Dans nos jardins, sous les toitures ou près des fenêtres, les guêpes sont partout dès que le printemps s’installe. Elles intriguent, inquiètent ou agacent, surtout lorsqu’elles volent en groupe ou s’invitent à table. Pourtant, derrière ce ballet aérien se cache une organisation bien plus structurée qu’on l’imagine, avec un point de départ souvent discret, mais essentiel.
On l’ignore souvent, mais si on l’élimine au bon moment, on empêche l’apparition d’une colonie entière. Le problème, c’est de savoir quoi repérer, quand, et surtout comment agir efficacement avant que la situation ne devienne un enfer en plein été.
Mais qui faut-il cibler exactement ? À quoi ça ressemble ? Est-ce dangereux ? Est-ce que ça pique ? Où ça vit ? Quand ça sort ? Et surtout… comment éviter de se retrouver avec un nid actif sous le toit ou dans le jardin ? Voici tout ce qu’il faut comprendre pour agir juste, sans panique ni erreur.
Qu’est-ce qu’une reine de guêpe ?
La reine guêpe est un individu femelle issu d’un développement complet (œuf fertilisé) au sein des espèces dites sociales du genre guêpe commune (Vespula) ou guêpe germanique (Dolichovespula). Morphologiquement, elle présente un dimorphisme marqué : une taille supérieure à celle des ouvrières, un abdomen plus volumineux, et un thorax élargi lié à une plus forte activité métabolique lors des premiers stades de sa vie. Cette différenciation est génétique mais aussi épigénétique, influencée par l’alimentation larvaire.
Elle n’apparaît qu’à certaines périodes de l’année, dans des conditions bien précises, et ne représente jamais un individu parmi d’autres. Sa fonction et sa nature la placent dans une caste unique, non interchangeable, strictement limitée à certaines espèces sociales de guêpes.

Une caste unique : la fondatrice de chaque colonie
On parle de “caste” car la reine guêpe n’est pas choisie ou promue au sein du groupe : elle naît différente. Ce statut biologique s’ancre dans la génétique et dans le régime alimentaire qui lui a été réservé au stade larvaire. Elle ne partage donc pas les mêmes fonctions ni le même avenir que les ouvrières ou les mâles.
Sa singularité se traduit notamment par son nombre : dans la majorité des espèces concernées en France, une seule reine est présente par colonie. Ce caractère unique est ce qui la distingue le plus fondamentalement des autres individus.
Guêpes sociales vs guêpes solitaires : quelles espèces concernées ?
La notion de reine n’existe que chez les guêpes sociales. Dans les espèces solitaires (comme certaines guêpes potières du sous-groupe Eumeninae), chaque femelle est autonome et pond ses œufs sans hiérarchie ni structure collective. En revanche, dans les espèces comme la guêpe commune (Vespula vulgaris) ou la guêpe germanique (Vespula germanica), une seule femelle fondatrice est à l’origine de toute une colonie organisée.
En France, les reines guêpes sont donc uniquement présentes chez une minorité d’espèces bien identifiées, actives dans la structuration de nids sociaux à large effectif.
Combien de reines dans une colonie ? Une seule ou plusieurs ?
Dans la très grande majorité des cas, il n’y a qu’une seule reine par colonie. C’est ce modèle dit “monogyne” qui prédomine. Elle est reconnue comme telle par les ouvrières grâce à des phéromones spécifiques. Si elle meurt ou disparaît, la colonie ne peut généralement pas la remplacer spontanément.
Il existe cependant des cas rares, notamment en climat plus chaud ou dans des contextes particuliers (nids fusionnés, surpopulation), où plusieurs reines peuvent coexister temporairement. Ce phénomène reste marginal et instable.
À quoi sert la reine des guêpes dans un nid ?
Une colonie de guêpes ne se forme pas toute seule. Tout démarre avec une seule femelle fécondée, sortie de son hibernation au printemps. C’est la reine guêpe. Sans elle, il n’y aurait ni nid, ni ouvrières, ni danger en été. Elle ne fait pas que pondre : elle construit, nourrit, régule et coordonne toute la structure dès les premiers jours.
Avant même que la colonie existe, elle agit seule pendant plusieurs semaines. Voici ce qu’elle accomplit concrètement :
- Choix du lieu : la reine cherche un abri discret, sec et protégé (abri de jardin, coffret électrique, plafond de terrasse, etc.)
