaliers, elle a été observée nichant dans les prises murales, les dispositifs médicaux inutilisés ou les paquets alimentaires. L’absence de lumière ne l’inhibe pas. Sa survie dépend d’une température ambiante constante supérieure à 20 °C, ce qui explique son incapacité à coloniser les extérieurs en France, sauf en milieu ultraméditerranéen ou tropical.

Le régime alimentaire de cette espèce est extrêmement diversifié : elle consomme tout ce qui est disponible, avec une nette préférence pour les protéines animales (viandes, œufs, fromages, aliments carnés en décomposition) et les matières grasses. Elle est aussi attirée par les sucres (sirop, confiture, miel, aliments sucrés pour nourrissons, etc.). Cette flexibilité lui permet de prospérer dans des milieux très différents, et de tirer parti des moindres résidus alimentaires laissés dans un bâtiment. Elle est capable de suivre une piste olfactive sur plusieurs mètres et de contaminer un frigo, une chambre, ou un laboratoire pharmaceutique en quelques heures.

  • Alimentation : protéines, matières grasses, sucres – très opportuniste
  • Habitat : exclusivement intérieur dans nos climats – murs creux, gaines, équipements électriques
  • Conditions de vie : température > 20 °C ; humidité constante ; obscurité fréquente
  • Activité : toute l’année ; pics d’activité en soirée et en milieu de nuit
  • Déplacement : pistes discrètes mais très rapides, même en présence humaine

Les risques sanitaires associés à cette espèce sont élevés : en se déplaçant dans les zones à risque (sanitaires, médicales, déchets organiques), elle peut contaminer les surfaces, les instruments ou les denrées. Son activité est incompatible avec les exigences d’hygiène dans les hôpitaux, cuisines centrales ou crèches. Dans certains établissements de santé, elle a été observée dans des seringues, cathéters, pansements et même dans des plaies ouvertes, ce qui en fait une source d’alerte majeure. Même si elle ne pique pas, sa présence en masse dans les lits, les cuisines, les chambres ou les produits stockés provoque un rejet immédiat par les résidents, les personnels ou les clients. Dans les logements, les plaintes récurrentes concernent les chambres, les cuisines ou les réserves alimentaires. Une seule colonie peut se diviser en plusieurs nids secondaires à travers tout un bâtiment, d’où la difficulté à traiter le problème à la source.

Info comportementale claire : En présence de températures stables et d’une source régulière de protéines, Monomorium pharaonis peut établir jusqu’à 5 foyers secondaires à l’intérieur d’un même appartement en moins de 30 jours, même sans contact extérieur.
Fourmi pharaon – Monomorium pharaonis

Fourmi Tapinoma magnum – Tapinoma magnum

Tapinoma magnum est une espèce de fourmi invasive appartenant à l’ordre des Hyménoptères, à la famille des Formicidae et à la sous-famille des Dolichoderinae. Décrite initialement dans le bassin méditerranéen, cette espèce originaire probablement d’Afrique du Nord ou du Proche-Orient s’est progressivement installée en Europe du Sud. Elle a été observée en France pour la première fois au début des années 2010 dans les régions côtières, notamment en Provence-Alpes-Côte d’Azur et en Occitanie. Sa capacité d’adaptation rapide aux milieux urbains et son comportement invasif en font une espèce préoccupante dans les espaces résidentiels, jardins, bâtiments publics ou zones industrielles.

La morphologie des individus est discrète mais reconnaissable. Les ouvrières mesurent entre 2,5 et 4 mm de long, avec un corps de couleur brun foncé à noirâtre, parfois brillant selon la lumière. Leur apparence est fine, allongée, et l’abdomen présente une terminaison plate typique des Dolichoderinae. Le pétiole est pratiquement invisible, intégré dans le profil du corps. Elles émettent une odeur âcre et piquante lorsqu’on les écrase, ce qui constitue un indice d’identification de terrain utile.

Cette espèce vit en colonies très vastes et polycalies, c’est-à-dire réparties sur plusieurs sites de nidification interconnectés. Chaque colonie peut contenir plusieurs centaines de milliers d’individus et accueillir un grand nombre de reines (structure polygynique). Les reines vivent cachées, pondent en continu, et maintiennent une dynamique de reproduction intense, sans essaimage classique. Les colonies se développent par fission : une partie de la population quitte un nid principal pour en fonder un autre à proximité. Ce comportement de multiplication silencieuse contribue fortement à son expansion urbaine rapide et discrète.

  • Taille des ouvrières entre 2,5 et 4 mm ; reines légèrement plus grandes
  • Couleur brun foncé uniforme, avec reflet noir ou gris selon les individus
  • Nidification dans les sols meubles, interstices de murs, gaines, jardinières, dalles
  • Structure sociale colonie polygyne, polycalique, sans phase d’essaimage aérien
  • Odeur âcre identifiable lors de l’écrasement, typique des Tapinoma

L’habitat de Tapinoma magnum est principalement anthropisé. Elle niche volontiers sous les dalles, dans les fissures des murs, les abords de fondations, les jardinières, ou les bordures de trottoirs. Elle peut également investir des combles, greniers, garages ou vide-sanitaires, surtout en été. Son développement est favorisé par les zones à climat doux et les espaces imperméabilisés (zones bétonnées, constructions neuves). L’intérieur des maisons reste rarement colonisé, sauf en cas de pression extrême ou de source alimentaire stable.

Le comportement de cette espèce est discret mais efficace. Elle forme des pistes régulières et bien organisées entre les zones de nid et les ressources alimentaires. Ces pistes peuvent longer les murs, descendre dans les siphons extérieurs, ou traverser les rebords de fenêtres. Contrairement à certaines espèces agressives, Tapinoma magnum reste calme, rapide et difficile à suivre. Sa faible visibilité dans les premières semaines rend sa détection difficile sans inspection minutieuse.

Tapinoma magnum est omnivore avec une forte appétence pour les liquides sucrés. Elle consomme du miellat de pucerons, du nectar, des fruits très mûrs, mais aussi des protéines animales si disponibles : restes de viande, insectes morts, œufs, aliments pour animaux. Cette plasticité alimentaire lui permet de s’implanter dans des contextes variés, même en concurrence avec d’autres fourmis locales. Sa préférence pour les denrées sucrées rend sa présence fréquente autour des composts, terrasses et cuisines ouvertes.

  • Alimentation sucre, nectar, miellat, fruits fermentés, protéines animales secondaires
  • Déplacements rapides, organisés, invisibles sur terrain sec ou pierreux
  • Activité essentiellement diurne, avec pics matinaux et en fin d’après-midi
  • Température optimale entre 20 °C et 35 °C ; faible tolérance au froid prolongé
  • Zone d’activité principalement extérieure, bordures de bâtiments, recoins maçonnés

Cette espèce n’est pas connue pour piquer l’homme, mais elle peut mordre légèrement si elle se sent menacée. Ces morsures restent très faibles et ne provoquent en général aucune réaction significative. Tapinoma magnum ne transporte pas de pathogène identifié mais sa capacité à se déplacer dans les zones humides ou polluées et à entrer en contact avec les denrées rend sa présence problématique en milieu alimentaire.

Les conséquences de son implantation sont d’abord structurelles et hygiéniques. Elle peut infiltrer les matériaux poreux, déplacer du substrat, perturber les joints de terrasse ou les bacs de jardin. Dans les zones sensibles (restaurants, écoles, crèches), sa prolifération rapide impose des interventions pour éviter les nuisances récurrentes. Son statut non réglementé retarde parfois la prise en charge, mais sa classification comme espèce invasive se généralise dans plusieurs villes du sud de la France.