- Construction du nid primaire : elle fabrique les premières alvéoles avec des fibres végétales qu’elle mâche elle-même
- Ponte et soin des larves : elle dépose ses premiers œufs et les nourrit seule jusqu’à l’émergence des premières ouvrières
Une fois que les ouvrières sont là pour prendre le relais, la reine se consacre uniquement à la ponte. Et elle ne fait pas les choses à moitié : elle produit des centaines d’individus, tous issus d’elle.
- Rythme en été : jusqu’à 200 œufs par jour dans une colonie bien installée
- Programmation naturelle : d’abord des ouvrières, puis des mâles et des reines en fin de saison
Mais ce n’est pas seulement une machine à pondre. La reine guêpe contrôle la colonie en permanence grâce à des signaux chimiques, appelés phéromones. Ces signaux sont invisibles, mais essentiels :
- Ils bloquent la reproduction des autres femelles, pour qu’aucune autre ne se transforme en reine
- Ils assurent la cohésion du groupe : chaque guêpe “sait” quel est son rôle
- Ils montrent qu’elle est toujours active : si son signal disparaît, le groupe part en vrille et le nid s’effondre
- Ils préviennent les conflits internes qui feraient imploser la colonie
Si la reine meurt ou est absente trop longtemps, ces signaux disparaissent. Résultat : les ouvrières pondent, l’organisation s’effondre, et le nid devient instable jusqu’à sa disparition. Tout repose sur elle, du début à la fin.
Voilà pourquoi la reine n’est pas juste une reproductrice. Elle est la source, le moteur et le verrou du système. Si elle est stoppée à temps, rien ne se déclenche derrière.
Comment reconnaître la reine des guêpes ?
Ce n’est pas toujours évident de repérer une reine guêpe. Elle ne porte pas de couronne, ne vole pas en tête du groupe, et reste souvent cachée une fois le nid lancé. Pourtant, elle est bien différente des autres. Que ce soit par sa taille, son comportement ou le moment où elle apparaît, certains signes ne trompent pas quand on sait quoi regarder.
Caractéristiques physiques : taille, forme, comportement
La première chose qui saute aux yeux, c’est la taille plus grande. Une reine mesure en général entre 16 et 20 mm, là où les ouvrières n’atteignent que 11 à 14 mm (chez Vespula vulgaris ou Vespula germanica). L’abdomen est plus long, le thorax plus large, et son allure plus massive.
Autre détail utile : la forme du corps. La reine est souvent plus allongée et plus “pleine”, avec une stature trapue. On peut aussi noter une couleur plus foncée sur la tête et le thorax chez certaines espèces, bien que ce ne soit pas un critère fiable à 100 %.
Mais c’est surtout le comportement qui peut aider :
- Elle vole seule, souvent lentement, en zigzagant près du sol ou des murs
- Elle inspecte méthodiquement les trous, recoins, fentes, à la recherche d’un abri
- Elle ne s’éloigne jamais très loin du futur nid, surtout au printemps
Ce type de vol “en patrouille” n’a rien à voir avec les allées et venues des ouvrières en été. C’est un indice précieux.
Comment distinguer la reine des guêpes des autres guêpes ?
La confusion est fréquente entre les reines et les ouvrières, surtout quand on voit une grosse guêpe seule au printemps. Pour trancher, il faut combiner plusieurs indices :
- Période : une guêpe seule en mars ou avril a de fortes chances d’être une reine (les ouvrières n’existent pas encore)
- Taille et allure : plus grande, plus “dense”, elle bouge moins vite, semble hésiter
- Comportement exploratoire : elle cherche un abri, pas de la nourriture
Une ouvrière, elle, suit une trajectoire directe, rapide, souvent en lien avec une source de nourriture ou un nid de guêpes déjà actif. La reine, au contraire, semble “errer” en quête d’un lieu.

Reine guêpe, frelon ou abeille : comment ne pas les confondre
Au printemps, on voit parfois un gros insecte volant, isolé, tournant autour d’une fenêtre, d’un abri ou d’un toit. Beaucoup pensent qu’il s’agit d’une reine guêpe, mais il peut aussi s’agir d’un frelon européen, d’un frelon asiatique, voire d’une abeille butineuse un peu massive. La confusion est fréquente, et pourtant chaque insecte implique des enjeux très différents.
La reine guêpe est active surtout au tout début du printemps. Elle est seule, trapue, rayée jaune et noire, et cherche un endroit calme et sec pour fonder un nid. Elle mesure en moyenne 16 à 20 mm, vole à faible hauteur, en zigzag, et disparaît rapidement dans une cavité (boîte aux lettres, volet, coffret, faux plafond).