  • Problèmes domestiques chemins visibles sur façades, résidus dans les recoins, salissures
  • Dégradations micro-désorganisation de substrats, décollement de joints, grignotage des isolants
  • Hygiène contact avec les aliments, contamination possible de zones de préparation
  • Nuisance visuelle amas de fourmis autour des pas-de-porte, des bacs ou des mangeoires

Tapinoma magnum pose de réelles difficultés d’identification du fait de sa ressemblance avec Tapinoma nigerrimum. Seule l’observation au microscope (poils sur le scape, forme de l’abdomen) permet une différenciation fiable. Les techniciens sur le terrain s’appuient sur l’habitat, la forme de déplacement et l’odeur pour orienter le diagnostic avant confirmation experte. La progression rapide de cette espèce en France impose une vigilance particulière dans les régions littorales, les zones industrielles ou les lotissements récents.

Détail comportemental peu connu : Les colonies de Tapinoma magnum peuvent établir des « zones tampons » vides autour du cœur du nid pour retarder la détection humaine, en éloignant les flux de passage visibles à plusieurs mètres de distance.
Fourmi Tapinoma magnum

Fourmi d’Argentine – Linepithema humile

La fourmi d’Argentine, ou Linepithema humile, est une espèce invasive originaire d’Amérique du Sud, plus précisément des zones humides d’Argentine, du Paraguay, de l’Uruguay et du sud du Brésil. Introduite accidentellement en Europe à la fin du XIXe siècle via les flux commerciaux, elle est aujourd’hui implantée durablement dans plusieurs régions côtières et urbaines du sud de la France, mais aussi en Espagne, Italie, Portugal ou Californie. Elle appartient à la famille des Formicidae, sous-famille des Dolichoderinae, et se distingue par une organisation sociale atypique, une dynamique de colonisation fulgurante, et une tolérance thermique élevée dans les environnements urbains.

En France, sa présence a été confirmée dans les régions méditerranéennes dès les années 2000. Son installation est favorisée par les sols secs, les températures douces en hiver et les structures anthropisées. Contrairement à certaines espèces locales, elle forme des colonies interconnectées à très grande échelle (supercolonies), ce qui lui confère une dynamique d’expansion redoutable dans les milieux résidentiels ou semi-naturels.

Le corps de la fourmi d’Argentine est de petite taille : les ouvrières mesurent entre 2,2 et 2,8 mm. De couleur brun clair à brun foncé, elles présentent une apparence uniforme, sans pilosité visible à l’œil nu. Leur corps est segmenté avec un pétiole en un seul segment, typique des Dolichoderinae. L’abdomen est ovale, légèrement aplati. Cette espèce ne possède ni dard ni aiguillon, mais dégage une odeur âcre lorsqu’on l’écrase. Les reines sont plus grandes (4,5 à 5 mm), peu différenciées, et très discrètes dans les colonies massives.

  • Taille moyenne : ouvrières de 2,2 à 2,8 mm ; reines jusqu’à 5 mm
  • Couleur : brun uniforme, plus foncé sur l’abdomen
  • Segment clé : pétiole unique, absence de dard, antennes longues à 12 articles
  • Odeur caractéristique : âcre et persistante après écrasement

Son organisation sociale repose sur une polygynie massive : chaque colonie contient plusieurs centaines de reines, qui cohabitent sans conflit apparent. Il n’existe pas de hiérarchie rigide, et les ouvrières se reconnaissent entre colonies voisines, ce qui permet une interconnexion à très grande échelle. Ce système social entraîne une absence d’agressivité intercoloniale et permet l’extension des populations sur plusieurs hectares sans frein comportemental. La reproduction se fait principalement par fission de colonie : des groupes d’ouvrières et de reines fondent de nouveaux nids à proximité immédiate.

Les nids sont établis dans les milieux secs, chauds, abrités et à proximité des ressources alimentaires. À l’extérieur : sous les dalles, les pierres, les bordures de jardin, les clôtures ou les écorces. En intérieur : derrière les plinthes, dans les murs creux, les gaines techniques, les armoires électriques ou sous les appareils électroménagers. L’espèce ne creuse pas mais exploite les cavités existantes. Une colonie peut contenir plusieurs centaines de nids interconnectés, répartis dans un même quartier ou immeuble.