Le frelon européen (Vespa crabro) est plus massif, plus lent et bruyant. Il mesure souvent plus de 30 mm, avec un corps plus orangé et un vol linéaire. Il peut impressionner, mais n’est pas toujours agressif sauf à proximité du nid.
Le frelon asiatique (Vespa velutina), plus récent en France, est noir avec l’extrémité de l’abdomen orange. Il vole plus haut, plus vite, et construit ses nids en hauteur. Il est souvent confondu avec une guêpe, mais il est plus sombre et plus rapide.
L’abeille, enfin, ne cherche jamais à construire de nid seule. Même les grandes abeilles ne sont pas des reines en vol. Une abeille isolée est une butineuse : brune, velue, silencieuse, et sans rayures vives. Elle ne se faufile pas dans les abris comme une guêpe fondatrice.
Voici un tableau clair pour différencier ces insectes quand vous en croisez un seul, au printemps ou en été :
Critères | Reine guêpe (Vespula) | Frelon européen (Vespa crabro) | Frelon asiatique (Vespa velutina) | Abeille (Apis mellifera) |
---|---|---|---|---|
Activité visible | Oui, seule au printemps | Oui, près des arbres ou habitations | Oui, rapide, souvent en hauteur | Oui, mais jamais seule pour fonder |
Taille | 16–20 mm | 30–35 mm | 25–30 mm | 10–15 mm |
Couleur | Jaune vif et noir | Jaune orangé et brun | Noir, anneau orangé | Brun, orangé, velu |
Vol | Zigzag, bas, discret | Lourd, lent, bruyant | Rapide, haut, nerveux | Léger, silencieux |
Indice de nid à venir ? | Oui, elle fonde seule | Possible (si seule en avril) | Souvent oui (nid en hauteur) | Non, simple butineuse |
Critères | Reine guêpe (Vespula) |
---|---|
Activité visible | Oui, seule au printemps |
Taille | 16–20 mm |
Couleur | Jaune vif et noir |
Vol | Zigzag, bas, discret |
Indice de nid à venir ? | Oui, elle fonde seule |
Critères | Frelon européen (Vespa crabro) |
---|---|
Activité visible | Oui, près des arbres ou habitations |
Taille | 30–35 mm |
Couleur | Jaune orangé et brun |
Vol | Lourd, lent, bruyant |
Indice de nid à venir ? | Possible (si seule en avril) |
Critères | Frelon européen (Vespa crabro) |
---|---|
Activité visible | Oui, près des arbres ou habitations |
Taille | 30–35 mm |
Couleur | Jaune orangé et brun |
Vol | Lourd, lent, bruyant |
Indice de nid à venir ? | Possible (si seule en avril) |
Critères | Frelon asiatique (Vespa velutina) |
---|---|
Activité visible | Oui, rapide, souvent en hauteur |
Taille | 25–30 mm |
Couleur | Noir, anneau orangé |
Vol | Rapide, haut, nerveux |
Indice de nid à venir ? | Souvent oui (nid en hauteur) |

Cycle de vie d’une reine guêpe : tout commence seule
Le cycle de vie d’une reine guêpe suit un rythme annuel, parfaitement calé sur les saisons. Tout commence seule, au sortir de l’hiver, avec une femelle fécondée qui a survécu au froid. Elle est la seule responsable de la création d’un nouveau nid. Chaque étape du cycle marque une transformation radicale de son rôle et de son activité.
Printemps : sortie d’hibernation et fondation du nid
La reine guêpe se réveille dès que les températures dépassent les 10 °C. Cela peut se produire dès mars dans le sud de la France, ou fin avril ailleurs. Elle sort d’hibernation encore faible, affamée, mais fécondée depuis l’automne précédent.
- Elle cherche un abri discret : cabane, toit, coffre de volet, coin de hangar
- Elle fabrique un nid primaire : un petit cône suspendu avec quelques alvéoles
- Elle pond ses premiers œufs, qu’elle nourrit et chauffe seule
Cette phase est cruciale. Si elle échoue à nourrir les premières larves, la colonie ne verra jamais le jour.
Été : ponte massive et expansion de la colonie
À mesure que les premières ouvrières naissent (au bout de 3 à 4 semaines), elles prennent le relais de la construction et du nourrissage. La reine se consacre alors uniquement à la ponte.