  • Type de nid : cavités existantes, fissures, dalles, murs creux
  • Colonisation : fragmentation continue, création de nouveaux foyers sans vol nuptial
  • Structure : réseau de nids satellites répartis sur des zones entières
  • Répartition en France : zones urbaines du littoral méditerranéen

Le comportement de cette espèce est opportuniste, rapide, et orienté vers l’optimisation des ressources. Les ouvrières établissent des pistes chimiques extrêmement efficaces, qu’elles empruntent de manière continue jour et nuit. Elles évitent la confrontation avec d’autres insectes mais savent éliminer les espèces locales plus petites. Leur organisation leur permet de monopoliser l’espace et de dominer un territoire entier, parfois en éliminant toutes les autres fourmis indigènes.

Leur régime alimentaire est très large. La fourmi d’Argentine consomme à la fois des aliments sucrés (jus, sirops, fruits, miellat de pucerons) et des protéines animales (viandes, insectes morts, restes organiques). Dans les environnements humains, elles envahissent les cuisines, restaurants, hôpitaux, entrepôts alimentaires, à la recherche de toute source nutritive accessible. Leurs pistes peuvent relier plusieurs zones sur des dizaines de mètres.

  • Préférences alimentaires : sucres et protéines en parts équivalentes
  • Comportement de collecte : lignes organisées, optimisation maximale des trajets
  • Zones cibles : cuisines, chambres, cantines, zones humides intérieures
  • Relation symbiotique : entretient les colonies de pucerons pour le miellat

L’activité est continue toute l’année dans les bâtiments chauffés ou les climats doux. En extérieur, elle diminue en hiver mais reprend rapidement dès que la température dépasse 15 °C. Les pics d’activité sont observés au printemps et en fin d’été. Contrairement à d’autres espèces, Linepithema humile ne réalise pas de vols nuptiaux : la reproduction par fission permet un développement silencieux, sans signe visible à l’œil nu.

Les dégâts provoqués sont principalement écologiques, sanitaires et matériels. En milieu naturel, cette espèce élimine les fourmis locales, modifie l’équilibre des insectes, chasse certaines espèces pollinisatrices et favorise les pucerons ravageurs. En milieu bâti, elle est perçue comme une nuisance majeure par sa présence constante, sa rapidité de propagation, et son envahissement massif des lieux de vie.

  • Sur le plan écologique : disparition des espèces locales, déstabilisation des chaînes alimentaires
  • Dans les bâtiments : infiltration massive dans les murs, cuisines, appareils
  • Perception : présence jugée insupportable, notamment en milieux collectifs
  • Réactivité : forte résistance aux dérangements, retour rapide après suppression partielle

Les fourmis d’Argentine ne piquent pas et ne possèdent pas de dard, mais elles peuvent mordre lorsqu’elles sont écrasées ou contraintes. Leurs morsures sont sans danger pour l’homme et provoquent rarement une gêne notable. Le risque n’est pas lié à une blessure, mais à la contamination alimentaire et à la prolifération incontrôlée à l’intérieur des bâtiments.

Implantation régionale : Dans certaines villes du littoral méditerranéen, Linepithema humile peut représenter plus de 90 % de la biomasse totale des fourmis, reléguant toutes les autres espèces au second plan.
Fourmi d’Argentine

Fourmi rouge – Myrmica rubra

Myrmica rubra, communément appelée fourmi rouge, est une espèce européenne appartenant à l’ordre des Hyménoptères, famille des Formicidae, sous-famille des Myrmicinae. Le genre Myrmica regroupe des espèces qui partagent des caractéristiques morphologiques et écologiques proches. M. rubra est l’une des plus largement répandues en France métropolitaine, notamment dans les régions tempérées et humides.

On la retrouve dans les lisières de forêts, les haies, les prairies fraîches, les zones humides, les parcs urbains ou encore les jardins résidentiels. Elle est particulièrement à l’aise dans les milieux frais et ombragés, et construit ses nids dans la mousse, sous les pierres, ou dans les racines superficielles. Le nid peut héberger plusieurs milliers d’individus, souvent avec plusieurs reines (polygynie), ce qui facilite sa croissance et sa dispersion locale.

La reconnaissance visuelle de cette espèce est assez simple pour un œil attentif. Les ouvrières mesurent entre 4 et 6 mm. Elles présentent une teinte rouge brique à rouge foncé homogène sur tout le corps, parfois avec des reflets brunâtres sur la tête ou le thorax. Leur corps est recouvert d’une pilosité visible, les antennes sont composées de 12 segments et finissent en massue. Le pétiole possède deux segments, caractéristiques des Myrmicinae. Leur dard est fonctionnel et peut être utilisé en cas de menace.

  • Couleur : rouge brique à rouge foncé uniforme
  • Taille moyenne des ouvrières : entre 4 et 6 mm
  • Structure sociale : polygynie fréquente (plusieurs reines par colonie)
  • Antennes : 12 articles, avec extrémité en massue
  • Nid : dans la mousse, les racines, sous les pierres, en sol meuble

Le régime alimentaire de Myrmica rubra est omnivore. Elle consomme de petits invertébrés, des larves, des insectes morts, du miellat produit par les pucerons, et occasionnellement des matières sucrées ou protéinées disponibles à proximité des habitations humaines. Sa présence est parfois favorisée par une grande densité de pucerons sur les plantes ornementales ou potagères.

Cette espèce est surtout active de mars à octobre, avec un pic de développement au printemps et en été. L’essaimage a lieu en fin d’été, souvent après des journées chaudes et humides. Les jeunes reines fécondées fondent de nouvelles colonies proches du site initial, favorisant une dispersion locale rapide.

Les piqûres de Myrmica rubra sont douloureuses. Bien que leur venin ne soit pas dangereux pour la majorité des individus, il peut provoquer des réactions inflammatoires, des démangeaisons, et parfois des œdèmes légers, notamment chez les enfants. Leur comportement défensif est accentué lorsqu’on dérange leur nid ou que la colonie est nombreuse.

Dans les espaces résidentiels, leur prolifération peut rendre certaines zones de jardin impraticables, particulièrement autour des pelouses ombragées, des massifs de vivaces ou des allées gravillonnées. Bien que cette espèce ne cause pas de dommages matériels directs, sa présence peut devenir une nuisance réelle lorsqu’elle colonise les abords immédiats des habitations.

La répartition de Myrmica rubra couvre une grande partie du territoire français, avec des densités plus importantes observées dans le Nord, l’Est, et le Massif central. Elle est nettement moins présente dans les régions méditerranéennes sèches. Son expansion reste limitée par la concurrence d’autres espèces (comme Lasius niger) et par les conditions de sol.

En somme, la fourmi rouge est une espèce locale bien adaptée aux climats humides, capable de provoquer des désagréments concrets en contexte résidentiel, mais sans représenter un danger sanitaire majeur.

Donnée écologique : Myrmica rubra est considérée comme une espèce bioindicatrice des zones humides en bon état de conservation, notamment dans les prairies fraîches de basse montagne.
fourmi rouge

Quelles sont les espèces de fourmis réellement nuisibles en France – et pourquoi sont-elles considérées comme telles ?

En France, toutes les fourmis ne sont pas nuisibles. Certaines vivent discrètement dans les jardins, jouent un rôle écologique essentiel et n’interfèrent jamais avec les humains. D’autres, en revanche, deviennent de véritables nuisibles dès qu’elles s’installent à l’intérieur des bâtiments ou dans les structures fragiles. Ce statut dépend de leur comportement, de leur capacité à coloniser nos habitations, à endommager des matériaux ou à nuire à l’hygiène des lieux sensibles.

On parle de fourmi nuisible lorsqu’une espèce remplit un ou plusieurs des critères suivants : infestation intérieure, dégradation physique des structures, risques sanitaires, gêne importante pour les occupants ou impossibilité d’éradication simple. Ce caractère nuisible est reconnu sur le terrain par les entreprises de désinsectisation, mais parfois aussi sur le plan réglementaire pour certaines espèces invasives.