- Jusqu’à 200 œufs par jour en plein été
- Le nid s’agrandit vite, parfois jusqu’à plusieurs centaines d’individus
- La reine reste cachée : on ne la voit plus, sauf si le nid est détruit
Le rythme est soutenu jusqu’en août, où le cycle bascule vers la reproduction finale.
Automne : production des futures reines et des mâles
Vers la fin de l’été, la reine change sa stratégie. Elle ne produit plus d’ouvrières, mais des individus sexués : des mâles et de nouvelles reines. Ce sont eux qui assureront la génération suivante.
- Les futures reines sont nourries différemment dès la larve
- Les mâles quittent le nid dès leur maturité pour s’accoupler
- La colonie commence à décliner : les ouvrières deviennent plus agressives
À cette étape, l’ancien nid est condamné à mourir, même s’il reste actif quelques semaines.
Hiver : la colonie meurt, les reines hibernent
La reine fondatrice meurt avec l’arrivée du froid, épuisée. Seules les nouvelles reines fécondées survivent. Elles se dispersent et trouvent un lieu sec, souvent naturel, pour hiberner jusqu’au printemps suivant.
- Crevasses, arbres creux, pierres, tuiles sont leurs refuges
- Pas d’activité visible pendant plusieurs mois
- Risque de nid l’année suivante si la reine n’est pas éliminée
Ce cycle recommence chaque année, toujours avec une seule reine au départ.
Reine des guêpes : que se passe-t-il si elle meurt ?
Le sort du nid entier repose sur un seul individu : la reine guêpe. Tant qu’elle est vivante, la colonie tourne. Si elle meurt, tout s’effondre – mais les conséquences dépendent beaucoup du moment de la saison.
En début de cycle (printemps), sa disparition est fatale. Si elle meurt alors qu’aucune ouvrière n’est encore née, le nid ne peut pas continuer. Il n’y aura personne pour nourrir les larves, ni pour défendre la structure. Sans relais possible, tout s’arrête brutalement. Le nid se dessèche, les œufs ne survivent pas, et l’invasion est évitée avant même d’avoir commencé.
En revanche, en fin de saison (automne), la mort de la reine n’est plus un problème. Elle a déjà rempli son rôle : produire les futures reines et les mâles. Dès qu’ils sont sortis du nid et se sont accouplés, sa présence n’est plus indispensable. Le nid est de toute façon condamné à disparaître avec les premières gelées. Ce qui compte, c’est que les jeunes reines soient fécondées et parties hiberner ailleurs.
Dans les deux cas, la mort de la reine a un effet clair : la colonie perd sa stabilité. Mais l’impact n’est pas le même selon le moment.
Ce facteur de timing est essentiel dans toute stratégie de piégeage ou d’intervention. Tuer une reine tôt change tout. Tard, c’est souvent trop tard.
Quels risques, dangers et dégâts en cas de présence d’une reine guêpe ?
Voir une reine guêpe au printemps — même seule — n’a rien d’anodin. C’est elle qui fonde le futur nid. Et si elle s’installe dans un endroit discret, les problèmes arrivent vite. En quelques semaines, une colonie peut éclore dans votre grenier, un mur, un coffret ou un arbre du jardin.
Voici les risques concrets à connaître si elle n’est pas éliminée à temps :
- Risque de piqûres multiples en cas de nid actif proche d’une zone de passage (boîte aux lettres, fenêtre, abri, conduit…)
- Danger pour les enfants qui peuvent déranger le nid sans le voir (cabane, buissons, jeux, terrasse…)
- Réactions allergiques violentes chez les personnes sensibles ou piquées à répétition
- Animaux domestiques piqués : chiens ou chats s’approchent, reniflent, et se font attaquer
- Blocage de zones entières dans le quotidien : jardin, garage, volet roulant, combles
- Risques de chute ou de panique : guêpes surprises dans un grenier ou un arbre peuvent faire tomber une échelle, déséquilibrer un adulte, etc.
- Invasion progressive : les guêpes entrent dans la maison par les aérations, tuiles, interstices ou prises électriques
- Dégâts matériels : nid fixé aux isolants, gaines, caissons de volet, etc. parfois grattés ou rongés pour agrandir le nid
- Risque de deuxième nid : certaines reines en zone urbaine fondent plusieurs micro-nids si le premier est détruit trop tard
Et au-delà des nuisances visibles, une reine guêpe comme celle de guêpe commune (Vespula vulgaris) ou guêpe germanique (Vespula germanica) peut entraîner un déséquilibre écologique local :
- Compétition avec les abeilles et pollinisateurs : les ouvrières capturent d’autres insectes utiles
- Chasse de mouches, mais aussi d’insectes bénéfiques (syrphes, papillons, chenilles non nuisibles)
- Déséquilibre du jardin : absence d’insectes utiles, baisse de pollinisation, moins de biodiversité
Agir quand on voit une reine au printemps, c’est éviter piqûres, stress, dégâts et intervention d’urgence en plein été.