Il n’existe pas de “liste officielle des fourmis nuisibles” dans le Code de la santé publique ou de l’environnement, contrairement aux termites ou à certains insectes xylophages. Toutefois, certaines espèces sont incluses dans les programmes de biosurveillance, classées comme invasives préoccupantes, ou explicitement citées dans les textes d’hygiène hospitalière et les circulaires sanitaires (cas de la fourmi pharaon par exemple).

En pratique, les fourmis les plus reconnues comme nuisibles par les professionnels en France sont :

  • La fourmi pharaon (Monomorium pharaonis) : espèce tropicale très présente dans les hôpitaux, EHPAD et immeubles chauffés ; infeste les murs, les cuisines, les dispositifs médicaux. Elle figure dans plusieurs protocoles d’hygiène hospitalière depuis 2015.
  • La fourmi charpentière (Camponotus spp.) : creuse des galeries dans le bois humide ou fragilisé, provoque des dégâts structurels importants. Très fréquente dans les zones boisées ou les maisons anciennes.
  • Tapinoma magnum : espèce invasive en expansion dans le sud de la France, signalée comme problématique par plusieurs ARS. Elle forme des colonies gigantesques et envahit cuisines, terrasses, copropriétés entières.
  • La fourmi d’Argentine (Linepithema humile) : classée invasive préoccupante en Europe. Présente dans le sud et sur le littoral atlantique. Forme des supercolonies très difficiles à traiter, avec un comportement agressif envers la faune locale.
  • La fourmi noire des jardins (Lasius niger) : bien que commune et peu dangereuse, elle devient nuisible par sa présence persistante dans les cuisines, placards et réserves alimentaires en été.

Ces espèces se distinguent non pas par une dangerosité immédiate, mais par leur capacité à s’intégrer durablement dans les structures humaines, à se reproduire massivement, à contaminer les aliments ou à altérer des matériaux (bois, isolants, murs creux…).

À noter : certaines espèces exotiques ou émergentes, encore peu connues du grand public, posent déjà problème dans plusieurs régions françaises. Leur suivi est assuré par des réseaux comme INPN ou les ARS, sans pour autant qu’un statut légal explicite de “nuisible réglementaire” ne leur soit attribué à ce jour.

Le caractère “nuisible” est donc avant tout une reconnaissance de terrain, basée sur :

  • Leur fréquence dans les signalements clients (hôtels, maisons, écoles…)
  • Leur capacité à nicher dans les structures construites (murs, gaines, plinthes…)
  • Leur résistance aux traitements classiques et leur retour rapide après éradication
  • Les nuisances provoquées : contamination, gêne, dommages, plaintes

Dans certains cas, comme la fourmi d’Argentine ou Tapinoma magnum, les collectivités locales sont obligées de mettre en œuvre des campagnes de surveillance, voire des interventions coordonnées, du fait de leur caractère envahissant et difficilement maîtrisable. Ce type de comportement entre dans le champ plus large de la réglementation sur les espèces exotiques envahissantes, mais pas encore sur une “liste noire” des insectes nuisibles au sens strict du droit français.

En France, le statut de “fourmi nuisible” est donc un fait technique et pratique avant d’être un statut légal. Il repose sur l’expérience des professionnels du terrain et l’impact direct mesuré sur les structures, la salubrité et la vie quotidienne. Identifier précisément l’espèce est une étape essentielle pour déterminer le risque réel, adapter les moyens de lutte, et limiter les dégâts avant que la colonie ne s’étende.

Fourmis nuisibles ? Ne perdez pas de temps : intervention urgente recommandée

Certaines espèces de fourmis ne se contentent pas de marcher sur un plan de travail. Elles envahissent les murs, contaminent les aliments, creusent les poutres, colonisent les gaines électriques. Et une fois les nids installés, plus aucun produit de grande surface ne suffit. Vous avez vu des fourmis pharaon, des charpentières ou des Tapinoma magnum ? Ne traînez pas. Ce sont des espèces invasives, discrètes, mais destructrices. Attendre, c’est leur laisser le temps de créer d’autres nids, dans d’autres pièces.