Comment éliminer une reine de guêpe ?
La meilleure période pour se débarrasser d’une reine guêpe, c’est au tout début du printemps. À ce moment-là, elle est encore seule, à la recherche d’un site ou en train de construire les premières alvéoles d’un futur nid. C’est une fenêtre très courte, mais décisive : si la reine est supprimée avant que les premières ouvrières naissent, la colonie ne verra jamais le jour.
Plusieurs méthodes permettent d’intervenir efficacement sans attendre l’apparition d’un nid mature :
- Le piégeage sélectif au printemps : en installant des pièges appâtés (bière, sirop, vin blanc) dès que les températures dépassent 10 °C, on peut capturer les reines fondatrices. Ces pièges doivent être positionnés loin des zones fréquentées, dans les recoins calmes où les guêpes cherchent à s’installer.
- La destruction du nid primaire : si vous repérez une petite structure grise suspendue, souvent de la taille d’une balle de golf, avec une seule guêpe active autour, c’est un nid en phase 1. En intervenant vite, on peut l’enlever ou le traiter localement sans risque majeur.
- Le retrait manuel de reines en vol : dans certains cas (garage, cabanon, abri), on peut observer une grosse guêpe tourner en rond. Si elle est seule, lente, et revient toujours au même endroit, il s’agit probablement d’une reine. L’aspirer ou l’éliminer à ce moment empêche tout démarrage de colonie.
- La pose de grillages fins et de moustiquaires dans les aérations, coffres de volets ou combles, peut aussi empêcher la reine d’entrer dans les zones propices à la nidification.
Et si vous ne pouvez pas intervenir vous-même, ou si la reine s’est déjà installée dans un endroit difficile d’accès (sous toiture, coffret, charpente…), contactez sans attendre une entreprise de destruction et traitement de nid de guêpes. Les professionnels peuvent intervenir très tôt, même si le nid n’est pas encore visible, et utiliser des méthodes adaptées pour supprimer la reine fondatrice sans déclencher la colonie.
Éliminer un nid de guêpes dès la reine : intervention sécurisée par Solution Nuisible
Tout commence par une reine guêpe solitaire, souvent invisible. Mais dès qu’elle fonde un nid — même minuscule — le compte à rebours est lancé. En quelques jours, il peut devenir un foyer actif, peuplé de centaines de guêpes agressives. Intervenir à ce stade change tout : on évite l’invasion avant qu’elle n’existe.
C’est là qu’intervient notre spécialité. Chez Solution Nuisible, nous ciblons les nids dès leur apparition. Qu’il soit dans un mur, un volet, une haie ou un grenier, chaque nid est traité à la racine, sans improvisation. Nos techniciens identifient l’entrée, localisent le cœur du nid, évaluent l’activité, puis procèdent à la neutralisation complète.
On utilise des produits professionnels à action rapide, appliqués de manière contrôlée : poudrage, injection, pulvérisation. Le tout avec un équipement de protection intégral pour éviter toute propagation ou danger pour les occupants. Si le nid est actif, on bloque l’accès. Si la reine est encore seule, on empêche la colonie de naître.
Mais l’intervention ne s’arrête pas là. On assure le suivi : vérification de l’extinction du nid, nettoyage de la zone, et conseils concrets pour éviter un retour au même endroit (trous à boucher, zones à surveiller, mesures préventives).
📞 Solution Nuisible intervient partout en France, tous les jours de 8h à 20h. Devis gratuit, intervention rapide, efficacité garantie. Appelez le 06 22 35 16 29 ou demandez un rappel pour être recontacté dans l’heure par un technicien certifié.
? Questions – Réponses (FAQ)
Que mange une reine guêpe ?
Une reine guêpe se nourrit essentiellement de sucre et de protéines, surtout en sortie d’hibernation. Elle cherche des liquides sucrés (sève, fruits mûrs, nectar) pour l’énergie, et chasse de petits insectes qu’elle mâche et transforme en bouillie protéinée pour nourrir ses premières larves. Elle mange donc à la fois pour elle et pour fonder son nid, seule.