Une infestation de ce type exige une réponse professionnelle immédiate. Solution Nuisible, entreprise spécialisée en désinsectisation et traitement des fourmis, intervient rapidement pour identifier l’espèce, localiser les foyers, et traiter de manière ciblée, sans place à l’improvisation. Nos techniciens connaissent le comportement de chaque espèce nuisible. Ils savent où chercher, comment traiter, et surtout comment empêcher la recolonisation.

C’est toujours une intervention rapide et efficace partout en France, grâce à notre réseau de techniciens spécialisés et agréés, formés aux comportements spécifiques des espèces de fourmis les plus envahissantes. Pas d’attente, pas d’improvisation : une réponse ciblée, nette, immédiate.

📞 Appelez-nous maintenant au 06 22 35 16 29 pour une prise en charge rapide. Hors horaires d’ouverture, ou si vous préférez être rappelé, utilisez simplement notre formulaire de rappel — un technicien vous contacte selon votre convenance.

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? Questions – Réponses (FAQ)

Comment reconnaître une fourmi ?

Les fourmis, quelque soit leur espèce, sont des insectes rampants qui possèdent un corps muni d’une tête, d’un thorax et d’un abdomen. Elles possèdent des antennes coudées et leur taille fine et marquée.

Quels insectes peuvent être confondus avec une fourmi ?

Plusieurs insectes peuvent ressembler aux fourmis et causer des confusions, notamment certains coléoptères, guêpes et termites. La confusion la plus courante et problématique concerne les termites ailés et les fourmis volantes, particulièrement durant les périodes d’essaimage. Si vous observez des insectes ailés près de chez vous mais n’êtes pas certain de leur nature, il est important de les identifier correctement car les traitements diffèrent considérablement selon qu’il s’agit de termites ailés ou de fourmis volantes.

Quelles sont les fourmis qui piquent ?

En France, peu de fourmis vont piquer. Seule la fourmi rouge peut vous piquer ou piquer vos animaux domestiques. Les piqûres de ces insectes rampants provoquent alors des rougeurs sur la peau, des démangeaisons ainsi qu’un gonflement de l’épiderme.

Qu’est-ce-qui attire les fourmis dans une maison ?

Les fourmis sont des insectes rampants qui peuvent s’introduire dans les logements à la recherche de nourriture. Ces insectes nuisibles sont particulièrement friands de produits sucrés. Les fourmis sont aussi attirées par les déchets de nos cuisines et de nos poubelles.

Comment trouver une fourmilière ?

Pour repérer une fourmilière, vous pouvez tout d’abord suivre les va-et-vient des insectes rampants et repérer leurs lieux de passage. En effet, les fourmis à la recherche de nourriture, ramènent leurs trouvailles à la fourmilière pour nourrir ses congénères. Si vous voyez des petits amas de sciure de bois, la fourmilière de ces insectes rampants est sans doute à proximité.

Est-ce qu’il y a des espèces de fourmis qui volent ?

Il n’existe pas d’espèces de fourmis qui volent en permanence. Cependant, toutes les espèces de fourmis produisent des individus ailés temporaires pour la reproduction. Ces fourmis ailées, appelées « alates », sont des mâles et des futures reines qui quittent la colonie pour s’accoupler lors du vol nuptial. Après l’accouplement, les mâles meurent et les femelles perdent leurs ailes pour fonder de nouvelles colonies.

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4,8 392 reviews

  • Merci beaucoup pour le professionnalisme de cette société. L'intervention rapide et, surtout, efficace!!!