Une reine guêpe peut-elle piquer un chien qui fouille près de son abri ?
Oui, une reine guêpe peut piquer si elle se sent directement menacée. Si un chien gratte, renifle ou secoue un abri (boîte aux lettres, niche, souche, etc.) où elle commence à construire, elle peut l’attaquer. Une piqûre de guêpe chez le chien peut provoquer des gonflements, douleurs, voire une réaction allergique. Mieux vaut éviter tout contact direct en période de nidification (printemps).
Qu’est-ce qui attire une reine guêpe pour construire un nid ?
La reine guêpe choisit un abri en fonction de plusieurs critères : lieu sec, calme, peu dérangé, légèrement chaud et avec une petite ouverture. Elle est attirée par des endroits protégés comme les coffrets, les tuiles disjointes, les niches électriques, ou les abris de jardin. Les matériaux de bois tendre (à mâcher pour construire) sont aussi un déclencheur fréquent.
Est-ce que les reines évitent les maisons déjà traitées contre les insectes ?
Une reine guêpe évite en général les lieux qui portent une forte odeur chimique ou insecticide. Un traitement préventif bien appliqué (résiduel, longue durée) peut dissuader une femelle fondatrice de commencer un nid. Toutefois, si le traitement est ancien ou localisé, elle peut quand même s’installer juste à côté. Un traitement anti guêpe ciblé au printemps peut limiter drastiquement le risque.
Une guêpe solitaire au printemps, c’est forcément une reine ?
Oui, dans 90 % des cas, une guêpe seule au printemps est une reine fondatrice en quête d’un site de nidification. Les autres guêpes sociales (ouvrières) ne sortent que plusieurs semaines plus tard, une fois le nid démarré. Si vous voyez une seule grosse guêpe qui explore avec insistance, c’est quasiment toujours une future fondatrice.
Une reine peut-elle revenir deux années de suite au même endroit ?
Non. Une reine guêpe ne survit pas à l’hiver après son cycle de ponte. En revanche, les nouvelles reines nées en fin d’année peuvent hiberner à proximité du nid d’origine, et revenir s’installer l’année suivante au même endroit si les conditions sont restées favorables. Cela peut donner l’impression d’un « retour » au même lieu, mais c’est en réalité une autre reine.
Quelle est la différence visuelle entre une reine de guêpe et une reine frelon asiatique ?
Une reine guêpe est plus petite (16 à 20 mm), au corps trapu, jaune vif et noir. Une reine frelon asiatique (Vespa velutina) est beaucoup plus grande (25 à 30 mm), plus fine que le frelon européen, et son abdomen est noir avec un seul anneau orangé vers le bout. Elle vole plus haut, plus vite, et reste plus discrète. C’est surtout la taille, la couleur et le style de vol qui permettent de les distinguer.
Est-ce qu’elle pond des œufs toute sa vie sans interruption ?
Oui, mais seulement une fois qu’elle a fondé un nid et que les ouvrières ont pris le relais. À partir de ce moment-là, la reine guêpe se consacre uniquement à la ponte. Elle peut pondre des centaines d’œufs par semaine tout l’été, jusqu’à ce que la température ou la fin du cycle hormonal la stoppe, généralement en fin d’automne.
Comment se passe l’accouplement d’une reine guêpe ?
La reine guêpe s’accouple une seule fois dans sa vie, en fin d’été, avec plusieurs mâles. Ce sont les mâles issus d’autres nids qui la fécondent lors de vols nuptiaux. Elle stocke ensuite le sperme dans un organe spécialisé appelé spermathèque, qu’elle utilisera toute sa vie pour pondre des œufs fécondés (ouvrières et reines).
À quoi ressemblent les œufs pondus par la reine ?
Les œufs de guêpe sont petits, allongés, translucides ou blanchâtres. Ils sont pondus un par un, au fond de chaque alvéole du nid en papier mâché. On les voit rarement car ils sont vite recouverts par les larves ou la structure du nid. Seule la reine pond ces œufs, qui donneront ouvrières, mâles ou futures reines selon la saison.
Est-ce que la reine peut vivre sans jamais avoir de colonie ?
Oui, cela arrive. Si une reine guêpe ne trouve pas de lieu adapté, ou si elle est blessée ou stressée par les humains ou des prédateurs, elle peut mourir avant d’avoir pondu. Dans ce cas, aucune colonie ne voit le jour. C’est pourquoi l’élimination des reines au printemps est si efficace pour éviter la formation de nids complets.
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