    Lolita Sakalauskaite Avatar Lolita Sakalauskaite
    2 mai 2025

    J'ai fais appel à eux en décembre car j'avais des rats dans mon grenier. J'ai eu un rappel dans l'heure et une intervention le lendemain. On m'avait annoncé un délai... Lire plus

    julien emard Avatar julien emard
    23 janvier 2025

    J'ai fais appel à eux en décembre car j'avais des rats dans mon grenier. J'ai eu un rappel dans l'heure et une intervention le lendemain. On m'avait annoncé un délai de 10... Lire plus

    julien emard Avatar julien emard
    23 janvier 2025

    Très efficace, société à l’écoute, je recommande .

    neghli yasmine Avatar neghli yasmine
    22 janvier 2025

    Entreprise sérieuse qui est intervenue suite a une invasion de punaises et de cafards. Problème résolu rapidement et de manière efficace et pérenne . A l'écoute et sympathique . Je... Lire plus

    deep “deepblue78” blue78 Avatar deep “deepblue78” blue78
    8 novembre 2024

    Rdv très rapide Travail de professionnel Personne très sérieuse Je recommande

    Thérèse Fortemps Avatar Thérèse Fortemps
    23 octobre 2024

    Équipe très réactive et professionnelle. J'ai appelé le mercredi soir, ils ont venus le jeudi matin pour diagnostic et traité ce jour pour une invasion souris ou rat dans le... Lire plus

    Franck Briere Avatar Franck Briere
    13 octobre 2024

    Cette note est donnée en référence à votre site internet. Malheureusement, vous êtes trop loin pour vos services en personne. Merci pour votre site internet, ça m'a bcoup aidé à... Lire plus

    Jess R. Avatar Jess R.
    13 octobre 2024
  • 67470 seltz

    France BASQUE Avatar France BASQUE
    13 octobre 2024

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    Thérèse Fortemps Avatar Thérèse Fortemps
    13 octobre 2024

    Super entreprise ( Virginie )

    Gilbert Avatar Gilbert
    11 septembre 2024

    Intervention très rapide sur nid de frelons asiatiques le samedi 31aout 2024. Travail très professionnel, personne très consienceuse et fort agréable. Je Lee conseille fortement

    Marco anne Avatar Marco anne
    4 septembre 2024

    Je me suis tournée vers Solution-Nuisible.fr alors que j'étais en détresse suite à la prestation d'une autre société très peu recommandable qui a tenté de me soutirer + de 1000€... Lire plus

    Sonia Ouaksel Avatar Sonia Ouaksel
    28 août 2024

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    Sonia Ouaksel Avatar Sonia Ouaksel
    23 août 2024

    J’ai dû faire appel à solution nuisible suite à une location saisonnière. Une suspicion de piqûres de punaises de lit dans mon logement. Un expert est intervenu en moins de 24h,... Lire plus

    Céline PICOT Avatar Céline PICOT
    23 août 2024

    L intervenant très agréable , très professionnel, je vous le recommande. Grand merci

    Bouli Avatar Bouli
    23 août 2024
  • Merci pour votre prestation, intervention rapide et efficace (moins de 24 heures entre la prise de rendez vous et l'intervention) un technicien professionnel et à l'écoute, je recommande cette entreprise.

    JC 58 Claudius Avatar JC 58 Claudius
    21 août 2024

    J’ai dû faire appel à solution nuisible suite à une location saisonnière. Une suspicion de piqûres de punaises de lit dans mon logement. Un expert est intervenu en moins de... Lire plus

    Céline PICOT Avatar Céline PICOT
    18 août 2024

    L intervenant très agréable , très professionnel, je vous le recommande. Grand merci

    Bouli Avatar Bouli
    18 août 2024

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    hervis derevel Avatar hervis derevel
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    Céline GUEDON Avatar Céline GUEDON
    23 mai 2024

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    23 mai 2024

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    23 mai 2024

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    23 mai 2024

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    BESNIER CATHERINE Avatar BESNIER CATHERINE
    23 mai 2024

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    BOUCARD-PAJOT Isabelle Avatar BOUCARD-PAJOT Isabelle
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    Franck Morin Avatar Franck Morin
    23 mai 2024

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